x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 5 avril 2017 | Ambassade

Allocution de S.E.M. QIAN Keming, Vice-Ministre chinois du Commerce, sur la 2e Edition de la Conférence Internationale de l’Emergeance de l’Afrique

© Ambassade Par DR
S.E.M. QIAN Keming, Vice-Ministre chinoise du Commerce
Excellence Monsieur Alssane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire,
Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal,
Excellence Madame Ellen Johnson Sirleaf, Présidente de la République du Libéria, Présidente en exercice de la CEDEAO,
Excellence Monsieur Alpha Condé, président de la République de Guinée, Président en exercice de l’Union africaine,
Madame Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),
Chers collègues et honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

C’est un grand plasir pour moi d’être parmi vous à ce grand rendez-vous dans la belle ville d’Abidjan, et distcuter avec tant d’amis, vieux et nouveaux, le développement de l’Afrique et la coopération avec l’Afrique.

Je voudrais tout d’abord addresser, au nom du gouvernement chinois, mes chaleureuses félicitations pour l’ouverture de la 2ème édition de la Conférence Internationale sur l’Emergence de l’Afrique,et mes sincères remerciements au gouvernement ivoirien, au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à la Banque Mondiale et à la Banque Africaine de Développement (BAD) pour les préparatifs soigneux et les arrangements minutieux!

C’est ma première visite en Côte d’Ivoire. Dès mon arrivée, j’ai aussitôt ressenti la vitalité et le dynamisme de son développement socio-économique. Sous la direction du Président Ouattara, l’économie ivoirienne a connu au cours des dernières années un bon élan de développement avec un taux de croissance de près de 8% en 2016, ce qui la place parmi les premiers rangs du continent et même à l’échelle mondiale. Dans le même temps, le peuple ivoirien mène une vie paisible en harmonie. On s’en réjouit de ces nouveaux développements bien encourangeants.

Le développement de la Côte d’Ivoire reflète parfaitement celle de l’Afrique qui est en évolution fulgurante. En tant que “continent d’espoir” et “terrain de développement”, l’Afrique cherche aujourd’hui inlassablement l’indépendance, la prospérité et la puissance par l’unité. Dans ce contexte, l’Union Africaine a adopté successivement “l’Agenda 2063” et son premier plan décénal, dressant ainsi une perspective grandiose pour l’Afrique avec les objectifs de développement claires et la feuille de route pour y parvenir.
Sur la base de “l’Agenda 2063”, les pays africains ont élaboré leur propre stratégie d’émergence adaptée aux conditions nationales. “Comment traduire les plans et les objectifs en actions et résultats réels”, voilà le sujet majeur d’intérêt commun des pays africains et des parties concernées qui attachent de l’attention au développement de l’Afrique.

Depuis sa création, CIEA a fourni des conseils politiques précieux pour la prise de décision des pays africains dans la mise en oeuvre de leur stratégie d’émergence. La présente session de la Conférence se penche sur les problèmes et difficultés qu’affrontent les pays africains et met l’accent sur les thèmes d’industrialisation et d’ infrastructures, répondant à la fois à leur besoin du présent et à long terme .

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

En tant que bon partenaire, bon ami et bon frère de l’Afrique, la Chine attache depuis toujours une haute importance au développement des relations sino-africaine et contribue fermement à la prospérité des pays africains. En décembre 2015, lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Johannesburg du Forum de la Coopération Sino-africaine, le Président chinois Xi Jinping a initié les “dix programmes de coopération”, qui vont dans le même sens que les “sept aspirations” inscrites dans“l’Agenda 2063”.

La mise en oeuvre globale des dix programmes de coopération contribuera non seulement à l’amélioration des infrastructures et du bien-être du peuple africain, mais également à l’accélération de l’industrialisation du continent, en apportant un soutien solide à l’émergence de l’Afrique. Depuis plus d’un an, les fruits du Sommet de Johannesburg se sont concrétisés de manière rapide et globale grâce aux efforts des deux côtés. Près de la moitié des 60 milliards de US dollars déclaré par la partie chinoise a été mise en place ou arrangé. A cette occasion, je voudrais notamment vous présenter l’état d’avancement des mesures concernant les programmes d’industrialisation et d’ infrastructures, et partager des propositions pour accompagner le développement futur de l’Afrique.

Dans le cadre du programme d’industrialisation, la partie chinoise a formé, toutes catégories confondues, plus de soixante-et-un (61) mille techniciens professionels africains et réalisé une dizaine de projets d’instituts de formation dans les pays africians comme la Namibie et le Cameroun. Le Crédit spécial pour le développement des PME africaines a décaissé environ 200 millions de dollars américains en faveur des projets d’investissement. Les discussions sur la construction de zones industrielles entre des entreprises chinoises et Ethiopie, Sénégal, Ghana et Côte d’Ivoire et autres pays sont en cours.

Dans le cadre du programme d’infrastructures, la Chine a réalisé, à travers les dons et prêts sans intérêt, 26 projets d’infrastructure d’intérêt public, dont celui de la réhabilitation de routes au Bénin, elle est en train d’exécuter 121 projets y compris celui du Stade Olympique d’Ebimpé en Côte d’Ivoire. A travers les prêts au taux concessionnel, la modernisation du réseau ferroviaire du Nigeria (phase 1), le nouveau terminal de l’aéroport de Lomé et autres projets ont été accomplis; l’extension du Port autonome d’Abidjan, l’autoroute Thiès- Touba au Sénégal et autres projets sont en exécution; une dizaine de demandes de financement de nouveaux projets ont été approuvées par la partie chinoise. Selon des statistiques préliminaires, les institutions financières chinoises sont en train d’évaluer environ soixante-dix projets relativement matures soumis par une vingtaine de pays africains, dont le montant dépasse 26 milliards de dollars américains.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
A l’heure actuelle, les impacts de la crise économique et financière internationale persistent, la croissance de commerce et d’investissement mondiale demeure anémique, les cours mondiaux des matières premières subissent des fluctuations constantes, tout cela pose des défis sans précédent à l’économie africaine.Malgré cela, l’Afrique ne recule pas!Au contraire, elle fait preuve de courage et de fermeté en faisant avancer sans cesse sa stratégie d’émergence. Nous somme heureux de constater que des pays africains s’efforcent d’accélérer la transformation structurelle et la diversification économique, ce qui leur permet d’attirer davantage d’investissements étrangers. Dans un contexte mélangé d’opportunités et de défis, il nous faut renforcer la confiance en développement et coopération afin de transformer la pression imposée par la conjoncture extérieure défavorable en une force motrice en faveur de la transformation structurelle et la mise à niveau de leur économie.

La stratégie d’émergence permet à l’Afrique d’accélérer son processus d’industrialisation, d’urbanisation et d’intégration, et engendre une forte demande d’investissement et de consommation. Quant à la Chine, elle est en train de promouvoir la réforme, l’innovation, le réadjustement et la transformation économique, avec le rôle renforcé de la consommation et du secteur des services, l’accélération de la construction de l’initiative “Ceinture et Route” et la coopération internationale sur les capacités de production.
Les demandes internes de la Chine et de l’Afrique pour réaliser la transformation et le mise à niveau de leur économie respective créeront de nouvelles opportunités pour la coopération sino-africaine, tandis que l’environnement extérieur complexe et difficile nous montre davantage la complémentarité des deux côtés en matière de marché et de structure économique, justifiant ainsi la nécessité de renforcer encore davantage la coopération sino-africaine. A cette fin, la partie chinois s’engage à contribuer à l’émergence de l’Afrique sur la base des dix programmes de coopération du Sommet de Johannesburg. A cet égard, j’aimerais partager avec vous les trois propositions suivantes :

Premièrement, les deux parties doivent bien cibler les priorités de coopération et optimiser l’allocation des ressources d’accompagnement.
La priorité doit ainsi être accordée aux secteurs agricole, industriel, ou des services selon les avantages compétitifs de chaque pays sur la base des réalités nationales. Pour ce faire, les deux parties doivent mettre l’accent sur les points de convergence selon la situation sur place tout en accompagnant les projets de finacements nécéssaires, afin de réaliser une répartition optimale des ressources.

Deuxièmement, les deux parties doivent bien coopérer pour obtenir des résultats concrets et réaliser un développement durable.
Les dix programmes de coopération ne peuvent être réalisés qu’à travers des projets concrets. Cela nous demande de mener à bien les études de faisabilité et trouver les moyens de financement et les modalités d’opération faisables.
En assurant la viabilté et la durabilité des projets, on entend renforcer les capacité d’auto-développement de l’Afrique et éviter les nouveaux risques de dettes ou de fardeaux financiers.

Troisièmement, les deux parties doivent avancer dans le même sens et intensifient les communications aux différents niveaux.
Un environnement extérieur favorable est indispensable au développement de la coopération.// Il est souhaitable que la partie africaine accorde aux entreprises chinoises davantage de politiques favorables et amélore son environnement d’affaires en fournissant des soutiens et facilités nécessaires en ce qui concerne les changes, la fiscalité, la douane, la sécurité et autres. La partie chinoise souhaite élargir les canaux de communication aux niveaux gouvernemental et académique à travers des programmes de formations bilatéraux ou multilatéraux, et aider la partie africaine à renforcer le Soft power d’Afrique en matière de conception politique, consultation et planification.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis!

C’est grâce aux soutiens constants du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD) que le mécanisme de CIEA a pu enregistrer des succès. En profitant de cette occasion, je voudrais réitérer la volonté de la partie chinoise à travailler ensemble avec les organisations internationales pour mener la coopération tripartite. Suivant le principe dit “initié par l’Afrique, approuvé par l’Afrique et orienté par l’Afrique,” la partie chinoise entend explorer avec les différentes partie de la communauté internationale les opportunités de coopération tripartite et mulipartite, afin de promouvoir une interaction positive et soutenir ensemble l’émergence de l’Afrique.

Avant de terminer, je voudrais partager avec vous une phrase dans l’allocution du Président chinois Xi Jinping à la cérémonie d’ouverture de la réunion annuelle 2017 du Forum Economique Mondial tenue à Davos: Conscient du fond du coeur des difficultés et défis à surmonter pour réaliser la prospérité du pays, le peuple chinois accueille à bras ouvert les peuples du monde entier à bord du train express chinois. Liés par des expériences historiques similaires et des intérets communs étroits, la Chine et l’Afrique ont devant elles de belles perspectives de développement et leur développement est interdépendant.
Malgré les aléas internationaux et les hauts et les bas de l’économie mondiale, la Chine s’engage à soutenir sans relâche l’émergence de l’Afrique à travers une coopération concrète. Nous sommes convaincus qu’avec l’assistance et le soutien de la communauté internationale, « l’Agenda 2063 » et « le Programme de Développement Durable à l’horizon 2030» seront accomplis de manière globale et efficace et le vieux continent africain aura un avenir encore plus radieux.

Pour terminer, je souhaite un plein succès à la Conférence! Je vous remercie!
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ