La plupart des délinquants des gares routières du district d’Abidjan utilisent une arme inhabituelle et surprenante pour commettre des agressions : les ossements humains. Les utilisateurs de cet instrument « rapide et meurtrier » sont des drogués, dealers et « syndicalistes » des gares routières. On les trouve le plus souvent dans les gares de transport en commun de Koumassi (au grand carrefour), à la Riviera II, Cocody (non loin de l’échangeur). Un des conducteurs de la ligne reliant Cocody-Riviera II et Koumassi soutient que lorsqu’un chauffeur refuse de payer la taxe de 500 F cfa qu’ils perçoivent sur chaque véhicule de transport, les syndicats se muent en force de l’ordre et s’en prennent à lui en usant le tibia ou l’avant bras humain pour régler vite le différend. « Sachez-le, si vous êtes frappés par un ossement humain, surtout par l’os du tibia, il n’y a pas de soins pour vous dans les hôpitaux. Les minutes qui suivent vous mourez », commente un conducteur. Un officier de police joint au téléphone a témoigné que ce phénomène d’agression avec les ossements humains est récurrent depuis la crise postélectorale de 2011. Il affirme que le commissariat du 26ème arrondissement de Koumassi Sans fil est chargé de recevoir des plaintes d’agression avec des ossements humains.
Par C. Douah
Par C. Douah