« L’espoir nourrit », a-t-on coutume de dire. Et, les instituteurs qui viennent de mettre en place un nouveau syndicat dénommé ESPOIR, l’ont si bien compris pourrait-on en déduire. Le lancement officiel des activités de ce syndicat a eu lieu le samedi 6 mai dernier, à la salle polyvalente du Cafop de Yamoussoukro. L’occasion fut belle pour le secrétaire national de ce mouvement syndical, Akré Richard, pour situer les motivations de la création d’ESPOIR : « Au regard de l’atmosphère dans le milieu syndical à l’enseignement primaire, nous avons constaté que nos camarades sur le terrain se sentent désabusés, déçus et désorientés. Nos camarades ne croient plus en la lutte syndicale. Or, seule la lutte paie. D’où la naissance du syndicat ESPOIR », a soutenu Akré Richard le premier responsable d’ESPOIR. Il a par la suite énuméré les grands dossiers que le bureau national de ce syndicat compte mettre sur la table de la ministre Kandia Camara. A savoir une prime pour l’instituteur. Ce sera une prime mensuelle de 50 000 FCFA qui, selon lui, servira à dédommager l’instituteur « seul fonctionnaire à travailler dans de pénibles conditions ». Akré Richard s’est ensuite insurgé contre le trop long temps mis par le pouvoir public pour procéder à l’octroi des matricules et aux virements des rappels des salaires des instituteurs après leur titularisation : « Cette situation du reste incompréhensible, puisque nous sommes dans un monde où tout est désormais informatisé, met nos collègues dans une situation humiliante. Nous voulons que cela cesse », a-t-il réclamé. Concernant le cas des directeurs d’école primaire démis de leur fonction à la suite des mouvements de protestation contre les cours de mercredi, il souhaité leur intégration dans leur ancienne fonction : « Un terrain d’attente étant trouvé avec les syndicats sur la question des cours de mercredi, nous voudrions que nos camarades qui ont leurs salaires suspendus et les directeurs démis de leur fonction soient réhabilités », a-t-il soutenu. Avant de réclamer du pouvoir Ouattara « la décharge du directeur d’école de l’enseignement des classes pour se consacrer essentiellement à la fonction administrative ». Toutes ces revendications sorties de l’assemblée générale constitutive du syndicat ce samedi à Yamoussoukro, seront bientôt déposés sur la table de la ministre Kandia Camara.
Sercom ESPOIR
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