Abobo-Baoulé sera désormais inscrit dans les annales des exemples de réussite du développement de proximité. Ce mérite, qui est à mettre à l'actif des fils et filles dudit village qui n'attendent pas tout de l'Etat, a inspiré deux étudiantes françaises, en l'occurrence Claire Arnaud et Philomène Delrue, à faire leur mémoire de fin de cycle de formation sur des thématiques se rapportant au vécu dudit village. Les études ont porté sur l’école primaire d’Abobo-Baoulé qui est en service depuis 1964 et ‘‘l’espace manioc’’ où se fait l’attiéké. Convaincues que l’éducation est la base de la réussite de toute société, Claire Arnaud et Philomène Delrue préconisent la construction d’une cité scolaire qui offre une continuité d’enseignement et la mise à disposition d’infrastructures sportives et culturelles. Pour ce qui est de l’autonomisation de la femme Ebrié d’Abobo-Baoulé, elles ont recommandé de revaloriser les conditions de production de l’attiéké, en réduisant la pénibilité dans sa fabrication. Le vendredi 17 février, rendant hommage aux deux Françaises, la chefferie villageoise s’est engagée à s’approprier les recherches qui ont fait l’objet de leur mémoire. Lesquelles recherches ont permis à Claire Arnaud et Philomène Delrue d’avoir la mention très bien. «L’étude a été très profitable, parce qu’avec elles (les deux étudiantes), nous avons pu relever les faiblesses et la pénibilité qu’il y a dans la fabrication de l’attiéké, mais aussi la faiblesse de notre système éducatif, d’abord dans son bâti, mais aussi la manière dont les études sont menées», a expliqué Clotaire Yobou Nampé, deuxième adjoint du chef de village d’Abobo-Baoulé.
Au regard de la pertinence du travail présenté par les deux étudiantes, la chefferie d’Abobo-Baoulé, conduite par Claude Amondji, a décidé de s’en servir. «Nous allons mettre en application les fruits de vos recherches», a-t-il promis.
La cérémonie d’hommage a consisté, comme se veut la tradition, à insérer les deux jeunes femmes françaises dans leur communauté en tant que « filles » du village. Ainsi Claire et Philomène ont intégré la classe d’âge ‘‘Gnandô-dogba’’, quand Pierre Arnaud et Jean Seddard ont rejoint la classe ‘‘Dougbô-djéhou’’. C’est en 2013 que les deux étudiantes sont venues prospecter en Côte d’Ivoire. Après cette visite, elles ont choisi Abobo-Baoulé pour leur projet d’étude en architecture. Ainsi, éprises par la vie dudit village, elles ont fait l’option de consacrer leur mémoire de fin de cycle à ce village situé dans la commune populaire d’Abobo. Accompagnées de leur père et d’un ingénieur conseil, les étudiantes ont passé une semaine dans le village en vue de se frotter aux réalités quotidiennes.
HK
Au regard de la pertinence du travail présenté par les deux étudiantes, la chefferie d’Abobo-Baoulé, conduite par Claude Amondji, a décidé de s’en servir. «Nous allons mettre en application les fruits de vos recherches», a-t-il promis.
La cérémonie d’hommage a consisté, comme se veut la tradition, à insérer les deux jeunes femmes françaises dans leur communauté en tant que « filles » du village. Ainsi Claire et Philomène ont intégré la classe d’âge ‘‘Gnandô-dogba’’, quand Pierre Arnaud et Jean Seddard ont rejoint la classe ‘‘Dougbô-djéhou’’. C’est en 2013 que les deux étudiantes sont venues prospecter en Côte d’Ivoire. Après cette visite, elles ont choisi Abobo-Baoulé pour leur projet d’étude en architecture. Ainsi, éprises par la vie dudit village, elles ont fait l’option de consacrer leur mémoire de fin de cycle à ce village situé dans la commune populaire d’Abobo. Accompagnées de leur père et d’un ingénieur conseil, les étudiantes ont passé une semaine dans le village en vue de se frotter aux réalités quotidiennes.
HK