C’est décidé. L’Union des nouvelles générations (Ung) ne prendra pas part aux prochaines législatives, et appelle au boycott du prochain référendum annoncé par le président Alassane Ouattara. Ce sont les principales résolutions qui ont été arrêtées, après deux jours de travaux, par les 300 délégués ayant pris part à la 1ère Convention extraordinaire tenue les vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre derniers à Divo. Léa Kangah, présidente de ladite Convention, qui a lu les décisions, a expliqué le boycott en indexant le président de la République, Alassane Ouattara, et son ’’clan’’ au pouvoir de nourrir l’ambition de perpétrer un second coup d’État constitutionnel au vu de la démarche non participative sous-tendant la rédaction du projet d’une nouvelle Constitution. Aussi, constate-t-elle que l’actuelle réforme exclut les couches sociales de la population ivoirienne, contrairement à celle ayant abouti à l’adoption de la Constitution de 2000. Raison pour laquelle, dit-elle, la Convention dénonce et condamne la posture de non-respect des institutions républicaines adoptée par M. Ouattara, s’insurge contre le mépris et l’exclusion des forces vives de la Nation dans la rédaction du projet de Constitution et interpelle la communauté internationale sur les violations de la Constitution en vigueur. Mme Kangah a prévenu quant à de graves menaces qui pèsent sur la Côte d’Ivoire du fait de ce projet unilatéral. Par conséquent, l’Ung appelle à la mobilisation de tous ses militants en Côte d’Ivoire, comme à l’extérieur afin de s’opposer au référendum annoncé pour la fin du mois d’octobre par tous les moyens légaux à disposition. Autre chose, le parti des Nouvelles générations invite les démocrates de tous bords à tout mettre en œuvre pour s’opposer à ce qu’il qualifie comme une autre ’’forfaiture’’, et décide de mettre en mission toutes ses instances en vue d’informer les militants et les Ivoiriens sur les enjeux cachés de ce projet initié par le chef de l’État. Un appel à la non-participation de l’Ung aux élections législatives 2016 a été également lancé. Le parti de Stéphane Kipré, au terme de sa 1ère Convention extraordinaire, constate l’aggravation des conditions socio-politiques ayant conduit au boycott de l’élection présidentielle de 2015. Pour cette formation politique, ces conditions sont encore loin de garantir des élections législatives justes, libres et impartiales pour tous. Par ailleurs, l’Ung, par le biais de sa 6è vice-présidente, fait observer également un déni de démocratie en dénonçant des « emprisonnements injustifiées », des « répressions sauvages » des manifestations pacifiques de l’opposition. Des faits qui ont conduit ce parti au boycott de l’inscription sur la liste électorale. Les résolutions de l’Ung reviennent également sur la question du déséquilibre au niveau du découpage électoral favorable à Alassane Ouattara et son ’’clan’’. Devant toutes ces réalités, l’Ung dit non aux législatives 2016 tout en réitérant sa proposition d’un dialogue politique inclusif en vue de régler ces questions liées à la crise post-électorale. Le parti de Stéphane Kipré en profite pour appeler toutes les forces vives se reconnaissant dans le combat de Laurent Gbagbo à ne pas participer aux législatives 2016. D’ores et déjà, la Convention de l’Ung a décidé de mettre en mission toutes ses instances sur l’étendue du territoire national et hors du pays en vue d’expliquer sa décision aux militants.
Soutien à Laurent Gbagbo
Outre les questions brûlantes de l’actualité, la vie du parti a été également abordée au cours de ces assises. La Convention a réaffirmé son soutien ’’indéfectible’’ à son président Stéphane Kipré, en exil depuis avril 2011. Elle a également confirmé son soutien au président Laurent Gbagbo, ’’injustement’’ incarcéré à la Haye ainsi qu’à l’ensemble des prisonniers politiques de la crise post-électorale. La rencontre de Divo encourage le parti à œuvrer à la libération des prisonniers politiques et au retour sécurisé de son président et des exilés. Sans oublier l’adaptation des textes du parti afin d’être en conformité avec la ’’politique mondiale’’ en entrevoyant des alliances avec certains partis politiques nationaux et étrangers. La gouvernance de Ouattara n’a pas échappé à l’analyse des participants à la convention. La convention a constaté ’’l’échec de la politique économique et socio-politique mise en vigueur par M. Ouattara depuis son accession au pouvoir et le caractère illusoire de la promesse de transformation de la Côte d’Ivoire en pays émergent à l’horizon 2020’’. Pour se faire l’Ung a exprimé sa volonté de construire une Côte d’Ivoire des nouvelles générations débarrassée de toutes les tares que constituent les fondements du ’’Vivre ensemble’’ de l’actuel tenant du pouvoir. Il faut dire que ces assises ont enregistré la participation de Dogo Raphaël, membre de la société civile, et de M. Gnagne Yadou, représentant l’invité spécial, Abou Drahamane Sangaré.
Depuis Paris, Stéphane Kipré donne des consignes
En exil depuis avril 2011, Stéphane Kipré suit de près tout ce qui touche à son parti politique. Samedi 1er octobre dernier, il n’a pas failli à sa mission en s’adressant à ses camarades de parti depuis Paris. Le président de l’Ung a, de son lieu d’exil, donné des consignes à ses militants réunis en convention extraordinaire à Divo. Heureux des décisions prises, après des débats calmes, M. Kipré a donné rendez-vous très prochainement à ses collaborateurs. Mieux, il est intervenu sur les deux sujets phares qui étaient à l’ordre du jour lors de cette convention extraordinaire. Le président de l’Ung a invité les militants à ne pas se laisser distraire par la nouvelle Constitution annoncée par Alassane Ouattara. «Tenez-vous loin du référendum annoncé. Utilisons tous les moyens légaux pour ne pas qu’il ait lieu. Même, si le texte de Ouattara passe, une chose est sûre, le jour où Ouattara ne sera plus là, son texte sera changé», a réagi M. Kipré sous un tonnerre d’applaudissements. Dans la foulée, le président de l’Ung s’est appesanti sur les prochaines législatives. Sur ce sujet, il a salué la décision de boycott. Le président des nouvelles générations a demandé à certains de ses militants qui avaient l’intention de briguer un poste de député de ne pas se décourager parce que le ’’meilleur’’ moment arrivera pour le parti. «J’ai suivi les débats. Mais, je vous demande un sacrifice historique, un autre effort. Nous ne devons pas légitimer ce qui se passe en Côte d’Ivoire», a indiqué Stéphane Kipré qui ne souhaite pas que son parti se fasse humilier à des élections au cours desquelles les résultats sont connus d’avance. «Le pouvoir Ouattara ne dira pas la vérité des urnes», fait-il savoir malgré le travail remarquable effectué par les militants Ung dans leurs circonscriptions respectives réaffirmant que les conditions d’organisation des élections n’ont pas variées. Par la suite, il a invité les militants à continuer le travail d’implantation du parti afin que les Ivoiriens s’approprient les valeurs de l’Ung qui ne sont que la promotion de la démocratie. «L’Ung joue sa partition pour demain. Nous avons notre mot à dire dans la Côte d’Ivoire de demain. Voilà pourquoi nous devons faire des sacrifices aujourd’hui », a-t-il conclu.
Soutien à Laurent Gbagbo
Outre les questions brûlantes de l’actualité, la vie du parti a été également abordée au cours de ces assises. La Convention a réaffirmé son soutien ’’indéfectible’’ à son président Stéphane Kipré, en exil depuis avril 2011. Elle a également confirmé son soutien au président Laurent Gbagbo, ’’injustement’’ incarcéré à la Haye ainsi qu’à l’ensemble des prisonniers politiques de la crise post-électorale. La rencontre de Divo encourage le parti à œuvrer à la libération des prisonniers politiques et au retour sécurisé de son président et des exilés. Sans oublier l’adaptation des textes du parti afin d’être en conformité avec la ’’politique mondiale’’ en entrevoyant des alliances avec certains partis politiques nationaux et étrangers. La gouvernance de Ouattara n’a pas échappé à l’analyse des participants à la convention. La convention a constaté ’’l’échec de la politique économique et socio-politique mise en vigueur par M. Ouattara depuis son accession au pouvoir et le caractère illusoire de la promesse de transformation de la Côte d’Ivoire en pays émergent à l’horizon 2020’’. Pour se faire l’Ung a exprimé sa volonté de construire une Côte d’Ivoire des nouvelles générations débarrassée de toutes les tares que constituent les fondements du ’’Vivre ensemble’’ de l’actuel tenant du pouvoir. Il faut dire que ces assises ont enregistré la participation de Dogo Raphaël, membre de la société civile, et de M. Gnagne Yadou, représentant l’invité spécial, Abou Drahamane Sangaré.
Depuis Paris, Stéphane Kipré donne des consignes
En exil depuis avril 2011, Stéphane Kipré suit de près tout ce qui touche à son parti politique. Samedi 1er octobre dernier, il n’a pas failli à sa mission en s’adressant à ses camarades de parti depuis Paris. Le président de l’Ung a, de son lieu d’exil, donné des consignes à ses militants réunis en convention extraordinaire à Divo. Heureux des décisions prises, après des débats calmes, M. Kipré a donné rendez-vous très prochainement à ses collaborateurs. Mieux, il est intervenu sur les deux sujets phares qui étaient à l’ordre du jour lors de cette convention extraordinaire. Le président de l’Ung a invité les militants à ne pas se laisser distraire par la nouvelle Constitution annoncée par Alassane Ouattara. «Tenez-vous loin du référendum annoncé. Utilisons tous les moyens légaux pour ne pas qu’il ait lieu. Même, si le texte de Ouattara passe, une chose est sûre, le jour où Ouattara ne sera plus là, son texte sera changé», a réagi M. Kipré sous un tonnerre d’applaudissements. Dans la foulée, le président de l’Ung s’est appesanti sur les prochaines législatives. Sur ce sujet, il a salué la décision de boycott. Le président des nouvelles générations a demandé à certains de ses militants qui avaient l’intention de briguer un poste de député de ne pas se décourager parce que le ’’meilleur’’ moment arrivera pour le parti. «J’ai suivi les débats. Mais, je vous demande un sacrifice historique, un autre effort. Nous ne devons pas légitimer ce qui se passe en Côte d’Ivoire», a indiqué Stéphane Kipré qui ne souhaite pas que son parti se fasse humilier à des élections au cours desquelles les résultats sont connus d’avance. «Le pouvoir Ouattara ne dira pas la vérité des urnes», fait-il savoir malgré le travail remarquable effectué par les militants Ung dans leurs circonscriptions respectives réaffirmant que les conditions d’organisation des élections n’ont pas variées. Par la suite, il a invité les militants à continuer le travail d’implantation du parti afin que les Ivoiriens s’approprient les valeurs de l’Ung qui ne sont que la promotion de la démocratie. «L’Ung joue sa partition pour demain. Nous avons notre mot à dire dans la Côte d’Ivoire de demain. Voilà pourquoi nous devons faire des sacrifices aujourd’hui », a-t-il conclu.