Abidjan (Côte d’Ivoire) - Six journalistes ivoiriens ont été interpellés, dimanche, à Abidjan par la gendarmerie nationale pour avoir écrit qu’un accord de paiement de primes a été trouvé entre le gouvernement et les éléments des Forces spéciales (une élite de l’armée ivoirienne) qui se sont mutinés mardi et mercredi à Adiaké.
Il s’agit du Directeur de publication du quotidien Notre Voie, Bamba Franck Mamadou ainsi que du Directeur de publication du quotidien Le Temps Yacouba Gbané et de son journaliste Ferdinand Bailly, auteur de l’article incriminé.
Le Directeur de publication de Soir Info Vamara Coulibaly et son rédacteur en Chef Hamadou Ziao ainsi que le Correspondant de Soir Info dans la région d’Aboisso, également auteur de l’article incriminé sont également interpellés. Les articles incriminés ont été publiés, samedi, dans les journaux Notre Voie, Le Temps et Soir Info.
Après plusieurs heures d’audition à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Abidjan-Plateau, les six journalistes ont été conduits dans la nuit au camp Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, situé au Centre de la capitale économique ivoirienne.
Le procureur de la République de Côte d’Ivoire Adou Richard Christophe a donné les raisons qui ont motivé l’interpellation de ces six journalistes après des publications sur la mutinerie de mardi et mercredi des forces spéciales d’Adiaké (Sud d’Abidjan).
«Le parquet a ouvert une enquête et les directeurs de publication des organes de presse ayant publié les articles en cause ont été interpellés», selon une déclaration du Procureur de la République rapportée par la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI - service public).
Le parquet reproche aux directeurs de publication et aux auteurs des articles incriminés des groupes de presse (Olympe, Cyclone et la Refondation) d’avoir publié « des informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État», indique la déclaration.
Selon le procureur «ces agissements tombent sous le coup des articles 69 alinéa 4 et 5 et 73 de la loi du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse et l’article 174 alinéa 2 du code pénal qui répriment la diffusion de fausses nouvelles, les incitations des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et à la sûreté de l’État».
Les auditions des journalistes concernés se poursuivent « afin de situer les responsabilités», a annoncé le procureur de la République, invitant « à la responsabilité des dirigeants des organes de presse afin de prévenir des dérives à même de troubler l’ordre public».
«Je condamne la façon cavalière avec laquelle les journalistes ont été convoqués. Pour Le Temps, l’article incriminé a été publié le samedi (hier) et le même samedi on convoque le journaliste par voie téléphonique », déplore le Premier vice-Président de l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire chargé des revendications, Glodé Francelin interrogé par APA.
« En principe, il faut une convocation de façon régulière », a-t-il souligné. En attendant, les débats sur le fond du dossier, M. Glodé pense qu’il y a problème au niveau de la «forme». Pour lui, «on ne doit pas garder ces journalistes dans un camp de gendarmerie ». Relevant, une «violation flagrante de la liberté de la presse», Glodé Francelin a fait observer que ces journalistes ont été entendus sans leur conseil».
Les forces spéciales, une élite de l’armée ivoirienne, constituées de près de 1000 soldats se sont mutinés mardi et mercredi dernier pour réclamer de meilleures conditions de vie, notamment des primes. Ces soldats ont mis fin à leur mouvement d’humeur après plusieurs rencontres avec la hiérarchie militaires. Les conclusions de ces rencontres n’ont pas été révélées officiellement.
PIGLB-MC-LS
Il s’agit du Directeur de publication du quotidien Notre Voie, Bamba Franck Mamadou ainsi que du Directeur de publication du quotidien Le Temps Yacouba Gbané et de son journaliste Ferdinand Bailly, auteur de l’article incriminé.
Le Directeur de publication de Soir Info Vamara Coulibaly et son rédacteur en Chef Hamadou Ziao ainsi que le Correspondant de Soir Info dans la région d’Aboisso, également auteur de l’article incriminé sont également interpellés. Les articles incriminés ont été publiés, samedi, dans les journaux Notre Voie, Le Temps et Soir Info.
Après plusieurs heures d’audition à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Abidjan-Plateau, les six journalistes ont été conduits dans la nuit au camp Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, situé au Centre de la capitale économique ivoirienne.
Le procureur de la République de Côte d’Ivoire Adou Richard Christophe a donné les raisons qui ont motivé l’interpellation de ces six journalistes après des publications sur la mutinerie de mardi et mercredi des forces spéciales d’Adiaké (Sud d’Abidjan).
«Le parquet a ouvert une enquête et les directeurs de publication des organes de presse ayant publié les articles en cause ont été interpellés», selon une déclaration du Procureur de la République rapportée par la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI - service public).
Le parquet reproche aux directeurs de publication et aux auteurs des articles incriminés des groupes de presse (Olympe, Cyclone et la Refondation) d’avoir publié « des informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État», indique la déclaration.
Selon le procureur «ces agissements tombent sous le coup des articles 69 alinéa 4 et 5 et 73 de la loi du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse et l’article 174 alinéa 2 du code pénal qui répriment la diffusion de fausses nouvelles, les incitations des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’État et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et à la sûreté de l’État».
Les auditions des journalistes concernés se poursuivent « afin de situer les responsabilités», a annoncé le procureur de la République, invitant « à la responsabilité des dirigeants des organes de presse afin de prévenir des dérives à même de troubler l’ordre public».
«Je condamne la façon cavalière avec laquelle les journalistes ont été convoqués. Pour Le Temps, l’article incriminé a été publié le samedi (hier) et le même samedi on convoque le journaliste par voie téléphonique », déplore le Premier vice-Président de l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire chargé des revendications, Glodé Francelin interrogé par APA.
« En principe, il faut une convocation de façon régulière », a-t-il souligné. En attendant, les débats sur le fond du dossier, M. Glodé pense qu’il y a problème au niveau de la «forme». Pour lui, «on ne doit pas garder ces journalistes dans un camp de gendarmerie ». Relevant, une «violation flagrante de la liberté de la presse», Glodé Francelin a fait observer que ces journalistes ont été entendus sans leur conseil».
Les forces spéciales, une élite de l’armée ivoirienne, constituées de près de 1000 soldats se sont mutinés mardi et mercredi dernier pour réclamer de meilleures conditions de vie, notamment des primes. Ces soldats ont mis fin à leur mouvement d’humeur après plusieurs rencontres avec la hiérarchie militaires. Les conclusions de ces rencontres n’ont pas été révélées officiellement.
PIGLB-MC-LS