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Politique Publié le vendredi 28 octobre 2016 | AFP

La Côte d’Ivoire depuis la crise post-électorale de 2010 (REPERES)

© AFP
Reprise du procès de l`ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo
Lundi 10 octobre 2016. Le procès de Simone Gbagbo, l`ex-Première dame ivoirienne, reprend à Abidjan après plusieurs semaines d`interruption.
Abidjan - Rappel des dates-clés depuis la crise électorale (2010-2011) née du refus de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

- Deux présidents proclamés
Le 28 novembre 2010, le second tour de la présidentielle, reportée six fois depuis 2005, oppose le président sortant Laurent Gbagbo à son rival Alassane Ouattara.

Le 3 décembre, le pays se retrouve avec deux présidents, le Conseil constitutionnel ayant proclamé la victoire de Gbagbo et la commission électorale celle de Ouattara. L’ONU reconnaît la victoire de ce dernier. Union européenne, France et Etats-Unis le félicitent et demandent à M. Gbagbo de s’incliner.

Le lendemain, M. Gbagbo est investi chef de l’Etat et son rival prête serment "en qualité de président".
Laurent Gbagbo s’installe au palais présidentiel. Les partisans de M. Ouattara et des membres du gouvernement de son Premier ministre et chef de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, se retranchent dans l’hôtel du Golf à Abidjan, soumis à un blocus.

Le pays va être déchiré par une meurtrière crise postélectorale de près de cinq mois.

- Gbagbo arrêté, Ouattara investi
Le 28 mars 2011, les forces pro-Ouattara lancent une offensive, prenant en quatre jours le contrôle de quasiment tout le pays.

Le 11 avril, Laurent Gbagbo est arrêté par les Forces républicaines (FRCI) de Ouattara à l’issue d’une bataille de dix jours dans la capitale et plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne et de l’ONU.

Plus de 3.000 personnes ont été tuées lors de cette crise. Selon l’ONU et plusieurs organisations internationales, la prise fin mars par les combattants pro-Ouattara de Duékoué (ouest) s’est accompagnée de massacres à grande échelle.

Le 21 mai, Alassane Ouattara est investi devant une vingtaine de chefs d’Etat africains et le président français Nicolas Sarkozy.

Le 30 novembre, Laurent Gbagbo est transféré et incarcéré au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

- Ouattara réélu
D’août à décembre 2012, une vague d’assauts, souvent meurtrière, est lancée contre les forces de sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les impute à des partisans de Gbagbo, ce que le camp de l’ex-chef d’Etat dément.
Le 25 octobre 2015, Alassane Ouattara est réélu dès le premier tour de la présidentielle avec un score écrasant de 83,66% face à une opposition morcelée.

- Justice
Le 28 janvier 2016, le procès de Laurent Gbagbo et de son ex-chef de milice Charles Blé Goudé, accusés de crimes contre l’humanité, s’ouvre devant la Cour pénale internationale à La Haye. M. Gbagbo est le premier ex-chef d’Etat poursuivi par la CPI.

Le 31 mai 2016, l’ex-Première dame Simone Gbagbo comparaît à Abidjan dans un nouveau procès. Elle est accusée de "crime contre l’humanité", "crime contre les prisonniers de guerre" et "crimes contre les populations civiles", commis lors de la crise de 2010-2011.

Mme Gbagbo est actuellement incarcérée à Abidjan où elle purge une peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée en 2015.

- Attentat jihadiste
Le 13 mars 2016, après le Burkina et le Mali, la Côte d’Ivoire est la cible d’une attaque jihadiste.

Un commando armé ouvre le feu sur des touristes et passants sur la plage et les terrasses de la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, tuant 19 personnes.

Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’attaque est la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

- Projet de nouvelle Constitution
Le 5 octobre 2016, Alassane Ouattara présente un projet de nouvelle Constitution qui modifie notamment les conditions d’éligibilité à la présidence de la République.

le 11 octobre, l’Assemblée nationale adopte le projet de nouvelle Constitution, la quasi-totalité des votants se prononçant en faveur du texte qui sera soumis à un référendum fin octobre.

Le 14 octobre, l’opposition appelle au boycottage de ce référendum.

acm/pgf/jhd
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