Les radios communautaires ivoiriennes ont recommandé, samedi, à l’issue d’un séminaire à Grand-Bassam le relèvement de leur part publicitaire de 20 à 40% afin d’assurer leur autonomie financière et pérenniser leurs activités.
Dans le souci de faire l’état des lieux et de répondre aux préoccupations des professionnels des médias exerçant dans le domaine des radios locales, le Ministère de la Communication, en collaboration avec l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) et avec l’appui technique et financier du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) a organisé de jeudi à samedi à Grand-Bassam, un séminaire sur les radios locales autour du thème, « pour une radio locale plus viable, performante et accessible à tous. »
Au vu des constats et des limites décelées dans les textes régissant les radios privées non commerciales, les participants ont proposé de regrouper sous le vocable de «radio communautaire» les radios rurales locales, les radios communautaires et associatives ainsi que les radios confessionnelles.
Ils ont également recommandé selon le rapport général du séminaire de « remonter le pourcentage de la part publicitaire des radios communautaires à 40% afin qu’elles puissent assurer leur autonomie financière et pérenniser leurs activités ». En ce moment, la publicité ne doit représenter que 20% du chiffre d’affaires de la radio communautaire.
Harmoniser la zone de couverture à un rayon de 80 kilomètres pour les radios communautaires privées et permettre aux radios communautaires le traitement de l’information politique locale en respect de l’éthique et de la déontologie, figurent également sur la liste des propositions.
Pour se faire, il sera imposé aux radios communautaires de comporter dans leur personnel au moins deux professionnels de la communication dont un affecté par l’Etat pour les radios communautaires publiques.
Le séminaire de Grand-Bassam a également recommandé de « définir un cahier des charges unique aux radios communautaires, renforcer le financement des radios communautaire et mettre en place une convention collective spécifique au personnel des radios communautaires ».
S’agissant du coût d’octroi de fréquence pour les radios communautaires, les participants proposent sa réduction à un million de FCFA et la suppression de la redevance due après la 24ème année d’exploitation de la fréquence au profit d’une redevance annuelle de 100 000 francs.
Le séminaire a également proposé d’intégrer les radios communautaires publiques à l’organigramme des collectivités territoriales de sorte à permettre leur intégration dans le budget de ces collectivités. Enfin, les participants recommandent à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) le règlement de la situation des radios émettant et en attente d’agrément.
Par ailleurs, le séminaire a fait le constat d’une disparité de statut juridique et de cadre organique au sein des radios communautaires.
C’est pourquoi, il est proposé de corriger cette lacune en adoptant des textes de nature législative ou réglementaire harmonisant ces statuts et cadres organiques de sorte à soumettre les radios communautaires à un régime juridique unique sous certaines réserves et permettre ainsi d’assurer une visibilité dans la création et le fonctionnement des radios communautaires.
« C’est une condition nécessaire pour une radio communautaire plus viable, performante et accessible à tous », conclut le rapport.
LS/APA
Dans le souci de faire l’état des lieux et de répondre aux préoccupations des professionnels des médias exerçant dans le domaine des radios locales, le Ministère de la Communication, en collaboration avec l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) et avec l’appui technique et financier du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) a organisé de jeudi à samedi à Grand-Bassam, un séminaire sur les radios locales autour du thème, « pour une radio locale plus viable, performante et accessible à tous. »
Au vu des constats et des limites décelées dans les textes régissant les radios privées non commerciales, les participants ont proposé de regrouper sous le vocable de «radio communautaire» les radios rurales locales, les radios communautaires et associatives ainsi que les radios confessionnelles.
Ils ont également recommandé selon le rapport général du séminaire de « remonter le pourcentage de la part publicitaire des radios communautaires à 40% afin qu’elles puissent assurer leur autonomie financière et pérenniser leurs activités ». En ce moment, la publicité ne doit représenter que 20% du chiffre d’affaires de la radio communautaire.
Harmoniser la zone de couverture à un rayon de 80 kilomètres pour les radios communautaires privées et permettre aux radios communautaires le traitement de l’information politique locale en respect de l’éthique et de la déontologie, figurent également sur la liste des propositions.
Pour se faire, il sera imposé aux radios communautaires de comporter dans leur personnel au moins deux professionnels de la communication dont un affecté par l’Etat pour les radios communautaires publiques.
Le séminaire de Grand-Bassam a également recommandé de « définir un cahier des charges unique aux radios communautaires, renforcer le financement des radios communautaire et mettre en place une convention collective spécifique au personnel des radios communautaires ».
S’agissant du coût d’octroi de fréquence pour les radios communautaires, les participants proposent sa réduction à un million de FCFA et la suppression de la redevance due après la 24ème année d’exploitation de la fréquence au profit d’une redevance annuelle de 100 000 francs.
Le séminaire a également proposé d’intégrer les radios communautaires publiques à l’organigramme des collectivités territoriales de sorte à permettre leur intégration dans le budget de ces collectivités. Enfin, les participants recommandent à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) le règlement de la situation des radios émettant et en attente d’agrément.
Par ailleurs, le séminaire a fait le constat d’une disparité de statut juridique et de cadre organique au sein des radios communautaires.
C’est pourquoi, il est proposé de corriger cette lacune en adoptant des textes de nature législative ou réglementaire harmonisant ces statuts et cadres organiques de sorte à soumettre les radios communautaires à un régime juridique unique sous certaines réserves et permettre ainsi d’assurer une visibilité dans la création et le fonctionnement des radios communautaires.
« C’est une condition nécessaire pour une radio communautaire plus viable, performante et accessible à tous », conclut le rapport.
LS/APA