Le secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Kouakou Krah a affirmé que l’appel au boycott des législatives du 18 décembre par le camp Sangaré "n’a pas agit" sur la participation mais "a affaibli" le candidat du parti de Laurent Gbagbo, dans un entretien à ALERTE INFO.
Est-ce que l’appel au boycott du camp Sangaré a eu une influence sur les résultats du FPI à votre avis?
Je ne crois pas que l’appel ait pu influencer fortement cette élection. Aujourd’hui l’électorat a d’autres préoccupations, ils essaient de récupérer cette abstention mais les causes ne sont pas les boycotts, c’est une déception globale de l’action politique et de la gouvernance politique.
Les frondeurs ont fait la campagne du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir), puisqu’ils ont souhaité qu’il y ait zéro député pour Affi. Quand on dit zéro pour Affi, implicitement ils demandent l’élection des autres et les autres sont le RHDP. Au lieu d’avoir une cinquantaine de députés nous sommes à trois. Dans une autre mesure, ils ont contribué à affaiblir la position du Fpi au profit du RHDP.
Quelle analyse faites-vous des résultats du FPI à l’issue du scrutin?
Pour la première fois que nous participons à une élection d’envergure avec l’ensemble des cadres, nous avons eu une forte participation. Plus de 75% des sièges ont été couverts sur 255 circonscriptions, nous avons pu en couvrir 148, avec 187 candidats.
Nous avons officiellement trois élus, ce n’est pas mauvais, c’est déjà le retour dans les institutions. Mais les conditions de participation ne nous ont pas permis d’atteindre notre objectif. Pour constituer un groupe parlementaire, il fallait au moins huit députés. Nous avons des camarades qui pour des raisons tactiques se sont présentés comme indépendants, nous sommes en train de faire le point et je pense qu’avec eux, nous pourrons constituer un groupe parlementaire. C’est avec satisfaction que nous avons participé
Vous parlez de satisfaction, est-ce que ce n’est pas plutôt un désaveu du FPI des populations pour le FPI?
Hier nous étions à zéro, aujourd’hui nous sommes à trois. Au plan quantitatif le nombre n’est pas satisfaisant, mais au regard des moyens obsolètes qui étaient à notre disposition, nous pouvons dire que c’est une avancée. Ce n’est point un désaveu, c’est dans la gestion du mandat que nous verrons si c’est un désaveu ou pas.
Les biens matériels ont prévalu sur les programmes, or sur le plan matériel, nous étions défavorisés.
Quel était le budget du FPI pour cette élection ?
Le budget était de près de 10 millions Fcfa pour chaque candidat. Les candidats sont vidés depuis la débâcle de 2011, les comptes étant gelés, donc aucun moyen. Le parti lui-même est malade, nous avons fait un budget théorique, mais nous n’avons pu avoir des entrées. Nous sommes allés vendre seulement la parole, et nous avons vu que la parole seule ne suffisait pas.
Aucun candidat n’a été appuyé par le parti ?
Il y a des appuis mais pas tels que nous l’avons souhaité. Un parti vit des contributions de ses militants or les militants sont démunis, les subventions de l’Etat ne viennent pas. Le parti a eu la volonté d’appuyer les candidats mais du fait que de part et d’autre il n’y a pas d’entrée, le parti a encouragé ses candidats avec les maigres moyens dont il dispose. Nos prévisions en termes de financement n’ont pas été atteintes du fait que les moyens que nous attendions, n’ont pu être mobilisés.
Le FPI compte-t-il se rallier à d’autres candidats pour former un groupe parlementaire?
Oui bien entendu, la politique est faite d’alliances. Nous comptons nous ouvrir à l’ensemble des indépendants, de sorte que nous puissions constituer un groupe fort pour sauver la démocratie. Si tous les indépendants viennent au FPI, ça sera notre souhait, mais s’il y a quelques uns qui acceptent de nous rejoindre, ça sera salutaire. Notre souhait c’est que tout le monde vienne vers nous, pour qu’on puisse constituer ce contrepoids.
EFI
Est-ce que l’appel au boycott du camp Sangaré a eu une influence sur les résultats du FPI à votre avis?
Je ne crois pas que l’appel ait pu influencer fortement cette élection. Aujourd’hui l’électorat a d’autres préoccupations, ils essaient de récupérer cette abstention mais les causes ne sont pas les boycotts, c’est une déception globale de l’action politique et de la gouvernance politique.
Les frondeurs ont fait la campagne du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, coalition au pouvoir), puisqu’ils ont souhaité qu’il y ait zéro député pour Affi. Quand on dit zéro pour Affi, implicitement ils demandent l’élection des autres et les autres sont le RHDP. Au lieu d’avoir une cinquantaine de députés nous sommes à trois. Dans une autre mesure, ils ont contribué à affaiblir la position du Fpi au profit du RHDP.
Quelle analyse faites-vous des résultats du FPI à l’issue du scrutin?
Pour la première fois que nous participons à une élection d’envergure avec l’ensemble des cadres, nous avons eu une forte participation. Plus de 75% des sièges ont été couverts sur 255 circonscriptions, nous avons pu en couvrir 148, avec 187 candidats.
Nous avons officiellement trois élus, ce n’est pas mauvais, c’est déjà le retour dans les institutions. Mais les conditions de participation ne nous ont pas permis d’atteindre notre objectif. Pour constituer un groupe parlementaire, il fallait au moins huit députés. Nous avons des camarades qui pour des raisons tactiques se sont présentés comme indépendants, nous sommes en train de faire le point et je pense qu’avec eux, nous pourrons constituer un groupe parlementaire. C’est avec satisfaction que nous avons participé
Vous parlez de satisfaction, est-ce que ce n’est pas plutôt un désaveu du FPI des populations pour le FPI?
Hier nous étions à zéro, aujourd’hui nous sommes à trois. Au plan quantitatif le nombre n’est pas satisfaisant, mais au regard des moyens obsolètes qui étaient à notre disposition, nous pouvons dire que c’est une avancée. Ce n’est point un désaveu, c’est dans la gestion du mandat que nous verrons si c’est un désaveu ou pas.
Les biens matériels ont prévalu sur les programmes, or sur le plan matériel, nous étions défavorisés.
Quel était le budget du FPI pour cette élection ?
Le budget était de près de 10 millions Fcfa pour chaque candidat. Les candidats sont vidés depuis la débâcle de 2011, les comptes étant gelés, donc aucun moyen. Le parti lui-même est malade, nous avons fait un budget théorique, mais nous n’avons pu avoir des entrées. Nous sommes allés vendre seulement la parole, et nous avons vu que la parole seule ne suffisait pas.
Aucun candidat n’a été appuyé par le parti ?
Il y a des appuis mais pas tels que nous l’avons souhaité. Un parti vit des contributions de ses militants or les militants sont démunis, les subventions de l’Etat ne viennent pas. Le parti a eu la volonté d’appuyer les candidats mais du fait que de part et d’autre il n’y a pas d’entrée, le parti a encouragé ses candidats avec les maigres moyens dont il dispose. Nos prévisions en termes de financement n’ont pas été atteintes du fait que les moyens que nous attendions, n’ont pu être mobilisés.
Le FPI compte-t-il se rallier à d’autres candidats pour former un groupe parlementaire?
Oui bien entendu, la politique est faite d’alliances. Nous comptons nous ouvrir à l’ensemble des indépendants, de sorte que nous puissions constituer un groupe fort pour sauver la démocratie. Si tous les indépendants viennent au FPI, ça sera notre souhait, mais s’il y a quelques uns qui acceptent de nous rejoindre, ça sera salutaire. Notre souhait c’est que tout le monde vienne vers nous, pour qu’on puisse constituer ce contrepoids.
EFI