Des rentrées académiques uniques qui n’existent que de nom ; des années qui se chevauchent et qui se ressemblent ; un système Licence Master Doctorat (Lmd) mal appliqué et maitrisé ; Des Ufr comme celles de médecine de l’université de Cocody sous-équipées ; des années académiques non validées, faute de matériels de cours pratiques... Conséquence de tous ces disfonctionnements, les universités publiques ivoiriennes paient cash le prix de leur médiocrité. Elles ne sont pas classées parmi les universités africaines. Pire, elles sont même inclassables du fait de la mauvaise et piètre gouvernance de ces universités. C’est ce sombre tableau de l’enseignement supérieur, sous le régime Ouattara, qu’a dépeint hier, à l’Ens, Dr N’Guessan Kouamé, le secrétaire général de la Coordination Nationale des Enseignants du Supérieur et de la Recherche (Cnec), lors d’une conférence de presse qu’il a animée. Celui-ci a exigé désormais des pouvoirs publics, des appels à candidature pour diriger les universités publiques ivoiriennes. « Il faut désormais de vrais managers pour diriger nos universités et non des personnes incompétentes, nommées par complaisance. Depuis la réouverture des universités publiques en 2012, avec le slogan du « départ nouveau », rien n’a changé. C’est maintenant que les examens vont débuter à l’université de Korhogo. A l’université de Cocody, de nombreuses Ufr n’ont pas encore fini leurs cours. A l’université de Bouaké, c’est maintenant qu’on tend vers la fin de l’année académique. A l’université de Daloa, la situation est pire. C’est maintenant que va démarrer l’année académique 2015-2016 ! Il n’y a aucun critère pour classer nos universités, tant la gouvernance laisse à désirer. Ce qui fait qu’elles sont inclassables. La date standard de rentrée académiques dans toutes les universités du monde, c’est septembre. Mais en Côte d’Ivoire, rien n’est respecté. C’est le grand désordre. Avec le Lmd, on parle de semestrialisation dans l’année (septembre et avril). En Côte d’Ivoire, on sait quand démarrent les cours, mais on ne sait pas quand ils finissent. Nos universités publiques n’ont aucun calendrier académique » a-t-il déploré et fustigé. Sur le second point à l’ordre du jour de sa conférence de presse, le conférencier a dénoncé des injustices flagrantes dans le choix des enseignants désignés pour faire des missions, dans le cadre de la mobilité des enseignants n
Charles Bédé
Charles Bédé