La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) suit avec une attention particulière la recrudescence des cas graves de violations des droits de l’homme et des atteintes au droit à la vie, perpétrés contre les éléments des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ; notamment de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, au cours de ces trois derniers mois.
En effet :
Le vendredi 02 septembre 2016, à Mankono, le sergent de police, Bénié Marie André Joseph, a reçu mortellement une balle à l’abdomen pendant un contrôle de routine motos. Son collègue, le sergent Coulibaly Tiemon, venu à sa rescousse, a reçu lui aussi une balle en pleine cuisse ;
Le lundi 03 Octobre 2016, à Katiola les populations se sont soulevées, suite à une ‘’bavure’’ policière. Ils ont mis le feu aux véhicules de liaison du commissariat de type 4x4 et aux motocyclettes dudit poste, puis incendié le domicile d’un officier de police ;
le 31 octobre 2016, le commissariat de police du 3ème de Daloa a fait l’objet d’une attaque par des individus armés non identifiés;
le 16 novembre 2016, deux gendarmes ont été lynchés par la population, suite à la mort d’un civil du fait d’un militaire également lynché à Neamoué, à 70 km de Bouna;
Le 17 novembre 2016, le commissariat de police du quartier Dioulabougou, à Yamoussoukro, a été saccagé par la population, suite au décès d’un jeune homme ; qui a tenté de s’échapper en sautant du cargo avant de se retrouver, dans sa chute, sous le véhicule qui lui est passé dessus ;
Le 18 novembre 2016, un autre gendarme, en service à Kossou, dans le District de Yamoussoukro, a été assassiné par des individus armés, sur l’axe Mahounou Akouè-Angossé ;
Le 23 novembre 2016, un autre gendarme en patrouille a été tué par balles dans le village de Serigbagan, à 30 km de Méagui, dans le sud-ouest du pays ;
Le 1er décembre, deux gendarmes en patrouilles ont été assassinés par des coupeurs de route à Gbanhui, sur l’axe Bondoukou-Bouna.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire déplore ces actes qui portent atteinte au droit à la vie et à des symboles incarnant l’Etat de droit.
La CNDHCI condamne cette recrudescence de la violence ayant pour cible les forces de l’ordre,
La CNDHCI appelle les frères d’arme, les proches et connaissances de ces victimes au calme et à la retenue.
Elle invite les autorités compétentes à améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre, à faire toute la lumière sur ces graves atteintes aux Droits de l’Homme, à identifier leurs auteurs et les traduire devant les juridictions.
La CNDHCI appelle, enfin, les populations au civisme et au respect des détenteurs des droits de l’homme.
Fait à Abidjan le 5 décembre 2016
Namizata SANGARE
En effet :
Le vendredi 02 septembre 2016, à Mankono, le sergent de police, Bénié Marie André Joseph, a reçu mortellement une balle à l’abdomen pendant un contrôle de routine motos. Son collègue, le sergent Coulibaly Tiemon, venu à sa rescousse, a reçu lui aussi une balle en pleine cuisse ;
Le lundi 03 Octobre 2016, à Katiola les populations se sont soulevées, suite à une ‘’bavure’’ policière. Ils ont mis le feu aux véhicules de liaison du commissariat de type 4x4 et aux motocyclettes dudit poste, puis incendié le domicile d’un officier de police ;
le 31 octobre 2016, le commissariat de police du 3ème de Daloa a fait l’objet d’une attaque par des individus armés non identifiés;
le 16 novembre 2016, deux gendarmes ont été lynchés par la population, suite à la mort d’un civil du fait d’un militaire également lynché à Neamoué, à 70 km de Bouna;
Le 17 novembre 2016, le commissariat de police du quartier Dioulabougou, à Yamoussoukro, a été saccagé par la population, suite au décès d’un jeune homme ; qui a tenté de s’échapper en sautant du cargo avant de se retrouver, dans sa chute, sous le véhicule qui lui est passé dessus ;
Le 18 novembre 2016, un autre gendarme, en service à Kossou, dans le District de Yamoussoukro, a été assassiné par des individus armés, sur l’axe Mahounou Akouè-Angossé ;
Le 23 novembre 2016, un autre gendarme en patrouille a été tué par balles dans le village de Serigbagan, à 30 km de Méagui, dans le sud-ouest du pays ;
Le 1er décembre, deux gendarmes en patrouilles ont été assassinés par des coupeurs de route à Gbanhui, sur l’axe Bondoukou-Bouna.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire déplore ces actes qui portent atteinte au droit à la vie et à des symboles incarnant l’Etat de droit.
La CNDHCI condamne cette recrudescence de la violence ayant pour cible les forces de l’ordre,
La CNDHCI appelle les frères d’arme, les proches et connaissances de ces victimes au calme et à la retenue.
Elle invite les autorités compétentes à améliorer les conditions de travail des forces de l’ordre, à faire toute la lumière sur ces graves atteintes aux Droits de l’Homme, à identifier leurs auteurs et les traduire devant les juridictions.
La CNDHCI appelle, enfin, les populations au civisme et au respect des détenteurs des droits de l’homme.
Fait à Abidjan le 5 décembre 2016
Namizata SANGARE