Des universitaires ont décidé de promouvoir les langues maternelles. Ce, afin de valoriser et élever le potentiel intellectuel des travailleurs, élèves et étudiants ivoiriens.
Permettre l’apprentissage rapide et l’alphabétisation des langues maternelles, mettre en place les outils nécessaires (linguistiques, didactiques, techniques, pédagogiques, etc.), former les formateurs, mettre en œuvre les activités de formation... Voici les objectifs que se sont assignés les promoteurs du Salon international des langues d’Abidjan (Silang).
Ce salon créé par des enseignants de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Jérémie Kouadio et Bernard Ano Boa, cofondateurs du Silang, s’est donné pour objectif principal, de promouvoir les langues maternelles en Côte d’Ivoire. «Le niveau des élèves baisse chaque année drastiquement sur le plan national, et selon l’Unesco, cela est dû à la non pratique des langues maternelles par les enfants. Alors, le Programme école intégré (Pei) du ministère de l’Education nationale qui prend en compte l’enseignement dans quelques langues maternelles, ne cesse de surprendre au vu des résultats satisfaisants des enfants du primaire», a fait savoir Pr Bernard Ano Boa, linguiste, anthropologue et enseignant-chercheur. Selon lui, ce n’est que de cette façon que nous pouvons être compétitifs à l’international. Avec des valeurs et richesses propres et uniques à notre pays.
La valeur ludique et éducative des contes agni
Les contes en pays agni, selon les linguistes, ont une fonction ludique, éducative et de divertissement pour les apprenants. Ils ont aussi une fonction de perfectionnement pour le conteur, à travers un récit merveilleux, imaginaire qui fait rêver les enfants, voire les adultes. Et leur donne l’occasion de faire des tableaux en permettant d’écouter des chansons sur des contes. Qui ont aussi une utilité théâtrale avec Dieu, des astres, des génies, la terre nourricière et des acteurs comme les animaux. Ce qui forme la fable. Le récit est beau et est dit par quelqu’un qui le raconte de façon attrayante et amusante. Ce qu’on peut retenir de la fonction éducative, c’est que le conte est un moyen qui permet d’éduquer les enfants. Il les permet de retenir et apprendre le fonctionnement de la vie, les bonnes et mauvaises mœurs en société. Le conte développe en sus, la mémoire de l’apprenant et fait ressortir deux types de morale. A savoir la morale fondée sur les vertus, des valeurs à promouvoir et la morale basée sur la dénonciation des défauts à ne pas imiter. «Les années à venir, nous allons louer de grandes salles et inviter les élèves du primaires pour les apprendre les contes à travers des œuvres d’histoires contées, que nous confectionnerons nous-mêmes. Cela pour faire percevoir la valeur de la culture africaine. Nous allons aussi publier et vulgariser des livres de contes traditionnels, en bilingue pour les collégiens. Les mêmes contes seront illustrés en français facile, en anglais et espagnol accessibles à tous », a souligné Bernard Ano Boa.
Adama COULIBALY
Permettre l’apprentissage rapide et l’alphabétisation des langues maternelles, mettre en place les outils nécessaires (linguistiques, didactiques, techniques, pédagogiques, etc.), former les formateurs, mettre en œuvre les activités de formation... Voici les objectifs que se sont assignés les promoteurs du Salon international des langues d’Abidjan (Silang).
Ce salon créé par des enseignants de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Jérémie Kouadio et Bernard Ano Boa, cofondateurs du Silang, s’est donné pour objectif principal, de promouvoir les langues maternelles en Côte d’Ivoire. «Le niveau des élèves baisse chaque année drastiquement sur le plan national, et selon l’Unesco, cela est dû à la non pratique des langues maternelles par les enfants. Alors, le Programme école intégré (Pei) du ministère de l’Education nationale qui prend en compte l’enseignement dans quelques langues maternelles, ne cesse de surprendre au vu des résultats satisfaisants des enfants du primaire», a fait savoir Pr Bernard Ano Boa, linguiste, anthropologue et enseignant-chercheur. Selon lui, ce n’est que de cette façon que nous pouvons être compétitifs à l’international. Avec des valeurs et richesses propres et uniques à notre pays.
La valeur ludique et éducative des contes agni
Les contes en pays agni, selon les linguistes, ont une fonction ludique, éducative et de divertissement pour les apprenants. Ils ont aussi une fonction de perfectionnement pour le conteur, à travers un récit merveilleux, imaginaire qui fait rêver les enfants, voire les adultes. Et leur donne l’occasion de faire des tableaux en permettant d’écouter des chansons sur des contes. Qui ont aussi une utilité théâtrale avec Dieu, des astres, des génies, la terre nourricière et des acteurs comme les animaux. Ce qui forme la fable. Le récit est beau et est dit par quelqu’un qui le raconte de façon attrayante et amusante. Ce qu’on peut retenir de la fonction éducative, c’est que le conte est un moyen qui permet d’éduquer les enfants. Il les permet de retenir et apprendre le fonctionnement de la vie, les bonnes et mauvaises mœurs en société. Le conte développe en sus, la mémoire de l’apprenant et fait ressortir deux types de morale. A savoir la morale fondée sur les vertus, des valeurs à promouvoir et la morale basée sur la dénonciation des défauts à ne pas imiter. «Les années à venir, nous allons louer de grandes salles et inviter les élèves du primaires pour les apprendre les contes à travers des œuvres d’histoires contées, que nous confectionnerons nous-mêmes. Cela pour faire percevoir la valeur de la culture africaine. Nous allons aussi publier et vulgariser des livres de contes traditionnels, en bilingue pour les collégiens. Les mêmes contes seront illustrés en français facile, en anglais et espagnol accessibles à tous », a souligné Bernard Ano Boa.
Adama COULIBALY