L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire n’a pas "qualité", ni "compétence" de doter le pays d’une nouvelle Constitution, a affirmé dimanche à Abidjan le député de Port-Bouët (Sud d’Abidjan), Kouadio Konan Bertin dit "KKB", face à la presse.
"Notre Assemblée nationale, telle qu’elle est, a été élue pour voter des lois, contrôler l’action du gouvernement et adopter le budget. (Elle) n’a pas qualité et n’a pas compétence de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution encore moins prendre part à (son) élaboration", a déclaré KKB, alors que les députés sont appelés mardi à adopter l’avant-projet de la nouvelle Constitution.
Selon lui, "il eut fallu auparavant désigner spécialement une assemblée constituante" ou mettre "en place une structure regroupant toutes les forces vives de la nation" pour "corriger cette situation".
"On veut nous faire jouer un rôle qui n’est pas le nôtre", a poursuivi KKB pour qui "les députés devraient s’abstenir de participer à l’examen et au vote d’un texte pour lequel ils n’ont aucun pouvoir" car "il n’apparait nulle part" dans l’actuelle Constitution "le droit ou le pouvoir pour un organe ou une Institution quelconque ainsi que les conditions et la procédure pour élaborer et proposer" un nouveau texte.
"Le président ayant pris l’initiative d’une nouvelle Constitution au détriment de la révision, tout s’est déroulé par (sa) seule volonté", a-t-il dénoncé, accusant Alassane Ouattara d’avoir fait "substituer au peuple" un "comité d’experts qui (…) ne bénéficie pas de la légitimité populaire".
Vendredi, la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI) dont fait partie KKB s’est réunie pour adopter l’avant-projet de Constitution. Le député de Port-Bouët a quitté l’hémicycle avant la fin des travaux, lorsque le président de la Cagi, Mamadou Diawara, a refusé de lui redonner la parole pour poser un "préalable".
"Je ne pouvais cautionner ce coup de force", a expliqué Kouadio Konan Bertin, disant avoir "quitté l’Assemblée nationale pour rejoindre le peuple" qui "doit être au début et à la fin de la procédure".
M. Ouattara a présenté mercredi l’avant-projet de la nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale. La Cagi l’a adopté vendredi à l’unanimité et les députés devraient se prononcer mardi en plénière.
MYA
"Notre Assemblée nationale, telle qu’elle est, a été élue pour voter des lois, contrôler l’action du gouvernement et adopter le budget. (Elle) n’a pas qualité et n’a pas compétence de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution encore moins prendre part à (son) élaboration", a déclaré KKB, alors que les députés sont appelés mardi à adopter l’avant-projet de la nouvelle Constitution.
Selon lui, "il eut fallu auparavant désigner spécialement une assemblée constituante" ou mettre "en place une structure regroupant toutes les forces vives de la nation" pour "corriger cette situation".
"On veut nous faire jouer un rôle qui n’est pas le nôtre", a poursuivi KKB pour qui "les députés devraient s’abstenir de participer à l’examen et au vote d’un texte pour lequel ils n’ont aucun pouvoir" car "il n’apparait nulle part" dans l’actuelle Constitution "le droit ou le pouvoir pour un organe ou une Institution quelconque ainsi que les conditions et la procédure pour élaborer et proposer" un nouveau texte.
"Le président ayant pris l’initiative d’une nouvelle Constitution au détriment de la révision, tout s’est déroulé par (sa) seule volonté", a-t-il dénoncé, accusant Alassane Ouattara d’avoir fait "substituer au peuple" un "comité d’experts qui (…) ne bénéficie pas de la légitimité populaire".
Vendredi, la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI) dont fait partie KKB s’est réunie pour adopter l’avant-projet de Constitution. Le député de Port-Bouët a quitté l’hémicycle avant la fin des travaux, lorsque le président de la Cagi, Mamadou Diawara, a refusé de lui redonner la parole pour poser un "préalable".
"Je ne pouvais cautionner ce coup de force", a expliqué Kouadio Konan Bertin, disant avoir "quitté l’Assemblée nationale pour rejoindre le peuple" qui "doit être au début et à la fin de la procédure".
M. Ouattara a présenté mercredi l’avant-projet de la nouvelle Constitution à l’Assemblée nationale. La Cagi l’a adopté vendredi à l’unanimité et les députés devraient se prononcer mardi en plénière.
MYA