Le FPI, le parti créé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, doit se "rénover" en se détachant de l’image de son fondateur qui constitue un "handicap", a affirmé lundi son chef Pascal Affi N’Guessan, après son échec cuisant aux dernières législatives.
Une partie du Front populaire ivoirien qui avait décidé de présenter 186 candidats aux élections du 18 décembre n’a remporté que trois sièges, alors que Le RDHP, la coalition au pouvoir, se taillait la part de lion avec 167 députés sur 254. Des indépendants ont remporté la majorité des sièges restants.
"On s’attendait à mieux (...) mais cela s’explique par le faible taux de participation" de 34%, a déclaré à l’AFP M. Affi N’Guessan, ancien Premier
ministre, élu dans sa circonscription.
Une branche dissidente du FPI, des "frondeurs" qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo - actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité - avait appelé au boycott des législatives.
Selon M. Affi N’Guessan, l’avenir du parti qui fut au pouvoir de 2000 à 2011 se trouve dans sa capacité de rénovation et de proposition d’une offre politique nouvelle.
"Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (...) qui veulent s’accrocher au passé et qui
constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant", a-t-il poursuivi, évoquant "une rupture".
"Quel que soit ce que l’on pense du fondateur (Laurent Gbagbo), il s’agit
de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image", a martelé M. Affi N’Guessan.
Selon lui, le FPI a été traité "de parti xénophobe, sectaire et violent, il
faut rompre avec tout cela pour (...) construire un parti républicain,
soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé
sur un nationalisme débridé".
"Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, NDLR) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau", a souligné M. Affi N’Guessan.
Ces législatives sont les premières élections à se tenir sous la IIIe
République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre
à l’initiative du président Alassane Ouattara, réélu en 2015 pour un deuxième
et dernier mandat.
Son prédécesseur est jugé par la CPI pour les violences postélectorales de
2010-11 qui ont fait quelque 3.000 morts.
ck/jlb
Une partie du Front populaire ivoirien qui avait décidé de présenter 186 candidats aux élections du 18 décembre n’a remporté que trois sièges, alors que Le RDHP, la coalition au pouvoir, se taillait la part de lion avec 167 députés sur 254. Des indépendants ont remporté la majorité des sièges restants.
"On s’attendait à mieux (...) mais cela s’explique par le faible taux de participation" de 34%, a déclaré à l’AFP M. Affi N’Guessan, ancien Premier
ministre, élu dans sa circonscription.
Une branche dissidente du FPI, des "frondeurs" qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo - actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité - avait appelé au boycott des législatives.
Selon M. Affi N’Guessan, l’avenir du parti qui fut au pouvoir de 2000 à 2011 se trouve dans sa capacité de rénovation et de proposition d’une offre politique nouvelle.
"Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (...) qui veulent s’accrocher au passé et qui
constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant", a-t-il poursuivi, évoquant "une rupture".
"Quel que soit ce que l’on pense du fondateur (Laurent Gbagbo), il s’agit
de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image", a martelé M. Affi N’Guessan.
Selon lui, le FPI a été traité "de parti xénophobe, sectaire et violent, il
faut rompre avec tout cela pour (...) construire un parti républicain,
soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé
sur un nationalisme débridé".
"Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, NDLR) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau", a souligné M. Affi N’Guessan.
Ces législatives sont les premières élections à se tenir sous la IIIe
République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre
à l’initiative du président Alassane Ouattara, réélu en 2015 pour un deuxième
et dernier mandat.
Son prédécesseur est jugé par la CPI pour les violences postélectorales de
2010-11 qui ont fait quelque 3.000 morts.
ck/jlb