Jean-Marc Gogognon, psychologue clinicien de formation, est connu dans la communauté ivoirienne au Royaume-Uni pour son langage de franchise. Ce militant du Front populaire ivoirien a été nommé Représentant du Fpi au Royaume-Uni d’Angleterre et de l’Irlande du Nord par le président du parti, l’ex- Premier ministre Pascal Affi N’Guessan. C’est un militant discipliné prêt à la tâche que nous avons rencontré au bord de la Tamise.
Notre Voie : Quel rôle social et/ou politique, jouez- vous dans la communauté ivoirienne au Royaume-Uni?
Jean-Marc Gogognon : Je suis issu d’une famille dont les membres ont toujours été très actifs en politique. Dès mon jeune âge, à Sassandra, ma région natale, j’étais déjà dans le sillage des hommes politiques. C’est donc fort de cette expérience que je me suis rendu disponible à mon arrivée en Angleterre pour organiser la communauté ivoirienne avec d’autres frères et sœurs. Ainsi avons-nous mis sur pied des mouvements sociaux d’intégration et de pression, notamment l’« Ivorian Action Group » (IRAG), la coordination des Ivoiriens du Royaume Uni (CIRU) et le mouvement des patriotes ivoiriens de la diaspora (MPID). Le dernier mouvement, MPID, créé en janvier 2000 était dirigé par Georges Beryllignont. Pour rappel, la direction du MPID avait eu plusieurs rencontres de travail avec Charles Blé Goudé, au moment où on ne parlait pas encore de galaxie patriotique.
Depuis les années 90 jusqu’à ma nomination comme Représentant du Fpi au Royaume-Uni, le 26 septembre 2016, j’ai toujours participé activement à la vie politique de mon parti à tous les niveaux.
N.V : Depuis le 26 septembre dernier, vous êtes Représentant du Fpi au Royaume-Uni d’Angleterre et de l’Irlande du Nord. Comment vous avez perçu cette nomination ?
J.M.G : Je voudrais humblement saluer le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, Président du Fpi, pour cette confiance placée en moi. C’est un signe de reconnaissance et d’encouragement pour les actions que mes camarades et moi menons en faveur du Fpi. Des grands challenges nous attendent, notamment le retour du Fpi au sein de l’Internationale socialiste dont le siège se trouve à Londres. Mais également la remobilisation des militants.
N.V : Comment se porte le Fpi en Angleterre et en Irlande du Nord ?
J.M.G : Le Fpi a subi les effets du long coup d’État en Côte-d’Ivoire qui a démarré le 19 septembre 2002 pour s’achever le 11 avril 2011. Ainsi que la crise inutile interne au parti qui perdure depuis des mois. Cependant des efforts sont déployés pour ramener la sérénité au sein de notre grande famille politique sur toute l’étendue du Royaume Uni et de l’Irlande du Nord. Heureusement que les émotions et le dérapage verbal au niveau des vrais militants et sympathisants sont moins récurrents.
Cependant, nous devons demeurer vigilants car sur les réseaux sociaux, des individus, profitant à divers niveaux de la crise interne au parti, s’adonnent à des jeux troubles à travers des déclarations provocatrices. J’appelle au désarmement verbal et des claviers afin de donner une chance réelle à l’unité sans laquelle le Fpi ne répondra jamais à l’espérance des populations.
N.V : Comment comptez-vous vous organiser sur le terrain quand on sait qu’il y a des militants de votre parti qui se réclament Représentant et Secrétaire général de section ?
J.M.G : Nous sommes conscients des effets négatifs de la crise interne au Fpi. Les sentiments de suspicion et les sautes d’humeur sont encore perceptibles par endroits, mais nous sommes obligés de faire en sorte à ramener l’unité, la paix et la sérénité au sein de notre parti. Il ne sert à rien de tirer sur l’ambulance de l’unité. Cependant il est très important de rappeler que les militants sont libres de s’organiser en sections pour maintenir le parti en éveil en conformité avec les statuts du Fpi. Certes, la Représentation veille au respect des règles de fonctionnement du parti, mais sa mission essentielle est de représenter le président du Parti et le secrétariat national auprès du pays d’accueil.
N.V : À quand votre rentrée politique?
J.M.G : Nous ne faisons pas de la rentrée politique, une fixation puisque nous sommes déjà au travail. Mais nous n’ignorons pas qu’une telle plate-forme permettra aux militants et à l’ensemble de la famille Fpi au Royaume Uni et en Irlande du Nord, d’être en symbiose avec la nouvelle direction de la Représentation. Donc certainement après les élections législatives en Côte d’Ivoire, nous organiserons notre rentrée politique.
N.V : Des militants du Fpi du Royaume-Uni seront-ils candidats aux élections législatives du 18 décembre prochain, ainsi qu’aux régionales et municipales à venir ?
J.M.G : À ma connaissance, nous avons, pour l’instant, la seule candidature du camarade Apollos Dan Thé pour la circonscription électorale de Bangolo sous-préfecture. D’ailleurs, sa candidature a été présentée à la communauté ivoirienne en Angleterre, le samedi 22 octobre dernier. La communauté s’est appropriée cette noble initiative, promettant de déployer les moyens nécessaires pour soutenir le candidat jusqu’à la victoire.
Par ailleurs, j’aimerais lancer un appel aux militants et sympathisants du Fpi à rester sereins et mobilisés. Très bientôt, nous organiserons des rencontres pour dégager les perspectives à court et long terme dans l’intérêt supérieur de notre parti, de notre communauté au Royaume-Uni et de notre pays, la Côte d’Ivoire. Qu’ils restent à l’écoute du parti et gardent confiance en l’avenir, car ensemble nous restons forts que divisés.
Interview réalisée à
Londres par
Simplice Ongui
(Correspondance particulière)
Notre Voie : Quel rôle social et/ou politique, jouez- vous dans la communauté ivoirienne au Royaume-Uni?
Jean-Marc Gogognon : Je suis issu d’une famille dont les membres ont toujours été très actifs en politique. Dès mon jeune âge, à Sassandra, ma région natale, j’étais déjà dans le sillage des hommes politiques. C’est donc fort de cette expérience que je me suis rendu disponible à mon arrivée en Angleterre pour organiser la communauté ivoirienne avec d’autres frères et sœurs. Ainsi avons-nous mis sur pied des mouvements sociaux d’intégration et de pression, notamment l’« Ivorian Action Group » (IRAG), la coordination des Ivoiriens du Royaume Uni (CIRU) et le mouvement des patriotes ivoiriens de la diaspora (MPID). Le dernier mouvement, MPID, créé en janvier 2000 était dirigé par Georges Beryllignont. Pour rappel, la direction du MPID avait eu plusieurs rencontres de travail avec Charles Blé Goudé, au moment où on ne parlait pas encore de galaxie patriotique.
Depuis les années 90 jusqu’à ma nomination comme Représentant du Fpi au Royaume-Uni, le 26 septembre 2016, j’ai toujours participé activement à la vie politique de mon parti à tous les niveaux.
N.V : Depuis le 26 septembre dernier, vous êtes Représentant du Fpi au Royaume-Uni d’Angleterre et de l’Irlande du Nord. Comment vous avez perçu cette nomination ?
J.M.G : Je voudrais humblement saluer le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, Président du Fpi, pour cette confiance placée en moi. C’est un signe de reconnaissance et d’encouragement pour les actions que mes camarades et moi menons en faveur du Fpi. Des grands challenges nous attendent, notamment le retour du Fpi au sein de l’Internationale socialiste dont le siège se trouve à Londres. Mais également la remobilisation des militants.
N.V : Comment se porte le Fpi en Angleterre et en Irlande du Nord ?
J.M.G : Le Fpi a subi les effets du long coup d’État en Côte-d’Ivoire qui a démarré le 19 septembre 2002 pour s’achever le 11 avril 2011. Ainsi que la crise inutile interne au parti qui perdure depuis des mois. Cependant des efforts sont déployés pour ramener la sérénité au sein de notre grande famille politique sur toute l’étendue du Royaume Uni et de l’Irlande du Nord. Heureusement que les émotions et le dérapage verbal au niveau des vrais militants et sympathisants sont moins récurrents.
Cependant, nous devons demeurer vigilants car sur les réseaux sociaux, des individus, profitant à divers niveaux de la crise interne au parti, s’adonnent à des jeux troubles à travers des déclarations provocatrices. J’appelle au désarmement verbal et des claviers afin de donner une chance réelle à l’unité sans laquelle le Fpi ne répondra jamais à l’espérance des populations.
N.V : Comment comptez-vous vous organiser sur le terrain quand on sait qu’il y a des militants de votre parti qui se réclament Représentant et Secrétaire général de section ?
J.M.G : Nous sommes conscients des effets négatifs de la crise interne au Fpi. Les sentiments de suspicion et les sautes d’humeur sont encore perceptibles par endroits, mais nous sommes obligés de faire en sorte à ramener l’unité, la paix et la sérénité au sein de notre parti. Il ne sert à rien de tirer sur l’ambulance de l’unité. Cependant il est très important de rappeler que les militants sont libres de s’organiser en sections pour maintenir le parti en éveil en conformité avec les statuts du Fpi. Certes, la Représentation veille au respect des règles de fonctionnement du parti, mais sa mission essentielle est de représenter le président du Parti et le secrétariat national auprès du pays d’accueil.
N.V : À quand votre rentrée politique?
J.M.G : Nous ne faisons pas de la rentrée politique, une fixation puisque nous sommes déjà au travail. Mais nous n’ignorons pas qu’une telle plate-forme permettra aux militants et à l’ensemble de la famille Fpi au Royaume Uni et en Irlande du Nord, d’être en symbiose avec la nouvelle direction de la Représentation. Donc certainement après les élections législatives en Côte d’Ivoire, nous organiserons notre rentrée politique.
N.V : Des militants du Fpi du Royaume-Uni seront-ils candidats aux élections législatives du 18 décembre prochain, ainsi qu’aux régionales et municipales à venir ?
J.M.G : À ma connaissance, nous avons, pour l’instant, la seule candidature du camarade Apollos Dan Thé pour la circonscription électorale de Bangolo sous-préfecture. D’ailleurs, sa candidature a été présentée à la communauté ivoirienne en Angleterre, le samedi 22 octobre dernier. La communauté s’est appropriée cette noble initiative, promettant de déployer les moyens nécessaires pour soutenir le candidat jusqu’à la victoire.
Par ailleurs, j’aimerais lancer un appel aux militants et sympathisants du Fpi à rester sereins et mobilisés. Très bientôt, nous organiserons des rencontres pour dégager les perspectives à court et long terme dans l’intérêt supérieur de notre parti, de notre communauté au Royaume-Uni et de notre pays, la Côte d’Ivoire. Qu’ils restent à l’écoute du parti et gardent confiance en l’avenir, car ensemble nous restons forts que divisés.
Interview réalisée à
Londres par
Simplice Ongui
(Correspondance particulière)
