Des élèves qui agressent leurs enseignants ou qui se mettent prématurément en congé en blessant à coups de pierres, leurs enseignants, en saccageant des biens publics ou privés (comme ce fut le cas récemment à Bouaké) ; des élèves qui refusent d’aller composer à des examens blancs sous prétexte qu’ils préfèrent attendre les vrais examens (un fait qui s’est produit à Divo, il y a quelques jours) ; le non respect de l’enseignant, les élèves de plus en plus incontrôlables, un effectif hyper pléthorique par classe, les infrastructures scolaires qui font cruellement défaut…Toutes ces tares du système éducatif ont été dénoncées par le Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d’Ivoire (Synesci), samedi dernier, au siège de la centrale Humanisme, sis à Adjamé. Un syndicat qui vient d’ailleurs de produire un rapport sur les conditions d’une école émergente. Le secrétaire général dudit syndicat, Traoré Siaka, et ses secrétaires généraux de section y étaient, en conclave, pour passer au peigne fin les maux dont souffre le système éducatif et faire des propositions à la tutelle. « Les conseils de discipline peinent à se réunir pour statuer sur des cas d’indiscipline avérés. La peur de représailles annihile toute volonté de prise de décisions courageuses », affirme Traoré Siaka.
La ministre de tutelle, Mme Kandia Camara, a été interpelée sur le cadre de travail des enseignants (salles des professeurs vétustes, sous-équipées, sans toilettes ou avec des toilettes exécrables, manque de chaise et de tables dans les salles de classe…). Egalement sur les conditions de vie des enseignants. Notamment sur l’indemnité contributive au logement qui date de 1983 et qui n’a pas changé. « Le coût moyen d’un appartement 4 pièces est d’environ 150.000 Fcfa. Ces conditions, ajoutées à ce que l’enseignant vit à l’école, rendent pénible la fonction enseignante », fait-il remarquer.
Pour lui, l’inachèvement des programmes scolaires et la mauvaise organisation des examens, sont des exemples patents de cet échec. « Trois approches pédagogiques sont pratiquées : La Pédagogie par Objectif (PPO), la Formation Par Compétence (FPC) et l’Approche Par Compétence (APC). Nous sommes dans un système hybride qui ne permet pas de savoir quel type d’Ivoiriens, on veut former. On fait et on défait, au rythme des humeurs », a-t-il condamné. Les arrêts intempestifs des cours (grèves d’enseignants et d’élèves) et les absences injustifiées des enseignants, a-t-il poursuivi, ont un impact négatif sur la qualité des enseignements dispensés. Il s’est dit convaincu que le déficit criant de surveillants, d’interrogateurs et de correcteurs aux examens à grand tirage, est une source de fraudes. A cette réunion syndicale, les Coges n’ont pas été ménagés. « A tout moment, on change les textes. Une direction centrale des Coges a été créée. Au lieu que les ressources servent à accompagner la rentrée scolaire, elles sont plutôt destinées à entretenir des individus, loin des établissements scolaires », a-t-il lâché, sans faux fuyant, au ministère de l’Education nationale.
Charles Bédé
La ministre de tutelle, Mme Kandia Camara, a été interpelée sur le cadre de travail des enseignants (salles des professeurs vétustes, sous-équipées, sans toilettes ou avec des toilettes exécrables, manque de chaise et de tables dans les salles de classe…). Egalement sur les conditions de vie des enseignants. Notamment sur l’indemnité contributive au logement qui date de 1983 et qui n’a pas changé. « Le coût moyen d’un appartement 4 pièces est d’environ 150.000 Fcfa. Ces conditions, ajoutées à ce que l’enseignant vit à l’école, rendent pénible la fonction enseignante », fait-il remarquer.
Pour lui, l’inachèvement des programmes scolaires et la mauvaise organisation des examens, sont des exemples patents de cet échec. « Trois approches pédagogiques sont pratiquées : La Pédagogie par Objectif (PPO), la Formation Par Compétence (FPC) et l’Approche Par Compétence (APC). Nous sommes dans un système hybride qui ne permet pas de savoir quel type d’Ivoiriens, on veut former. On fait et on défait, au rythme des humeurs », a-t-il condamné. Les arrêts intempestifs des cours (grèves d’enseignants et d’élèves) et les absences injustifiées des enseignants, a-t-il poursuivi, ont un impact négatif sur la qualité des enseignements dispensés. Il s’est dit convaincu que le déficit criant de surveillants, d’interrogateurs et de correcteurs aux examens à grand tirage, est une source de fraudes. A cette réunion syndicale, les Coges n’ont pas été ménagés. « A tout moment, on change les textes. Une direction centrale des Coges a été créée. Au lieu que les ressources servent à accompagner la rentrée scolaire, elles sont plutôt destinées à entretenir des individus, loin des établissements scolaires », a-t-il lâché, sans faux fuyant, au ministère de l’Education nationale.
Charles Bédé