Plus de deux mois après avoir observé une grève illimitée, les enseignants de l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa remettent le couvert. Depuis lundi dernier, les étudiants sont mis au repos forcé. Les cours magistraux, les travaux dirigés et pratiques sont suspendus. Et pour cause, le personnel enseignant observe une grève illimitée, motivée par le non- paiement des heures complémentaires (Hc) 2014-2015. Selon Dr. Drissa, porte-parole de la section de la coordination nationale des enseignants du supérieur et de la recherche (Cnec) de cette université (tendance Johnson Kouassi Zamina), cette université est la seule où ces heures complémentaires n’ont pas été payées aux enseignants. Pour Tidou Abibata, présidente de cette université, la faute incombe à ces enseignants. « C’est de la mauvaise foi. Il y a eu des brouilles entre la commission de contrôle des états et les enseignants qui sont curieusement tous devenus des contrôleurs. La procédure qui aboutit au paiement de ces heures complémentaires prend du temps. Ils le savent. Et lorsqu’il y a des contestations sur les états, cela ne facilite pas la tâche de l’agent comptable. Qu’ils ne soient pas surpris de ce retard. Pourquoi les heures complémentaires ont été payées sans problème dans les autres universités publiques ? Qu’ils s’en prennent à eux-mêmes », a déclaré hier, Pr. Tidou Abibata, président de cette université, jointe par téléphone.
La dernière grève des enseignants avait entrainé des violences. Des centaines d’étudiants qui réclamaient la reprise des cours, ont été violemment dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre pendant qu’ils marchaient en direction de la résidence de Tidou Abibata.
Charles Bédé
La dernière grève des enseignants avait entrainé des violences. Des centaines d’étudiants qui réclamaient la reprise des cours, ont été violemment dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre pendant qu’ils marchaient en direction de la résidence de Tidou Abibata.
Charles Bédé