La ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement technique et professionnel (menet) , Kandia Camara, a fait appel, ce 16 février, à ses collaborateurs afin de trouver des solutions idoines après la publication d’un rapport de la Banque Mondiale.
Ce rapport révélait des dysfonctionnements dans le système éducatif ivoirien. Inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEP), direction régionale de l’Education nationale (DREN), chefs d’établissement, ont répondu à l’appel de leur ministre. « Nous sommes bien payés mais nous ne travaillons pas. Nous savons tous ce qui se passe dans les classes, l’expert l’a juste dit en termes scientifiques » a déclaré Kouamé kouakou de l’IEP de Songon après l’exposé de Francis Ndem, expert en éducation de la Banque mondiale. L’expert a mentionné entre autre, le fort taux de redoublement, le faible taux d’expérience de vie à l’école qui est de 8 ans en Côte d’Ivoire et de 14 dans d’autres pays. Le faible niveau des enfants en français et mathématique.
L’indicateur de notation qui est de 1,5 alors que la moyenne est de 3. « J’ai fait partie d’une délégation que vous aviez envoyé au Sénégal pour s’imprégner du système éducatif de ce pays, nous avions rendu un rapport dont une petite partie a été utilisée. Cependant j’ai mis en exécution ce rapport au niveau de mon IEP qui marche très bien » déclare Ouattara Lancina de l’IEP d’Adjamé 2. Il précise que bien avant eux, une autre délégation avait été envoyée pour ce type de mission en Chine. « A quoi auront servi tous ces rapports? » s’interroge-t-il loin d’être un donneur de leçon, le spécialiste de la Banque mondiale, qui s’est dit dans l’impossibilité de faire des recommandations, a plutôt donné des indications qui pourraient être prises en compte .
« Il y a des écoles où l’on trouve 30 élèves par classe, d’autres vont jusqu’à 60 élèves, il y en a qui ont du matériel pour travailler et d’autres non » Tout en indiquant qu’il fallait mettre l’accent sur la performance des enseignants, améliorer le système des subventions des écoles privées et une amélioration des dépenses publiques au sein du secteur de l’éducation.
La ministre Kandia Camara a assuré que « nous avons identifié la majeure partie de nos problèmes » tout en précisant que le problème fondamental est « la vocation » que la plupart n’ont pas car arrivés au métier par dépit. Face à l’investissement de l’Etat ivoirien dans l’éducation, qui est de 5% de son PIB, la plus élevé dans la sous-région, la ministre estime que les résultats devraient être proportionnels. « Nous devons faire en sorte que nos collaborateurs aient la vocation ; il faut maintenir l’obligation de résultats : contrôle-encadrement-suivi. Si cela ne donne rien, sanctionnez » a-t-elle conseillé.
Elle a également souhaité que ses collaborateurs emmènent les parents d’élèves à participer à l’éducation de leurs enfants, mais aussi les chefs communautaires et même les préfets. « L’éducation est un fardeau lourd qu’on ne peut porter seuls » Un séminaire est prévu les mois à venir pour discuter de ce sujet mais pour l’heure une rencontre du même genre est prévue jeudi prochain entre la ministre et ses collaborateurs
Raïssa Yao
Ce rapport révélait des dysfonctionnements dans le système éducatif ivoirien. Inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEP), direction régionale de l’Education nationale (DREN), chefs d’établissement, ont répondu à l’appel de leur ministre. « Nous sommes bien payés mais nous ne travaillons pas. Nous savons tous ce qui se passe dans les classes, l’expert l’a juste dit en termes scientifiques » a déclaré Kouamé kouakou de l’IEP de Songon après l’exposé de Francis Ndem, expert en éducation de la Banque mondiale. L’expert a mentionné entre autre, le fort taux de redoublement, le faible taux d’expérience de vie à l’école qui est de 8 ans en Côte d’Ivoire et de 14 dans d’autres pays. Le faible niveau des enfants en français et mathématique.
L’indicateur de notation qui est de 1,5 alors que la moyenne est de 3. « J’ai fait partie d’une délégation que vous aviez envoyé au Sénégal pour s’imprégner du système éducatif de ce pays, nous avions rendu un rapport dont une petite partie a été utilisée. Cependant j’ai mis en exécution ce rapport au niveau de mon IEP qui marche très bien » déclare Ouattara Lancina de l’IEP d’Adjamé 2. Il précise que bien avant eux, une autre délégation avait été envoyée pour ce type de mission en Chine. « A quoi auront servi tous ces rapports? » s’interroge-t-il loin d’être un donneur de leçon, le spécialiste de la Banque mondiale, qui s’est dit dans l’impossibilité de faire des recommandations, a plutôt donné des indications qui pourraient être prises en compte .
« Il y a des écoles où l’on trouve 30 élèves par classe, d’autres vont jusqu’à 60 élèves, il y en a qui ont du matériel pour travailler et d’autres non » Tout en indiquant qu’il fallait mettre l’accent sur la performance des enseignants, améliorer le système des subventions des écoles privées et une amélioration des dépenses publiques au sein du secteur de l’éducation.
La ministre Kandia Camara a assuré que « nous avons identifié la majeure partie de nos problèmes » tout en précisant que le problème fondamental est « la vocation » que la plupart n’ont pas car arrivés au métier par dépit. Face à l’investissement de l’Etat ivoirien dans l’éducation, qui est de 5% de son PIB, la plus élevé dans la sous-région, la ministre estime que les résultats devraient être proportionnels. « Nous devons faire en sorte que nos collaborateurs aient la vocation ; il faut maintenir l’obligation de résultats : contrôle-encadrement-suivi. Si cela ne donne rien, sanctionnez » a-t-elle conseillé.
Elle a également souhaité que ses collaborateurs emmènent les parents d’élèves à participer à l’éducation de leurs enfants, mais aussi les chefs communautaires et même les préfets. « L’éducation est un fardeau lourd qu’on ne peut porter seuls » Un séminaire est prévu les mois à venir pour discuter de ce sujet mais pour l’heure une rencontre du même genre est prévue jeudi prochain entre la ministre et ses collaborateurs
Raïssa Yao