Gagnoa (Côte d’Ivoire) - Le vote référendaire a été dimanche, à Gagnoa, région d’origine de l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, au centre-ouest du pays, par la violence et une faible affluence, a constaté, sur place, APA.
Atmosphère lourde, ce dimanche matin à Gagnoa, la capitale de la Région du Gôh, région d'origine de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en jugement à La Haye et dont les partisans opposés au scrutin référendaire, ont érigé des barricades sur les principales artères de la ville, où les forces de l'ordre (policiers, gendarmes et militaires) étaient fortement déployées.
La circulation automobile perturbée avec une réduction de moitié du trafic. La présence massive de plusieurs unités de la police, notamment, la Brigade anti - émeutes (BAE) ainsi que la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a amené les populations à rester chez elles. Ce qui n'est pas le cas pour les fidèles chrétiens qui, eux, ont pris d'assaut temples et tabernacles.
A Garahio, porte d'entrée de la ville en provenance d'Abidjan, quartier favorable à l'opposition, les jeunes militants de l'opposition ont barré la voie principale.
Des troncs d'arbres, des bancs et des tables sont disposés au travers de la route. A plusieurs points sur le tronçon routier, les jeunes tiennent fermement des barrages en vue d'empêcher toute circulation.
''Personne n'ira voter. On ne veut pas de cette constitution. S'il doit avoir nouvelle constitution, il faut d'abord libérer Gbagbo, Blé Goudé, Simone Gbagbo et tous les autres militaires ou civils emprisonnés. Ce sont des Ivoiriens'', peste Hugues Dali, jeune manifestant au visage badigeonné de charbon de bois.
Il n'a pas le temps d'en dire davantage que les forces de l'ordre sont venues libérer, momentanément, la voie à coup de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui réplique par des jets de pierres. Il s'en suit une chasse à l'homme dans le quartier.
Pendant ce temps, les bureaux de vote de L'EPP Garahio 1et 2, ainsi que ceux des Groupes scolaires Sainte-Madeleine et Alliance ont vu leur matériel détruit ou enlevé. Aucune présence humaine dans ces lieux restés clos. Le même spectacle s'offre à Babré, Barouhio et Mama, le village natal de Laurent Gbagbo.
Dans cette dernière localité, l'unique bureau de vote installé dans l'enceinte de l'école primaire, aucune âme pour accomplir son devoir. '' Pas de vote ici tant que Gbagbo n'est pas libéré'', ont déclaré à APA, Jonas Koffi et Evariste Lébry qui assurent la garde du bureau de vote.
Faisant le point de la situation à 11h 20 (heures locales et GMT), le Vice-président régional de la Commission électorale indépendante (CEI), Boniface Gbagberi a noté ''la violence'' et la ''faible'' affluence pour ce scrutin.
'' À l'heure actuelle, la situation est marquée par la violence à Babré, Barouhio, Affridougou où nos agents ont été chassés, avec destruction parfois du matériel électoral. Au quartier Commerce, c'est un calme plat. Il y a une faible affluence. Les deux bureaux de vote de l'Ecole régionale et l'Epp Henriette , on n'a pas enregistré plus de votants'', a confié à APA, M. Gbagberi.
Selon lui, les agents électoraux ont été ''interdits'' d'accès dans la plupart des bureaux de vote.
A Divo, toujours au Centre-Ouest, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) annonce le saccage de 30 bureaux de vote. A Bangolo, dans l’extrême ouest du pays, la Commission électorale indépendante (CEI) a été attaquée.
Le projet de nouvelle constitution prend en compte la création d’un poste de Vice-président de la République, d’un Sénat mais également constitutionnalise la Chambre des rois et chefs traditionnels de même que l’école obligatoire pour tous. L’opposition est opposée à ce projet de constitution. En août 2000, la deuxième Constitution ivoirienne avait recueilli 87% de "Oui" pour un taux de participation de 56%.
HS/ls/APA
Atmosphère lourde, ce dimanche matin à Gagnoa, la capitale de la Région du Gôh, région d'origine de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en jugement à La Haye et dont les partisans opposés au scrutin référendaire, ont érigé des barricades sur les principales artères de la ville, où les forces de l'ordre (policiers, gendarmes et militaires) étaient fortement déployées.
La circulation automobile perturbée avec une réduction de moitié du trafic. La présence massive de plusieurs unités de la police, notamment, la Brigade anti - émeutes (BAE) ainsi que la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a amené les populations à rester chez elles. Ce qui n'est pas le cas pour les fidèles chrétiens qui, eux, ont pris d'assaut temples et tabernacles.
A Garahio, porte d'entrée de la ville en provenance d'Abidjan, quartier favorable à l'opposition, les jeunes militants de l'opposition ont barré la voie principale.
Des troncs d'arbres, des bancs et des tables sont disposés au travers de la route. A plusieurs points sur le tronçon routier, les jeunes tiennent fermement des barrages en vue d'empêcher toute circulation.
''Personne n'ira voter. On ne veut pas de cette constitution. S'il doit avoir nouvelle constitution, il faut d'abord libérer Gbagbo, Blé Goudé, Simone Gbagbo et tous les autres militaires ou civils emprisonnés. Ce sont des Ivoiriens'', peste Hugues Dali, jeune manifestant au visage badigeonné de charbon de bois.
Il n'a pas le temps d'en dire davantage que les forces de l'ordre sont venues libérer, momentanément, la voie à coup de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui réplique par des jets de pierres. Il s'en suit une chasse à l'homme dans le quartier.
Pendant ce temps, les bureaux de vote de L'EPP Garahio 1et 2, ainsi que ceux des Groupes scolaires Sainte-Madeleine et Alliance ont vu leur matériel détruit ou enlevé. Aucune présence humaine dans ces lieux restés clos. Le même spectacle s'offre à Babré, Barouhio et Mama, le village natal de Laurent Gbagbo.
Dans cette dernière localité, l'unique bureau de vote installé dans l'enceinte de l'école primaire, aucune âme pour accomplir son devoir. '' Pas de vote ici tant que Gbagbo n'est pas libéré'', ont déclaré à APA, Jonas Koffi et Evariste Lébry qui assurent la garde du bureau de vote.
Faisant le point de la situation à 11h 20 (heures locales et GMT), le Vice-président régional de la Commission électorale indépendante (CEI), Boniface Gbagberi a noté ''la violence'' et la ''faible'' affluence pour ce scrutin.
'' À l'heure actuelle, la situation est marquée par la violence à Babré, Barouhio, Affridougou où nos agents ont été chassés, avec destruction parfois du matériel électoral. Au quartier Commerce, c'est un calme plat. Il y a une faible affluence. Les deux bureaux de vote de l'Ecole régionale et l'Epp Henriette , on n'a pas enregistré plus de votants'', a confié à APA, M. Gbagberi.
Selon lui, les agents électoraux ont été ''interdits'' d'accès dans la plupart des bureaux de vote.
A Divo, toujours au Centre-Ouest, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) annonce le saccage de 30 bureaux de vote. A Bangolo, dans l’extrême ouest du pays, la Commission électorale indépendante (CEI) a été attaquée.
Le projet de nouvelle constitution prend en compte la création d’un poste de Vice-président de la République, d’un Sénat mais également constitutionnalise la Chambre des rois et chefs traditionnels de même que l’école obligatoire pour tous. L’opposition est opposée à ce projet de constitution. En août 2000, la deuxième Constitution ivoirienne avait recueilli 87% de "Oui" pour un taux de participation de 56%.
HS/ls/APA