Adou Assemien, président de l’Association des consommateurs de télécommunication de Côte d’Ivoire (ACOTEL.CI), a exprimé son mécontentement sur le projet « un étudiant, un Laptop », initié par l’Agence nationale des services universels de télécommunication (ANSUT). Joint au téléphone depuis le Canada, le président de l’ACOTEL.CI, a indiqué l’idée de ce projet est salutaire et noble. Mais, il dénonce à ce jour, la non concrétisation de ce projet qui devrait aider à lutter contre la fracture numérique dans le monde universitaire en Côte d’ Ivoire. « J’ai salué l’annonce de ce projet qui a été l’objet de tapage médiatique. J’ai applaudi la structure initiatrice pour avoir pensé grand. Mais, des années après, on a l’impression que cela a été de la poudre aux yeux des Ivoiriens », s’est désolé Adou Assemien. Qui réclame au demeurant aux responsables de l’ANSUT un bilan de ce projet. Car pour lui, cela ressemble à de l’arnaque. Adou Assemien a annoncé qu’il prendra toutes les dispositions afin que toute la lumière soit faite sur ce projet de sorte que les souscripteurs qui n’ont pas bénéficié soient rétablis dans leurs droits. « L’Association des consommateurs de télécommunication de Côte d’Ivoire invite tout consommateur ayant souscrit au projet un étudiant, un laptop de l’ANSUT de prendre attache avec son service de communication pour affaire le concernant. Les organes de l’association sont en pleine préparation pour faire respecter vos droits », a indiqué le juriste. Pour ce défenseur actif des droits des consommateurs de télécommunication, le secteur des TIC « représente un enjeu d’intérêt mondial ». Pour lui, les gouvernants, surtout africains ne doivent pas prendre des engagements allant dans le sens du développement de l’Internet sans une étude de faisabilité au préalable, dans la mesure où les population y accordent beaucoup d’importance. Il entend engager une grande offensive dans ce sens au sein des organisations internationales dont l’ACOTEL.CI est membre. « En tant que membre de plusieurs organismes internationaux, dont l’ONU, nous allons mener une véritable campagne de sensibilisation afin que les gens comprennent qu’on ne peut plus continuer à accepter que les droits des consommateurs de télécommunication soient bafoués. Récemment, le ministre Koné Bruno pour qui j’ai beaucoup de respect et que j’ai déjà félicité en certaines occasions a indiqué lors d’un conseil des ministres que le gouvernement a les moyens de suspendre les réseaux sociaux. De tels propos sont graves et inacceptables dans un monde qui est en mouvement. Nous considérons cela comme une atteinte aux droits des consommateurs et nous n’allons bas baisser bars », a-t-il martelé.
Société Publié le vendredi 3 février 2017 | L’intelligent d’Abidjan