Abidjan - Une manifestation de l’opposition ivoirienne contre le projet de nouvelle Constitution, soumis à un référendum le 30 octobre, a été dispersée jeudi à Abidjan par la police qui a interpellé
brièvement plusieurs leaders politiques, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Nous tenons à faire savoir à nos militants, à tous nos sympathisants, que le mot d’ordre est maintenu. A cet effet, le +Front du refus+ (nom de la coalition d’opposition) appelle à un giga-meeting samedi" à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, a déclaré Danielle Boni Claverie, présidente d’un petit parti d’opposition, entourée des autres leaders après avoir été
libérée par la police.
"Le chemin que nous montrons, c’est le chemin de la désobéissance à une autorité qui n’a pas de légitimité à faire ce qu’elle est en train de faire (...) Nous ne voulons pas de cette Constitution", a ajouté Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale.
Un important dispositif policier anti-émeutes avait été déployé jeudi matin face à une centaine de personnes du "Front du Refus", qui avait appelé à manifester à un carrefour important à l’entrée du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan.
"Non à la monarchie Ouattara", pouvait-on lire sur un panneau brandi par un des opposants, qui réclament le "retrait pur et simple" du projet de Constitution, qu’ils qualifient de "funeste et dangereux", accusant le président Alassane Ouattara de proposer un "projet de désaccord et de rupture sociale".
Après avoir prévenu les opposants que la manifestation n’était pas autorisée, les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et interpellé plusieurs leaders et élus.
"L’itinéraire initialement choisi par les organisateurs de la marche ainsi que la durée de l’activité (...) auraient perturbé les activités sociales, administratives et économiques du district autonome d’Abidjan", selon un communiqué du préfet de la capitale transmis à l’AFP.
"Bien qu’aucun accord n’ait été trouvé, les partis concernés ont maintenu leur manifestation, en défiance des autorités", poursuit le communiqué.
Parmi les personnes arrêtées figuraient Aboudramane Sangaré, un "frondeur" du Front populaire ivoirien (FPI, opposition, créé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale et chef d’un parti d’opposition, Danielle Boni Claverie, une ancienne ministre, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et Gnamgbo Kacou, un député indépendant, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vendredi dernier, une autre coalition de l’opposition avait annoncé qu’elle boycotterait le référendum sur la nouvelle Constitution, un projet "rétrograde, démagogique et monarchique".
"Nous sommes dans la voie du boycottage", avait lancé au nom de l’Alliance
des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi Nguessan, le
président du FPI. Le FPI tendance Aboudrahamane Sangaré, l’aile dure du parti,
qui est en rupture avec la présidence du FPI, avait déjà appelé au boycottage.
Selon M. Ouattara, le projet permettra d’en finir avec le problème de
"l’ivoirité", en clarifiant notamment les conditions d’éligibilité à la
présidence de la République.
En outre, il prévoit la création d’un poste de vice-président, élu en même temps que le président, et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.
eak/pgf/mba
brièvement plusieurs leaders politiques, a constaté un journaliste de l’AFP.
"Nous tenons à faire savoir à nos militants, à tous nos sympathisants, que le mot d’ordre est maintenu. A cet effet, le +Front du refus+ (nom de la coalition d’opposition) appelle à un giga-meeting samedi" à Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, a déclaré Danielle Boni Claverie, présidente d’un petit parti d’opposition, entourée des autres leaders après avoir été
libérée par la police.
"Le chemin que nous montrons, c’est le chemin de la désobéissance à une autorité qui n’a pas de légitimité à faire ce qu’elle est en train de faire (...) Nous ne voulons pas de cette Constitution", a ajouté Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale.
Un important dispositif policier anti-émeutes avait été déployé jeudi matin face à une centaine de personnes du "Front du Refus", qui avait appelé à manifester à un carrefour important à l’entrée du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan.
"Non à la monarchie Ouattara", pouvait-on lire sur un panneau brandi par un des opposants, qui réclament le "retrait pur et simple" du projet de Constitution, qu’ils qualifient de "funeste et dangereux", accusant le président Alassane Ouattara de proposer un "projet de désaccord et de rupture sociale".
Après avoir prévenu les opposants que la manifestation n’était pas autorisée, les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et interpellé plusieurs leaders et élus.
"L’itinéraire initialement choisi par les organisateurs de la marche ainsi que la durée de l’activité (...) auraient perturbé les activités sociales, administratives et économiques du district autonome d’Abidjan", selon un communiqué du préfet de la capitale transmis à l’AFP.
"Bien qu’aucun accord n’ait été trouvé, les partis concernés ont maintenu leur manifestation, en défiance des autorités", poursuit le communiqué.
Parmi les personnes arrêtées figuraient Aboudramane Sangaré, un "frondeur" du Front populaire ivoirien (FPI, opposition, créé par l’ancien président Laurent Gbagbo), Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale et chef d’un parti d’opposition, Danielle Boni Claverie, une ancienne ministre, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et Gnamgbo Kacou, un député indépendant, a constaté un journaliste de l’AFP.
Vendredi dernier, une autre coalition de l’opposition avait annoncé qu’elle boycotterait le référendum sur la nouvelle Constitution, un projet "rétrograde, démagogique et monarchique".
"Nous sommes dans la voie du boycottage", avait lancé au nom de l’Alliance
des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi Nguessan, le
président du FPI. Le FPI tendance Aboudrahamane Sangaré, l’aile dure du parti,
qui est en rupture avec la présidence du FPI, avait déjà appelé au boycottage.
Selon M. Ouattara, le projet permettra d’en finir avec le problème de
"l’ivoirité", en clarifiant notamment les conditions d’éligibilité à la
présidence de la République.
En outre, il prévoit la création d’un poste de vice-président, élu en même temps que le président, et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.
eak/pgf/mba
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