Annoncée à grands renfort de publicité par le régime Ouattara, l’indemnisation des victimes des crises de 1990 à 2011 est encore à la traine. Entre doute et espoir, les victimes attendent toujours la réparation des préjudices subis.
Le régime Ouattara ne finira pas de surprendre les Ivoiriens. Malgré le tapage médiatique qui a entouré le lancement de l’opération d’indemnisation des victimes des crises qu’a connues la Côte d’Ivoire de 2011, les Ivoiriens restent toujours dans l’expectative. Et pourtant, le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait donné l’assurance le 4 août 2015, avant sa réélection, de la réalisation de l’opération. Un an après, le constat qui en découle est très amer. En effet, en marge de la journée nationale de la Paix, la ministre en charge de Cohésion sociale, Mariatou Koné a relevé l’aveu d’impuissance du gouvernement à faire face à cette situation. Selon elle, à ce jour, « ce sont les cas de décès qui sont priorisés… ». Autrement dit, les autres victimes doivent encore attendre. A la vérité, les tergiversations observées dans l’indemnisation des victimes sont imputables à trois (03) principales raisons. La première et la plus importante est la question de la trésorerie qui constitue le véritable blocage. Même si, le président Ouattara avait annoncé une enveloppe initiale de 10 milliards, la réalité est toute autre. Les voyants de trésorerie publique sont au rouge et l’indemnisation des victimes des crises ne constitue pas une priorité pour le gouvernement. C’est ce qui explique, le choix du paiement parcellaire et catégoriel dans le traitement des victimes. La seconde raison se trouve dans la lisibilité approximative de la liste des victimes. Selon la commission nationale d’enquête, la première phase devrait concerner environ 4500 victimes sur un total de 158 238 victimes recensés et consolidées par la CONARIV. Troisièmement enfin, le peu d’engouement que les Ivoiriens ont accordé aux différentes opérations d’enrôlement des victimes des crises et surtout de la crise postélectorale de 2011, rendant peu crédible ladite opération. Pour rappel, la crise postélectorale a fait le plus grand nombre de victimes, selon le rapport de la CONARIV. Du coup, au-delà des discours et autres cérémonies organisées avec fastes engloutissant des sommes faramineuses, le régime Ouattara joue sa crédibilité sur la question de l’indemnisation des victimes. Et dire que le chef de l’Etat Ouattara a, lui-même et ce, à maintes reprises, indiqué que la réparation des préjudices des différentes crises constituait une urgence pour son gouvernement. Entre les promesses et la réalité, il y a un fossé, et il est st grand hélas.
JB KOFFI
Le régime Ouattara ne finira pas de surprendre les Ivoiriens. Malgré le tapage médiatique qui a entouré le lancement de l’opération d’indemnisation des victimes des crises qu’a connues la Côte d’Ivoire de 2011, les Ivoiriens restent toujours dans l’expectative. Et pourtant, le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait donné l’assurance le 4 août 2015, avant sa réélection, de la réalisation de l’opération. Un an après, le constat qui en découle est très amer. En effet, en marge de la journée nationale de la Paix, la ministre en charge de Cohésion sociale, Mariatou Koné a relevé l’aveu d’impuissance du gouvernement à faire face à cette situation. Selon elle, à ce jour, « ce sont les cas de décès qui sont priorisés… ». Autrement dit, les autres victimes doivent encore attendre. A la vérité, les tergiversations observées dans l’indemnisation des victimes sont imputables à trois (03) principales raisons. La première et la plus importante est la question de la trésorerie qui constitue le véritable blocage. Même si, le président Ouattara avait annoncé une enveloppe initiale de 10 milliards, la réalité est toute autre. Les voyants de trésorerie publique sont au rouge et l’indemnisation des victimes des crises ne constitue pas une priorité pour le gouvernement. C’est ce qui explique, le choix du paiement parcellaire et catégoriel dans le traitement des victimes. La seconde raison se trouve dans la lisibilité approximative de la liste des victimes. Selon la commission nationale d’enquête, la première phase devrait concerner environ 4500 victimes sur un total de 158 238 victimes recensés et consolidées par la CONARIV. Troisièmement enfin, le peu d’engouement que les Ivoiriens ont accordé aux différentes opérations d’enrôlement des victimes des crises et surtout de la crise postélectorale de 2011, rendant peu crédible ladite opération. Pour rappel, la crise postélectorale a fait le plus grand nombre de victimes, selon le rapport de la CONARIV. Du coup, au-delà des discours et autres cérémonies organisées avec fastes engloutissant des sommes faramineuses, le régime Ouattara joue sa crédibilité sur la question de l’indemnisation des victimes. Et dire que le chef de l’Etat Ouattara a, lui-même et ce, à maintes reprises, indiqué que la réparation des préjudices des différentes crises constituait une urgence pour son gouvernement. Entre les promesses et la réalité, il y a un fossé, et il est st grand hélas.
JB KOFFI