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Politique Publié le mercredi 26 octobre 2016 | Partis Politiques

Libre opinion / Il y a 16 ans le régime FPI faisait un charnier de 57 innocents

© Partis Politiques Par DR
Adoption de la nouvelle Constitution : Touré Mamadou éclaire les femmes et les jeunes de Daola
Dimanche 23 octobre 2016. La Fédération des associations des femmes de Daloa recevait le conseiller du président de la République chargé de la Jeunesse et des Sports, Touré Mamadou en vue de leur expliquer le projet de Constitution qui sera soumis, le dimanche 30 octobre prochain, à référendum. Photo: Touré Mamadou.
Il y a 16 ans, jour pour jour, le monde entier découvrait, pour la première fois en Côte d’Ivoire, la face hideuse de l’horreur et de la barbarie humaine : Le charnier de Yopougon. La veille, à la suite d’une élection présidentielle controversée entre lui et le général Guéï, Laurent Gbagbo s’était autoproclamé président de la République à la télévision nationale, sans attendre la Commission nationale électorale et la Cour suprême dirigée par Monsieur Tia Koné, enjoignant à ces deux institutions de reprendre le travail et l’investir. L’avant-veille, des officiers de l’armée ivoirienne conduits par Dogbo Blé avaient opéré des attaques militaires contre le camp d’Akouédo avant d’appeler les populations à soutenir l’action qui était cours et dont l’aboutissent a été la prise de la RTI et la déclaration de Laurent Gbagbo. C’était le mercredi 25 octobre 2000.

Ce jour-là, une vague de protestations d’une bonne partie de la population, qui s’était insurgée contre cette prise de pouvoir de Laurent Gbagbo par la force, s’est soldée par la découverte, le jeudi 26 octobre 2000 d’un charnier de 57 corps criblés de balles à la lisière de la forêt du Banco à Yopougon. Ce fut l’horreur et la consternation. Tout le monde découvrait la face fascisante d’un régime illégitime naissant. La plupart de ces victimes avaient commis un seul crime : Avoir dénoncé une élection controversée qui avaient exclu sur la base de la Constitution du 1er août 2000, plusieurs candidats dont, les plus illustres sont Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Emile Constant Bombet, Lamine Fadiga, Assana Sangaré pour ne citer que ceux-là.

A l’occasion de son discours d’auto-proclamation comme Président de la République le mercredi 25 octobre 2000, Laurent Gbagbo n’avait-il pas demandé aux forces de défense et de sécurité de « rétablir l’ordre par tous les moyens » ?

En plus de ces 57 innocentes personnes assassinées, plusieurs organisations des droits humains dont la FIDH, Human Right Watch avaient fait cas de plusieurs autres personnes tuées ou torturées par les forces fidèles à Laurent Gbagbo et par ses miliciens appelés « Jeunes patriotes ». La plupart de ces victimes étaient celles que le régime FPI et ses pontes actuels avaient, durant les dix mois de transition militaire, identifié dans les sous quartiers d’Abidjan comme des envahisseurs étrangers, ennemis de la Côte d’ivoire. Le charnier n’était que le début de l’ouverture de la boîte de Pandore de crimes dans notre pays : Massacres des militants du RDR en décembre 2000, tueries des opposants membres du G7 en mars 2004 dont l’une des victimes était un bambin d’à peine 10 ans, tué par un hélicoptère de combat de type MI-24, Petit Duékoué Monoko-Zohi…
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire avec l’adoption par référendum d’une nouvelle constitution dans laquelle le peuple réaffirme son attachement absolu au respect des droits de l’homme et qui stipule dans son article 3 que « Nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui… ». Les agissements de certains opposants, qui ont incarné hier, la face hideuse ce régime fascisant, membres d’un front dit pour le refus, doivent être analysés comme les dernières tentatives de résistance de personnes voyant la mort certaines de leurs idéologies criminelles.
C’est en cela qu’il faut percevoir les déclarations abjectes et révoltantes tenues au baron de Yopougon la semaine dernière, par Odette Lorougnon, ancienne Présidente des femmes du FPI, ancienne Député à l’Assemblée nationale, quand elle affirmait devant une foule surexcitée qu’il fallait mettre fin à la vie des « apatrides » en Côte d’Ivoire. Ces déclarations et le devoir de mémoire pour toutes les victimes des errements politiques de ces dernières doivent être une raison supplémentaire pour tout ivoirien épris de paix, de démocratie et de stabilité, de se mobiliser pour voter massivement en faveur de la nouvelle Constitution.

A nos victimes, notamment ceux du charnier de Yopougon, qui nous suivent certainement depuis le ciel, nous dirons que leur sacrifice n’a pas été vain et que la troisième République dont les fondateurs sont les Présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, fait le deuil de ce passé de haine, de divisions d’injustice, de crimes et d’impunité.

Mamadou TOURE,
Secrétaire national et porte-parole adjoint du RDR
Membre du directoire du RHDP
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