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Politique Publié le mercredi 26 octobre 2016 | L’intelligent d’Abidjan

Contribution / Il y a 16 ans le régime FPI faisait un charnier de 57 innocents

Il y a 16 ans, jour pour jour le monde entier découvrait, pour la première fois en Côte d’Ivoire, la face hideuse de l’horreur et de la barbarie humaine : le charnier de Yopougon. La veille, à la suite d’une élection présidentielle controversée entre lui et le général Guéï, Laurent Gbagbo s’était autoproclamé Président de la République à la télévision nationale sans attendre la commission nationale électorale et la cour suprême dirigée par monsieur Tia Koné, enjoignant à ces deux institutions de reprendre le travail et de l’investir. L’avant-veille, des officiers de l’armée ivoirienne conduits par Dogbo Blé avaient opéré des attaques militaires contre le camp d’Akouédo avant d’appeler les populations à soutenir l’action qui était cours et dont l’aboutissent a été la prise de la RTI et la déclaration de Laurent Gbagbo. C’était le mercredi 25 octobre 2000. Ce jour-là, une vague de protestations d’une bonne partie de la population, qui s’était insurgée contre cette prise de pouvoir de Laurent Gbagbo par la force, s’est soldée par la découverte le jeudi 26 octobre 2000 d’un charnier de 57 corps criblés de balles à la lisière de la forêt du Banco à Yopougon. Ce fut l’horreur et la consternation. Tout le monde découvrait la face fascisante d’un régime illégitime naissant. La plupart de ces victimes avaient commis un seul crime : avoir dénoncé une élection controversée qui avait exclu sur la base de la constitution du 1er août 2000, plusieurs candidats dont les plus illustres sont Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Emile Constant Bombet, Lamine Fadiga, Assana Sangaré pour ne citer que ceux-là. À l’occasion de son discours d’auto-proclamation comme Président de la République ce mercredi 25 octobre 2000, Laurent Gbagbo n’avait-il pas demandé aux forces de sécurité et de défense de « rétablir l’ordre par tous les moyens » ? En plus de ces 57 innocentes personnes assassinées, plusieurs organisations des droits humains dont la FIDH, Human Right Watch avaient fait cas de plusieurs autres personnes tuées ou torturées par les forces fidèles à Laurent Gbagbo et par ses miliciens appeler « jeunes patriotes ». La plupart de ces victimes étaient celles que le régime FPI et ses pontes actuelles avaient durant les dix mois de transition militaire identifié dans les sous quartiers d’Abidjan comme des envahisseurs étrangers, ennemis de la Côte d’ivoire.
Le charnier n’était que le début de l’ouverture de la boite à Pandore de crimes dans notre pays : massacres des militants du RDR en décembre 2000, tueries des opposants membres du G7 en mars 2004 dont l’une des victimes était un bambin d’à peine 10 ans tué par un hélicoptère de combat de type MI-24, petit Duékoué Monoko-Zohi, Duékoué…
La Côte d’Ivoire s’apprête à écrire une page de son histoire avec l’adoption par référendum d’une nouvelle constitution dans laquelle le peuple réaffirme son attachement absolu au respect des droits de l’homme et qui stipule dans son article 3 que « nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui… ». Les agissements de certains opposants, qui ont incarné hier la face hideuse ce régime fascisant, membres d’un front dit pour le refus, doivent être analysés comme les dernières tentatives de résistances de personnes voyant la mort certaines de leurs idéologies criminelles. C’est en cela qu’il faut percevoir les déclarations abjectes et révoltantes tenues récemment au Baron de Yopougon par Odette Lorougnon, ancienne Présidente des femmes du FPI, ancienne Député à l’Assemblée nationale, quand elle affirmait devant une foule surexcitée qu’il fallait mettre fin à la vie des « apatrides » en Côte d’Ivoire. Ces déclarations et le devoir de mémoire pour toutes les victimes des errements politiques ces dernières doivent être une raison supplémentaire pour tous les ivoiriens épris de paix, de démocratie et de stabilité, de se mobiliser pour voter massivement en faveur de la nouvelle constitution. À nos victimes, notamment ceux du charnier de Yopougon, qui nous suivent certainement depuis le ciel, nous dirons que leur sacrifice n’a été vain et que la troisième république dont les fondateurs sont les Présidents Alassane Ouattara et Henri Bédié, fait le deuil de ce passé de haine, de divisions d’injustice, de crimes et d’impunité.

Mamadou Touré,
Secrétaire national et porte-parole
adjoint du RDR , Membre du directoire du RHDP
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