En tant que commissaire général du Festival National des Arts et de la Culture en milieu scolaire, êtes-vous soumis à une obligation de résultats vis-à-vis du ministre de l’Education nationale ?
Je suis soumis à une obligation de résultats. Quand on parle du ministre de l’Education nationale, la question des enfants devient une préoccupation de toutes les institutions en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, neuf autres ministères appuient le ministère de l’Education nationale.
Que recouvre pour vous, la notion de culture en milieu scolaire ?
La culture est le sens même de notre existence. Dans le milieu de la jeunesse, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait de nombreux dérapages. La jeunesse perdait ses repères. La culture fait renaître des valeurs chez les enfants. Et le Festival National de la Culture que nous dirigeons, leur permet de s’exprimer, de faire valoir leurs talents.
Qu’est-ce qui a changé depuis que vous êtes au commissariat général du Festival national et de la Culture en milieu scolaire ?
Beaucoup de choses ont changé. Particulièrement l’engouement au niveau de toutes les 36 directions régionales du festival. Notre action s’étend aujourd’hui du primaire au secondaire. Et cette année 2016, nous couvrons l’enseignement technique. Il y a le ministère des Eaux et Forêts qui nous propose une école de 5 hectares. Avec ce projet nous apprenons aux enfants à contribuer au reboisement.
y a-t-il un véritable changement ?
Le ministère de l’Economie est entré dans la danse, avec la direction générale des Impôts. Il est important d’inculquer aux enfants la culture aussi, avec la direction ‘’Côte d’Ivoire tourisme’’. C’est une véritable cohésion sociale que nous enseignons aux enfants.
Les grandes compagnies du théâtre ivoirien s’intéressent-elles au Festival National des Arts et Culture en milieu scolaire ?
Regardez ces grands noms : Doh Kanon dit Mana Kampès, Yao Bernard dit Agoulé, Gbizié dit Zoumana. Ceux-là sont des transfuges de l’école de théâtre scolaire. Ils travaillent à la direction de la vie scolaire. Il y a aussi Ouattara Yao Joachim, Kouya Gnepa dit Gbi de fer, Paul Wasssaba, Thérèse Gbazé. Ils apportent leurs appuis, parfois comme jurés. Sans oublier le Cenac, Centre National des Arts et Culture qui apporte son aide.
Quel avantage le ministre de l’Education nationale tire-t-il du Festival National des arts et Culture en milieu scolaire ?
En dehors du volet pédagogique, le festival développe une formation complète de l’enfant : savoir, savoir-être et savoir-faire. Nous sommes très heureux que neuf ministères du gouvernement ivoirien réfléchissent et agissent avec nous, pour le bonheur des enfants.
A votre avis, que doit être une compagnie de théâtre national ?
Nous attendons d’une bonne compagnie nationale de théâtre, une formation complète. Surtout, une compagnie pleine d’exemples de valeurs : le langage, les gestes. Une compagnie bien structurée et bien gérée, où les artistes doivent profiter de leurs productions. En quelque sorte, une compagnie nationale de théâtre doit être bien gérée comme les micro-entreprises.
Etes-vous très passionné de l’art et de la culture ?
Très passionné. J’ai été assistant et manager du groupe musical Zogan de Fréderic Meway. J’ai été producteur du groupe zouglou comme esprit de Yop, les Zos. Sans oublier ‘’Stéphanie Musica’’ d’Accra, un groupe qui fait l’Afro-Music. Et autre formation musicale togolaise, le Jabron, qui faisait de la rumba.
Quel bilan peut-on dresser aujourd’hui de la politique des festivals des arts et de la culture ?
Nous sommes satisfaits de la mission que nous avons assignée aux festivals qui, répondent aujourd’hui aux consignes, qui sont le civisme, et l’expression des talents artistiques et culturels des enfants. Dans quelques mois, nous partons pour la 6ème édition quoi coïncidera avec les Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire.
Y a-t-il une particularité pour cette sixième édition ?
Le sixième Festival National des Arts et de la Culture s’ouvrira sur les 15 pays de la Cedeao. L’extérieur appréciera, et le monde entier aussi, du travail qui a été fait en Côte d’Ivoire. Les lauréats, du festival scolaire ivoirien ont du talent culturel et artistique. Et, ils vont l’exprimer sur des sites éclatés.
Ben Ismaël