Kouabenan Marthe Pascale est la directrice de Dreams Agence, seule structure de publicité dirigée par des femmes en Côte d’Ivoire. Dans cet entretien, elle lève un coin de voile sur l’organisation dans ce milieu.
D’où vous est venue l’idée de création d’une agence d’hôtesses et pourquoi le nom Dream ?
Le nom Dreams Agence, parce que chez nous, nous vendons du rêve. L’idée m’est venue comme ça. Au départ, je voulais utiliser le nom de mes enfants, mais j’ai pensé au rêve donc choix de Dreams.
Quel était l’objectif réel de la création de cette agence ?
Apporter d’abord du beau, plus de professionnalisme dans le domaine et puis nous nous sommes demandé pourquoi ne pas avoir des femmes dans le milieu de la mode, parce que nous avons constaté un manque cruel de dames dans ce milieu.
En vous lançant dans ce domaine en 2007, quelles étaient vos attentes sachant que ce genre de métier n’était pas développé en Côte d’Ivoire ?
Au départ, je voulais faire du mannequinat, j’ai changé d’avis par rapport au milieu du mannequinat. J’ai eu des appréhensions, des retours sur ce milieu, qui n’étaient pas très intéressant. Donc, j’ai opté pour la publicité.
Bien que ce ne soit pas développé ?
Oui, en 2007, c’était plus le domaine du mannequinat qui était développé. Mais, nous avons eu des structures qui sont arrivées sur le marché et qui ont permis de lui donner une image. Mais, disons que j’ai tablé sur l’avenir.
En tant qu’étudiante, vous avez opté pour le métier d’hôtesse. Qu’est-ce qui a été à l’origine de votre choix ?
J’ai décidé d’être hôtesse en étant sur les bancs, d’abord pour pouvoir payer mes études, faire quelque chose de mes 10 doigts, puis entrer dans ce domaine pour avoir de l’expérience par rapport à l’avenir.
Pour vous, qui êtes dans le milieu de la mode, quel est votre regard sur la dépigmentation ?
Je suis contre la dépigmentation de la peau, je suis plus pour le naturel. Au niveau de notre agence, nous n’acceptons pas les filles qui se dépigmentent la peau. Nous avons beaucoup de nos clients qui détestent ce fait. Voilà la position de Dreams Agence sur ce phénomène.
D’aucuns disent qu’entre métier de Top-modèle et prostitution, il n’y a qu’un seul pas. Que direz-vous honnêtement, en tant qu’employeur de Top-modèle aujourd’hui?
Disons que cela dépend de l’éducation de tout un chacun. Que ce soit le mannequinat, la publicité ou autre chose de ce genre, les femmes sont confrontées à chaque fois à de nombreuses tentations. Donc, ça dépend de l’éducation de chacun. Vous pouvez être sur le terrain et vous faire accoster par un homme. Si vous l’acceptez, cela ne tient qu’à vous et non à l’agence.
Donc confirmez-vous le fait que cela rime avec la prostitution ?
Je ne confirme pas et je n’infirme pas non plus. Je dis que cela dépend de l’éducation de chacune des personnes sur le terrain.
Ce n’est plutôt pas à cause de la situation financière de la fille ?
Non, pas forcément. Je vous ai dit tantôt que j’ai été hôtesse quand j’étais sur les bancs, j’aurai pu opter pour autre chose disons, la facilité. Donc, cela dépend de l’éducation et non forcément des moyens financiers.
Que faites-vous en dehors des castings et des tournages ?
Ce que vous devez savoir est que la formation que j’ai eue n’a rien à avoir avec la communication ni la publicité. J’ai eu une formation de juriste. Donc, j’ai un diplôme en droit des affaires. En dehors de cela, je ne fais rien d’autres, je me consacre plus à l’agence.
Comment se fait la protection juridique des agents en termes de droit d’image publicitaire ?
Nous avons d’abord un contrat qui lie l’agence au Top-modèles, un contrat dont ils ont copie et pour les mineurs, ils sont accompagnés par leurs parents, puisque le parent doit donner une autorisation parentale. Lorsque le modèle est retenu, il est informé (majeur) ou le parent (mineur), afin que celui-ci vienne au rendez-vous du client, avant toute prestation. Un autre point important, est que le modèle est informé de ce qu’il a à faire avant le tournage. Parce qu’il y a des parents qui refusent catégoriquement que leurs enfants posent pour certaines publicités, comme ceux des savons. Tout est fait en sorte que ni l’agence ni le modèle n’ait de problème.
Quelle tranche d’âge est-elle considérée comme mineure ?
Jusqu’à 21 ans. Cependant, il y a des parents qui, jusqu’à 20 ans ou 21 ans, accompagnent toujours leurs enfants.
Comment se fait la sélection des hôtes, hôtesses ou Top-modèle ?
Pour le volet publicitaire, les modèles envoient leur candidature par email, vu que le domaine de la publicité n’est pas complexe comme celui du mannequinat où on doit faire attention à la taille et à la forme, tout le monde (vieux, jeunes, enfants…) peut faire de la publicité. Il n’y a pas de critère en tant que tel, sauf le volet dépigmentation. Pour les hôtesses, c’est un peu plus corsé, il faut 1 m 70 au minimum pour les filles et 1 m 80 au minimum pour les hôtes. Elles ne doivent pas être grosses et doivent savoir s’exprimer. Nous prenons également des hôtesses bilingues. A ce niveau, elles ont un casting avec une personne formée en Anglais. Pour le moment, nous recrutons des filles qui sont déjà bilingues. Peut-être que dans l’avenir, nous ferons la formation pour être bilingue.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Je vois déjà l’agence hors de la Côte d’Ivoire, et cela est déjà sur les rails. Egalement, nous envisageons trouver d’autres domaines d’activités, qui ne sont pas forcément liées à la publicité. Aussi, avons-nous d’autres évènements à venir.
Comment voyez-vous l’avenir de ce secteur d’activité en Côte d’Ivoire ?
En termes de comparaison avec le passé, il faut dire qu’il y a eu de l’évolution. Auparavant, c’était assez compliqué d’être mannequin, c’est vrai que nous n’évoluons pas dans ce registre, mais je veux aller sur cette base. Quand on prenait les catalogues par le passé, il n’y avait que des femmes fines, hyper grandes. Maintenant, les gens ont compris que la femme africaine, n’est pas la femme fine et que c’est la femme avec des rondeurs et tout. Déjà, il y a une évolution à ce niveau et aussi au niveau de la publicité. Nous avons beaucoup plus d’entreprises qui s’installent et donc beaucoup plus de publicité qui se font ici. Il y a une nette évolution par rapport aux années passées. L’avenir est prometteur.
Réalisé par ROK
D’où vous est venue l’idée de création d’une agence d’hôtesses et pourquoi le nom Dream ?
Le nom Dreams Agence, parce que chez nous, nous vendons du rêve. L’idée m’est venue comme ça. Au départ, je voulais utiliser le nom de mes enfants, mais j’ai pensé au rêve donc choix de Dreams.
Quel était l’objectif réel de la création de cette agence ?
Apporter d’abord du beau, plus de professionnalisme dans le domaine et puis nous nous sommes demandé pourquoi ne pas avoir des femmes dans le milieu de la mode, parce que nous avons constaté un manque cruel de dames dans ce milieu.
En vous lançant dans ce domaine en 2007, quelles étaient vos attentes sachant que ce genre de métier n’était pas développé en Côte d’Ivoire ?
Au départ, je voulais faire du mannequinat, j’ai changé d’avis par rapport au milieu du mannequinat. J’ai eu des appréhensions, des retours sur ce milieu, qui n’étaient pas très intéressant. Donc, j’ai opté pour la publicité.
Bien que ce ne soit pas développé ?
Oui, en 2007, c’était plus le domaine du mannequinat qui était développé. Mais, nous avons eu des structures qui sont arrivées sur le marché et qui ont permis de lui donner une image. Mais, disons que j’ai tablé sur l’avenir.
En tant qu’étudiante, vous avez opté pour le métier d’hôtesse. Qu’est-ce qui a été à l’origine de votre choix ?
J’ai décidé d’être hôtesse en étant sur les bancs, d’abord pour pouvoir payer mes études, faire quelque chose de mes 10 doigts, puis entrer dans ce domaine pour avoir de l’expérience par rapport à l’avenir.
Pour vous, qui êtes dans le milieu de la mode, quel est votre regard sur la dépigmentation ?
Je suis contre la dépigmentation de la peau, je suis plus pour le naturel. Au niveau de notre agence, nous n’acceptons pas les filles qui se dépigmentent la peau. Nous avons beaucoup de nos clients qui détestent ce fait. Voilà la position de Dreams Agence sur ce phénomène.
D’aucuns disent qu’entre métier de Top-modèle et prostitution, il n’y a qu’un seul pas. Que direz-vous honnêtement, en tant qu’employeur de Top-modèle aujourd’hui?
Disons que cela dépend de l’éducation de tout un chacun. Que ce soit le mannequinat, la publicité ou autre chose de ce genre, les femmes sont confrontées à chaque fois à de nombreuses tentations. Donc, ça dépend de l’éducation de chacun. Vous pouvez être sur le terrain et vous faire accoster par un homme. Si vous l’acceptez, cela ne tient qu’à vous et non à l’agence.
Donc confirmez-vous le fait que cela rime avec la prostitution ?
Je ne confirme pas et je n’infirme pas non plus. Je dis que cela dépend de l’éducation de chacune des personnes sur le terrain.
Ce n’est plutôt pas à cause de la situation financière de la fille ?
Non, pas forcément. Je vous ai dit tantôt que j’ai été hôtesse quand j’étais sur les bancs, j’aurai pu opter pour autre chose disons, la facilité. Donc, cela dépend de l’éducation et non forcément des moyens financiers.
Que faites-vous en dehors des castings et des tournages ?
Ce que vous devez savoir est que la formation que j’ai eue n’a rien à avoir avec la communication ni la publicité. J’ai eu une formation de juriste. Donc, j’ai un diplôme en droit des affaires. En dehors de cela, je ne fais rien d’autres, je me consacre plus à l’agence.
Comment se fait la protection juridique des agents en termes de droit d’image publicitaire ?
Nous avons d’abord un contrat qui lie l’agence au Top-modèles, un contrat dont ils ont copie et pour les mineurs, ils sont accompagnés par leurs parents, puisque le parent doit donner une autorisation parentale. Lorsque le modèle est retenu, il est informé (majeur) ou le parent (mineur), afin que celui-ci vienne au rendez-vous du client, avant toute prestation. Un autre point important, est que le modèle est informé de ce qu’il a à faire avant le tournage. Parce qu’il y a des parents qui refusent catégoriquement que leurs enfants posent pour certaines publicités, comme ceux des savons. Tout est fait en sorte que ni l’agence ni le modèle n’ait de problème.
Quelle tranche d’âge est-elle considérée comme mineure ?
Jusqu’à 21 ans. Cependant, il y a des parents qui, jusqu’à 20 ans ou 21 ans, accompagnent toujours leurs enfants.
Comment se fait la sélection des hôtes, hôtesses ou Top-modèle ?
Pour le volet publicitaire, les modèles envoient leur candidature par email, vu que le domaine de la publicité n’est pas complexe comme celui du mannequinat où on doit faire attention à la taille et à la forme, tout le monde (vieux, jeunes, enfants…) peut faire de la publicité. Il n’y a pas de critère en tant que tel, sauf le volet dépigmentation. Pour les hôtesses, c’est un peu plus corsé, il faut 1 m 70 au minimum pour les filles et 1 m 80 au minimum pour les hôtes. Elles ne doivent pas être grosses et doivent savoir s’exprimer. Nous prenons également des hôtesses bilingues. A ce niveau, elles ont un casting avec une personne formée en Anglais. Pour le moment, nous recrutons des filles qui sont déjà bilingues. Peut-être que dans l’avenir, nous ferons la formation pour être bilingue.
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?
Je vois déjà l’agence hors de la Côte d’Ivoire, et cela est déjà sur les rails. Egalement, nous envisageons trouver d’autres domaines d’activités, qui ne sont pas forcément liées à la publicité. Aussi, avons-nous d’autres évènements à venir.
Comment voyez-vous l’avenir de ce secteur d’activité en Côte d’Ivoire ?
En termes de comparaison avec le passé, il faut dire qu’il y a eu de l’évolution. Auparavant, c’était assez compliqué d’être mannequin, c’est vrai que nous n’évoluons pas dans ce registre, mais je veux aller sur cette base. Quand on prenait les catalogues par le passé, il n’y avait que des femmes fines, hyper grandes. Maintenant, les gens ont compris que la femme africaine, n’est pas la femme fine et que c’est la femme avec des rondeurs et tout. Déjà, il y a une évolution à ce niveau et aussi au niveau de la publicité. Nous avons beaucoup plus d’entreprises qui s’installent et donc beaucoup plus de publicité qui se font ici. Il y a une nette évolution par rapport aux années passées. L’avenir est prometteur.
Réalisé par ROK