Le secrétaire général de la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), Aboubacar Sidick Ben Diarrassouba, a appelé les populations à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur les droits de la femme animée à la préfecture de Ferkessédougou, en présence des associations féminines et des leaders communautaires.
M. Aboubacar Sidick Ben Diarrassouba a fait une communication sur le respect des droits de la femme et échangé avec les chefs coutumiers, les leaders communautaires et les associations féminines sur le même thème samedi.
"Nous sommes dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur les droits de la femme. Nous avons identifié dix points sur lesquels les droits des femmes sont discriminés. L’État prend des mesures à son niveau, mais beaucoup de ces choses viennent à nos comportements, à la perception que nous avons des choses, à l’idée que nous avons de la femme", a indiqué M. Diarrassouba en justifiant le contexte de cette campagne.
La non-participation de la femme à la vie publique, son exclusion du droit à l’héritage, son exclusion de certaines activités de loisirs telles que le sport ainsi que les pratiques traditionnelles néfastes telles que les mariages forcés, les mutilations génitales, etc. sont à bannir, a dit le conférencier.
Au cours des échanges, des stéréotypes ont pu être identifiés sur le plan local. "Les stéréotypes que nous avons pu identifier sur le plan local viennent d’abord aux types d’emplois. Il y a des emplois, des tâches exclusivement réservés aux femmes et d’autres réservés aux hommes. On se rend compte que en matière de participation, les femmes sont naturellement exclues du processus, non seulement par les hommes, mais par les femmes elles-mêmes qui ont fini par intérioriser cette exclusion du processus", a-t-il fait remarquer.
Si La CNDHCI reconnaît un début d’amélioration de la condition féminine en termes d’activité économique, il est resté à relever que dans leurs activités, les femmes, dans le vivrier par exemple, ont subi un préjudice énorme suite aux récents troubles qu’a connus le pays.
"Les femmes du vivrier de Ferké ont parlé d’un préjudice énorme qu’elles ont subi suite aux troubles, mais personne n’en parle parce que ce sont des femmes. Si c’étaient des hommes qui avaient subi ce préjudice, tout le monde s’en serait fait écho. C’est des femmes et ça semble ne gêner personne", a dénoncé le secrétaire général de la CNDHCI.
Face aux différentes formes de discrimination à l’égard de la femme, la CNDHCI a appelé les populations, les leaders communautaires, les chefs traditionnels et religieux à avoir un regard sur la femme.
La CNDHCI reste optimiste et confiante quant à l’aboutissement du processus en Côte d’Ivoire, vu la mobilisation et l’intérêt que suscite la question de la femme auprès des chefs religieux et des leaders communautaires.
"Nous sommes dans un processus, c’est comme une graine que nous avons semée. Elle est en train de germer. L’histoire a démontré que c’est des processus qui se font sur une ou des générations", a-t-il indiqué.
La Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes, appelé protocole de Maputo (Mozambique, le 11 juillet 2003) sont des instruments qui garantissent le respect des droits de la femme.
Ayant adhéré à la CEDEF le 12 décembre 1995,la Côte d’Ivoire s’engage à supprimer toute attitude et pratique ou toute distinction, exclusion ou préférence fondée sur le sexe et ayant pour effet de défavoriser les femmes au profit des hommes.
Signé par la Côte d’Ivoire le 27 février 2004 et ratifié le 05 octobre 2011, le protocole de Maputo est un instrument qui garantit et reconnait, dans les Etats membres signataires, des droits civils, politiques, économiques et culturels des femmes ainsi que tous les droits fondamentaux reconnus au niveau international pour les femmes.
Ti/kp
M. Aboubacar Sidick Ben Diarrassouba a fait une communication sur le respect des droits de la femme et échangé avec les chefs coutumiers, les leaders communautaires et les associations féminines sur le même thème samedi.
"Nous sommes dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur les droits de la femme. Nous avons identifié dix points sur lesquels les droits des femmes sont discriminés. L’État prend des mesures à son niveau, mais beaucoup de ces choses viennent à nos comportements, à la perception que nous avons des choses, à l’idée que nous avons de la femme", a indiqué M. Diarrassouba en justifiant le contexte de cette campagne.
La non-participation de la femme à la vie publique, son exclusion du droit à l’héritage, son exclusion de certaines activités de loisirs telles que le sport ainsi que les pratiques traditionnelles néfastes telles que les mariages forcés, les mutilations génitales, etc. sont à bannir, a dit le conférencier.
Au cours des échanges, des stéréotypes ont pu être identifiés sur le plan local. "Les stéréotypes que nous avons pu identifier sur le plan local viennent d’abord aux types d’emplois. Il y a des emplois, des tâches exclusivement réservés aux femmes et d’autres réservés aux hommes. On se rend compte que en matière de participation, les femmes sont naturellement exclues du processus, non seulement par les hommes, mais par les femmes elles-mêmes qui ont fini par intérioriser cette exclusion du processus", a-t-il fait remarquer.
Si La CNDHCI reconnaît un début d’amélioration de la condition féminine en termes d’activité économique, il est resté à relever que dans leurs activités, les femmes, dans le vivrier par exemple, ont subi un préjudice énorme suite aux récents troubles qu’a connus le pays.
"Les femmes du vivrier de Ferké ont parlé d’un préjudice énorme qu’elles ont subi suite aux troubles, mais personne n’en parle parce que ce sont des femmes. Si c’étaient des hommes qui avaient subi ce préjudice, tout le monde s’en serait fait écho. C’est des femmes et ça semble ne gêner personne", a dénoncé le secrétaire général de la CNDHCI.
Face aux différentes formes de discrimination à l’égard de la femme, la CNDHCI a appelé les populations, les leaders communautaires, les chefs traditionnels et religieux à avoir un regard sur la femme.
La CNDHCI reste optimiste et confiante quant à l’aboutissement du processus en Côte d’Ivoire, vu la mobilisation et l’intérêt que suscite la question de la femme auprès des chefs religieux et des leaders communautaires.
"Nous sommes dans un processus, c’est comme une graine que nous avons semée. Elle est en train de germer. L’histoire a démontré que c’est des processus qui se font sur une ou des générations", a-t-il indiqué.
La Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et le protocole additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes, appelé protocole de Maputo (Mozambique, le 11 juillet 2003) sont des instruments qui garantissent le respect des droits de la femme.
Ayant adhéré à la CEDEF le 12 décembre 1995,la Côte d’Ivoire s’engage à supprimer toute attitude et pratique ou toute distinction, exclusion ou préférence fondée sur le sexe et ayant pour effet de défavoriser les femmes au profit des hommes.
Signé par la Côte d’Ivoire le 27 février 2004 et ratifié le 05 octobre 2011, le protocole de Maputo est un instrument qui garantit et reconnait, dans les Etats membres signataires, des droits civils, politiques, économiques et culturels des femmes ainsi que tous les droits fondamentaux reconnus au niveau international pour les femmes.
Ti/kp