Dans l’objectif principal de lancer un Master en environnement et développement durable, mais surtout s’imprégner du succès canadien en matière de gestion de déchets résiduels, plusieurs acteurs ont pris part ce mercredi 28 juin, au Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan, au séminaire international sur l’environnement ayant pour thème : « Voir les choses autrement-Matières résiduelles, GES et changements climatiques : défis, opportunités et cas vécus au Canada applicables en Côte d’Ivoire ».
Deux panélistes ont animé ces travaux empreints d’échanges et de partages d’expériences. Le panéliste principal, le prof François Lafortune de l’Université Sherbrooke Canada, a mis à profit son expérience de 20 ans dans le domaine de la valorisation et de l’élimination de déchets résiduels.
Il s’est basé sur le fait qu’il y a 25 ans de cela, la situation au Québec était semblable à celle actuelle de la Côte d’Ivoire. Il a été question pour lui d’analyser les enjeux environnementaux liés à la gestion des matières résiduelles en Côte d’ivoire ; adapter pour la Côte d’Ivoire des stratégies non dangereuses en se basant sur les meilleures pratiques de gestion des matières résiduelles existant au Québec. « On est en lien avec des entrepreneurs ivoiriens. Il y a une volonté de mettre en place de nouvelles entreprises liées au recyclage, à la valorisation des déchets résiduels » a confié François Lafortune.
Par ailleurs, il a insisté sur le tableau canadien qui 25 ans de cela présentait une abondance de décharges non contrôlées (sauvages) avec des déchets qui jonchaient les routes. Face à ce constat, selon lui, il y a eu une prise de conscience, une décision collective, qui évidemment a pesé économiquement. « Mais quand on analyse les effets sur la santé, sur l’environnement, on se rend compte qu’attendre et ne rien faire devient le plus coûteux. Donc, il y a eu une urgence d’agir » a-t-il révélé. La réaction canadienne qu’il a indiqué, a été d’éliminer totalement les décharges non contrôlées avec la création d’institutions de pénalités à tel point qu’une décharge comme celle d’Akouedo serait fermée le lendemain.
En outre, le deuxième exposant, M. Séhi Bi Alphonse, Ingénieur en Génie Sanitaire, Expert Environnement Eau et Assainissement à l’ANASUR (Agence nationale de la salubrité urbaine), a présenté l’historique, les défis et les perspectives en Côte d’Ivoire en matière de gestion des déchets résiduels. Selon lui, le problème de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire est lié aux ressources financières, la demande est autour de 30 milliards F CFA et surtout une question de la gestion, de mise à disposition et de distribution de ces ressources pour les utiliser à bon escient.
En dépit de cela, M. Séhi Bi Alphonse a souligné qu’en matière de gestion des déchets résiduels, la Côte d’Ivoire est un modèle, avec l’un des meilleurs cadres juridique, cadre institutionnel de gestion en Afrique avec la mise en place d’un système législatif qui permet de faire une gestion durable des déchets sur le plan financier, de la gestion quotidienne, du contrôle et de la régulation de la filière.
Un autre élément qui a fort édifié l’auditoire, le fait qu’en matière de gestion des déchets, la Côte d’Ivoire ait été classée première sur 25 pays, récemment lors d’une rencontre au Mozambique sur l’environnement. Cela s’illustre par la mise en place du Fonds de gestion des déchets, le prélèvement des taxes sur les factures d’électricité et la création de l’ANASUR.
« Le mécanisme de financement de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire est l’un des plus performants en Afrique. C’est même un modèle » a déclaré M. Séhi Bi Alphonse. Cependant, des défis majeurs restent relever tel que l’atteinte d’un taux de ramassage de 95%.
Ce séminaire international sur l’environnement qui va se tenir pendant 72 heures, organisé par l’Université de Sherbrooke en partenariat avec le Groupe 2IAE, a permis de réunir plusieurs acteurs clés de l’environnement et des ministères, à savoir le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture, de la Jeunesse qui vont participer à la rédaction de curricula pour l’instauration du Master en Environnement initié par 2IAE.
J. A.
Deux panélistes ont animé ces travaux empreints d’échanges et de partages d’expériences. Le panéliste principal, le prof François Lafortune de l’Université Sherbrooke Canada, a mis à profit son expérience de 20 ans dans le domaine de la valorisation et de l’élimination de déchets résiduels.
Il s’est basé sur le fait qu’il y a 25 ans de cela, la situation au Québec était semblable à celle actuelle de la Côte d’Ivoire. Il a été question pour lui d’analyser les enjeux environnementaux liés à la gestion des matières résiduelles en Côte d’ivoire ; adapter pour la Côte d’Ivoire des stratégies non dangereuses en se basant sur les meilleures pratiques de gestion des matières résiduelles existant au Québec. « On est en lien avec des entrepreneurs ivoiriens. Il y a une volonté de mettre en place de nouvelles entreprises liées au recyclage, à la valorisation des déchets résiduels » a confié François Lafortune.
Par ailleurs, il a insisté sur le tableau canadien qui 25 ans de cela présentait une abondance de décharges non contrôlées (sauvages) avec des déchets qui jonchaient les routes. Face à ce constat, selon lui, il y a eu une prise de conscience, une décision collective, qui évidemment a pesé économiquement. « Mais quand on analyse les effets sur la santé, sur l’environnement, on se rend compte qu’attendre et ne rien faire devient le plus coûteux. Donc, il y a eu une urgence d’agir » a-t-il révélé. La réaction canadienne qu’il a indiqué, a été d’éliminer totalement les décharges non contrôlées avec la création d’institutions de pénalités à tel point qu’une décharge comme celle d’Akouedo serait fermée le lendemain.
En outre, le deuxième exposant, M. Séhi Bi Alphonse, Ingénieur en Génie Sanitaire, Expert Environnement Eau et Assainissement à l’ANASUR (Agence nationale de la salubrité urbaine), a présenté l’historique, les défis et les perspectives en Côte d’Ivoire en matière de gestion des déchets résiduels. Selon lui, le problème de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire est lié aux ressources financières, la demande est autour de 30 milliards F CFA et surtout une question de la gestion, de mise à disposition et de distribution de ces ressources pour les utiliser à bon escient.
En dépit de cela, M. Séhi Bi Alphonse a souligné qu’en matière de gestion des déchets résiduels, la Côte d’Ivoire est un modèle, avec l’un des meilleurs cadres juridique, cadre institutionnel de gestion en Afrique avec la mise en place d’un système législatif qui permet de faire une gestion durable des déchets sur le plan financier, de la gestion quotidienne, du contrôle et de la régulation de la filière.
Un autre élément qui a fort édifié l’auditoire, le fait qu’en matière de gestion des déchets, la Côte d’Ivoire ait été classée première sur 25 pays, récemment lors d’une rencontre au Mozambique sur l’environnement. Cela s’illustre par la mise en place du Fonds de gestion des déchets, le prélèvement des taxes sur les factures d’électricité et la création de l’ANASUR.
« Le mécanisme de financement de la gestion des déchets en Côte d’Ivoire est l’un des plus performants en Afrique. C’est même un modèle » a déclaré M. Séhi Bi Alphonse. Cependant, des défis majeurs restent relever tel que l’atteinte d’un taux de ramassage de 95%.
Ce séminaire international sur l’environnement qui va se tenir pendant 72 heures, organisé par l’Université de Sherbrooke en partenariat avec le Groupe 2IAE, a permis de réunir plusieurs acteurs clés de l’environnement et des ministères, à savoir le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture, de la Jeunesse qui vont participer à la rédaction de curricula pour l’instauration du Master en Environnement initié par 2IAE.
J. A.