Le déficit d’enseignants, notamment de professeurs, devient de plus en plus inquiétant dans les lycées et collèges à l’intérieur du pays. Un réseau de fossoyeurs de l’école ivoirienne tapis dans les tours de la cité administrative serait à la base de ce déficit.
Selon des sources crédibles, en effet, de nombreux professeurs, qui ne remplissent pas les conditions de mutation officielle paieraient entre 200 mille FCFA et 250 mille FCFA aux membres de ce réseau, pour se faire muter dans les villes de leur choix. « Pour se faire muter à l’intérieur d’une direction régionale de l’Education nationale (Dren), il faut passer trois ans à son poste. Pour sortir de la Dren, il faut y passer cinq ans. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. De nombreux professeurs passent par des voies non officielles pour se faire muter, souvent après seulement un ou deux ans, » confie un proviseur sous le couvert de l’anonymat.
A en croire notre source, ces enseignants contournent les commissions chargées d’analyser les dossiers de mutation pour obtenir une décision de la direction des ressources humaines (Drh), accusée de corruption par des chefs d’établissements. « Ce qui est grave, c’est que les enseignants mutés officieusement et clandestinement, le sont après les exéats, c’est-à-dire, après la commission. Du coup, cela mélange la confection des emplois du temps », ajoute un adjoint au chef d’établissement (Ace).
Au lycée moderne de Ferké, a-t-on appris, cinq professeurs sur 98 sont partis de manière officieuse, créant un déficit dans cet établissement de 6000 élèves. D’autres seraient encore sur le départ. A Boundiali, c’est au moins sept professeurs qui ont quitté le lycée sur la pointe des pieds. Au lycée moderne de Séguéla, c’est un déficit de 56 professeurs, qui serait relevé. Là-bas, dit-on, le second cycle manque de professeurs de Mathématiques et de Français. Un déficit constaté également à Aboisso, Zouan-Hounien, Gouméré, Minignan, Goulia et dans plusieurs autres villes, victimes de cet exode pédagogique. La plupart de ces enseignants, soutiennent nos sources, affluent vers Abidjan et sa banlieue, où ils sont en sureffectif et en sous-horaire. « Il y a trop d’interventions au niveau de la Drh pour ces mutations hors norme. La ministre de l’Education nationale doit essayer de jeter un coup d’œil sur la répartition des personnels et mettre fin à cette hémorragie. Les lycées et collèges du Nord, du Centre et de l’Est sont désertés au profit des grandes villes », fait remarquer un autre chef d’établissement.
Sam K.D
Selon des sources crédibles, en effet, de nombreux professeurs, qui ne remplissent pas les conditions de mutation officielle paieraient entre 200 mille FCFA et 250 mille FCFA aux membres de ce réseau, pour se faire muter dans les villes de leur choix. « Pour se faire muter à l’intérieur d’une direction régionale de l’Education nationale (Dren), il faut passer trois ans à son poste. Pour sortir de la Dren, il faut y passer cinq ans. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. De nombreux professeurs passent par des voies non officielles pour se faire muter, souvent après seulement un ou deux ans, » confie un proviseur sous le couvert de l’anonymat.
A en croire notre source, ces enseignants contournent les commissions chargées d’analyser les dossiers de mutation pour obtenir une décision de la direction des ressources humaines (Drh), accusée de corruption par des chefs d’établissements. « Ce qui est grave, c’est que les enseignants mutés officieusement et clandestinement, le sont après les exéats, c’est-à-dire, après la commission. Du coup, cela mélange la confection des emplois du temps », ajoute un adjoint au chef d’établissement (Ace).
Au lycée moderne de Ferké, a-t-on appris, cinq professeurs sur 98 sont partis de manière officieuse, créant un déficit dans cet établissement de 6000 élèves. D’autres seraient encore sur le départ. A Boundiali, c’est au moins sept professeurs qui ont quitté le lycée sur la pointe des pieds. Au lycée moderne de Séguéla, c’est un déficit de 56 professeurs, qui serait relevé. Là-bas, dit-on, le second cycle manque de professeurs de Mathématiques et de Français. Un déficit constaté également à Aboisso, Zouan-Hounien, Gouméré, Minignan, Goulia et dans plusieurs autres villes, victimes de cet exode pédagogique. La plupart de ces enseignants, soutiennent nos sources, affluent vers Abidjan et sa banlieue, où ils sont en sureffectif et en sous-horaire. « Il y a trop d’interventions au niveau de la Drh pour ces mutations hors norme. La ministre de l’Education nationale doit essayer de jeter un coup d’œil sur la répartition des personnels et mettre fin à cette hémorragie. Les lycées et collèges du Nord, du Centre et de l’Est sont désertés au profit des grandes villes », fait remarquer un autre chef d’établissement.
Sam K.D