L'avant-projet de la nouvelle Constitution ivoirienne adopté par le gouvernement et qui sera soumis à l'examen du Parlement, mercredi, présente des zones d'ombres sur les conditions d'éligibilité à la présidence de la République dont l'abstraction de la limite d'âge.
L'article 55 de cet avant-projet de la Constitution diffusé, dimanche et dont l’authenticité n’a pas été vérifiée dispose que ''le candidat à l'élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine".
Contrairement à l'article 35 dit "confligène" de l'actuelle Constitution qui limitait l'âge à '' 75 ans au plus'', la Constitution qui doit accompagner la Côte d'Ivoire à l'émergence laisse la porte ouverte à tout vieillard centenaire ou plus de briguer la magistrature suprême du pays.
Le texte ne prévoit pas, également, d'un "état complet de bien-être physique et mental ". Autrement dit, le bilan de santé du futur président n'est plus un obstacle pour le candidat comme sa " moralité et sa probité". En d'autres termes, un cybercriminel ou un malade de grande pathologie peut aspirer diriger la Côte d'Ivoire pourvu qu'il soit âgé de trente-cinq "au moins" et qui il jouisse de ses " droits civils et politiques".
En outre, le texte reste muet sur l'âge du " Vice-président élu en même temps que le président de la République", encore moins sur les critères de choix de celui-ci qui " devient de plein droit Président de la République en cas de vacance de la Présidence de la République par décès, d'émission ou empêchement absolu du Président de la République" (Art.62).
L'introduction des " dispositions transitoires" au titre XVI de l'avant-projet incite, du reste à croire que le texte a été écrit avec des ‘’arrière-pensées’’ politiques.
En effet alors qu'il est mentionné que le Président de la République et le Vice-Président sont élus " en même temps", la disposition transitoire prévoit que " le Président de la République en exercice à la date de la promulgation de la présente Constitution nomme le Vice-Président de la République par vérification de ses conditions d'éligibilité par le Conseil constitutionnel" (Art.179).
Cela signifie, sans aucun doute, que le Président de la République et son vice-président "nommé " sont à cheval entre deux Constitutions. Le premier issu de la Constitution qui vit ses derniers jours et le second de celle qui est sur la table des députés pour examen avant sa promulgation si elle est approuvée par voie référendaire.
Mercredi, le chef de l'État défendra ce texte devant les députés qui au nom de leur "dignité" devraient " le rejeter", selon l'opposition.
HS/ls/APA
L'article 55 de cet avant-projet de la Constitution diffusé, dimanche et dont l’authenticité n’a pas été vérifiée dispose que ''le candidat à l'élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques et doit être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine".
Contrairement à l'article 35 dit "confligène" de l'actuelle Constitution qui limitait l'âge à '' 75 ans au plus'', la Constitution qui doit accompagner la Côte d'Ivoire à l'émergence laisse la porte ouverte à tout vieillard centenaire ou plus de briguer la magistrature suprême du pays.
Le texte ne prévoit pas, également, d'un "état complet de bien-être physique et mental ". Autrement dit, le bilan de santé du futur président n'est plus un obstacle pour le candidat comme sa " moralité et sa probité". En d'autres termes, un cybercriminel ou un malade de grande pathologie peut aspirer diriger la Côte d'Ivoire pourvu qu'il soit âgé de trente-cinq "au moins" et qui il jouisse de ses " droits civils et politiques".
En outre, le texte reste muet sur l'âge du " Vice-président élu en même temps que le président de la République", encore moins sur les critères de choix de celui-ci qui " devient de plein droit Président de la République en cas de vacance de la Présidence de la République par décès, d'émission ou empêchement absolu du Président de la République" (Art.62).
L'introduction des " dispositions transitoires" au titre XVI de l'avant-projet incite, du reste à croire que le texte a été écrit avec des ‘’arrière-pensées’’ politiques.
En effet alors qu'il est mentionné que le Président de la République et le Vice-Président sont élus " en même temps", la disposition transitoire prévoit que " le Président de la République en exercice à la date de la promulgation de la présente Constitution nomme le Vice-Président de la République par vérification de ses conditions d'éligibilité par le Conseil constitutionnel" (Art.179).
Cela signifie, sans aucun doute, que le Président de la République et son vice-président "nommé " sont à cheval entre deux Constitutions. Le premier issu de la Constitution qui vit ses derniers jours et le second de celle qui est sur la table des députés pour examen avant sa promulgation si elle est approuvée par voie référendaire.
Mercredi, le chef de l'État défendra ce texte devant les députés qui au nom de leur "dignité" devraient " le rejeter", selon l'opposition.
HS/ls/APA