Bouaké (Côte d’Ivoire) - Abidjan et Bouaké, les deux principales villes de Côte d’Ivoire, étaient calmes mardi matin au lendemain de l’annonce par le gouvernement qu’un accord a été trouvé avec les soldats dont les mutineries ont secoué le pays depuis vendredi.
Les tirs en l’air, omniprésents la veille aux alentours des camps militaires à Abidjan et Bouaké avaient cessé.
A Abidjan, le quartier des affaires du Plateau, était toutefois loin d’avoir retrouvé son activité habituelle. Beaucoup d’employés et de travailleurs étaient restés à la maison comme le leur avait conseillé leurs employeurs avant l’annonce d’un accord.
A Bouaké, la vie semblait reprendre avec plus de boutiques ouvertes que la veille. Les mutins étaient encore en position aux deux entrées de la ville mais laissaient passer les véhicules de manière normale.
Les mutins ont levé le pied sur leur dispositif "en attendant d’en savoir plus sur l’accord et de savoir si on l’accepte", a affirmé mardi un mutin à l’AFP.
Lundi soir, le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi avait annoncé avoir trouvé "un accord", mais sans en préciser les modalités.
Cette annonce avait été suivie par des tirs en soirée à Abidjan et Bouaké, plusieurs mutins se montrant sceptiques et soulignant que l’accord s’était fait sans concertation avec leurs représentants.
Fidèle à sa ligne de conduite depuis le début d’année, le gouvernement ne devrait pas
communiquer sur le contenu de l’accord qui porte sur le paiement de reliquats des primes promises après les premières mutineries de janvier.
Les mutins avaient alors réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.
Avec le nouvel accord, les mutins pourraient toucher à nouveau 5 millions immédiatement.
"C’est évident que le gouvernement a cédé sur le paiement. Etant donné la situation sécuritaire et les promesses faites en janvier, il ne semblait pas y avoir d’autres portes de sortie", a analysé un spécialiste de l’armée ivoirienne sous couvert d’anonymat. Le mouvement déclenché vendredi avait pris lundi des "proportions inquiétantes", selon la même source.
Les mutins sont essentiellement environ 8.400 anciens rebelles ayant soutenu M. Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés à l’armée.
pgf/jhd
Les tirs en l’air, omniprésents la veille aux alentours des camps militaires à Abidjan et Bouaké avaient cessé.
A Abidjan, le quartier des affaires du Plateau, était toutefois loin d’avoir retrouvé son activité habituelle. Beaucoup d’employés et de travailleurs étaient restés à la maison comme le leur avait conseillé leurs employeurs avant l’annonce d’un accord.
A Bouaké, la vie semblait reprendre avec plus de boutiques ouvertes que la veille. Les mutins étaient encore en position aux deux entrées de la ville mais laissaient passer les véhicules de manière normale.
Les mutins ont levé le pied sur leur dispositif "en attendant d’en savoir plus sur l’accord et de savoir si on l’accepte", a affirmé mardi un mutin à l’AFP.
Lundi soir, le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi avait annoncé avoir trouvé "un accord", mais sans en préciser les modalités.
Cette annonce avait été suivie par des tirs en soirée à Abidjan et Bouaké, plusieurs mutins se montrant sceptiques et soulignant que l’accord s’était fait sans concertation avec leurs représentants.
Fidèle à sa ligne de conduite depuis le début d’année, le gouvernement ne devrait pas
communiquer sur le contenu de l’accord qui porte sur le paiement de reliquats des primes promises après les premières mutineries de janvier.
Les mutins avaient alors réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.
Avec le nouvel accord, les mutins pourraient toucher à nouveau 5 millions immédiatement.
"C’est évident que le gouvernement a cédé sur le paiement. Etant donné la situation sécuritaire et les promesses faites en janvier, il ne semblait pas y avoir d’autres portes de sortie", a analysé un spécialiste de l’armée ivoirienne sous couvert d’anonymat. Le mouvement déclenché vendredi avait pris lundi des "proportions inquiétantes", selon la même source.
Les mutins sont essentiellement environ 8.400 anciens rebelles ayant soutenu M. Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés à l’armée.
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