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Société Publié le dimanche 6 novembre 2016 | L’Héritage

Sandégué/ Rattachement de leur localité à une sous- préfecture: Les populations de Namassi en colère

Sandégué/  Rattachement de leur localité à une sous- préfecture: Les populations de Namassi en colère
© L’Héritage Par SIA KAMBOU
Référendum constitutionnelle: les agents de la commission électorale indépendante (CEI) procèdent au dépouillement
Lundi 31 octobre 2016.
Les populations de Namassi, village situé au nord-est de la Côte d’Ivoire dans le département de Sandégué ne sont pas du tout contents. La raison, elles s’insurgent contre le rattachement de leur village à la sous-préfecture de Bandakagni-Tomora. Le dimanche 30 octobre 2016, jour du référendum, c’est le porte-parole de la chefferie et des ressortissants de Namassi, Daouda Ouattara qui exposait les faits. Il a donné les raisons pour lesquelles leur village ne doit pas être rattaché à la sous-préfecture de Bandakagni-Tomora. Et ce, en présence des villageois. Selon lui, contrairement au chef-lieu de sous-préfecture, Namassi bénéficie de toutes les conditions pour être érigé en sous-préfecture. Malheureusement ce n’est pas le cas. Au dire de Daouda Ouattara, cela est dû au député Aboubacar Ouattara qui, sans avoir consulté les ressortissants de Bandakagni-Tomora, a procédé seul aux démarches administratives. Aujourd’hui, plus rien ne va entre le député Ouattara Aboubakar et les habitants de Namassi qui n’acceptent pas cette situation qu’ils qualifient d’injuste. Alors, pour manifester leur mécontentement, aucun habitant ne s’est rendu aux urnes pour prendre part au scrutin référendaire. D’autres actions d’envergure sont prévues selon Daouda Ouattara si rien n’est fait. « Nous ne voulons pas que cette situation engendre des déchirures entre les autorités politiques locales et la population. Nous réclamons notre rattachement à Sandégué, la sous-préfecture d’origine à laquelle nous avons été détachés », a-t- il souhaité avant d’indiquer : « A défaut de voir Namassi érigé en sous-préfecture, il faudra que l’Etat diligente une enquête pour régler au plus vite ce problème », a-t-il souhaité. Le député Ouattara Aboubakar que nous avons rencontré à son bureau dans la commune de Treichville s’est étonné de cette affaire. Il a expliqué que jusqu’à ce jour, c’est à Sandégué que les habitants de Namassi vont établir leurs documents administratifs après qu’ils ont manifesté leur volonté de se retirer de la sous- préfecture de Banakagni Tomora. Et d’ajouter qu’il n’est mêlé ni de loin ni de près aux démarches qui ont abouti à l’érection de Banakagni Tomora en sous- préfecture. Pour lui, les populations de Namassi qui ont décidé de boycotter le scrutin référendaire doivent assumer leurs actes. Il prend à témoin, le préfet de Sandégué qui, le dimanche 30 octobre, a tenté vainement de convaincre les populations à aller voter. Avec environ 4000 habitants, le village de Namassi est un ancien cercle colonial. Il jouit de diverses infrastructures modernes notamment un centre de santé, un collège et deux établissements primaires. Contrairement à la sous-préfecture, cette localité est reliée au réseau électrique et doté d’un château d’eau.

Jésus Marie Gottah
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