"L’émigration et la jeunesse sénégalaise" a été le thème d’une conférence dite, mardi, par le Dr Sébastien Prothmann à l’Institut Goethe d’Abidjan-Cocody.
Parti du constat selon lequel l’émigration n’est pas un phénomène nouveau au Sénégal, le conférencier a égrené quelques raisons de l’émigration des jeunes sénégalais.
Selon le Dr Prothmann, la religion musulmane soufie, qui stipule que la souffrance, le voyage et l’acquisition de savoir contribuent à forger l’homme, participe du goût des jeunes de ce pays de l’Afrique de l’Ouest pour l’aventure.
Il a souligné que le désir de faire aboutir le destin, la possibilité de faire en Europe ou partout, des métiers qu’on trouverait avilissant au Sénégal, compte tenu du statut social familial à préserver, expliquent également la volonté de plusieurs jeunes sénégalais à se porter candidats pour l’exil.
Poussée souvent par des parents ignorant les réalités européennes et envieux de voisins ou de personnes ayant "réussi leur exil européen", cette jeunesse part en exil en vue d’améliorer le niveau social de toute une famille.
La cherté de la vie dakaroise et la ferme conviction des jeunes sénégalais qui "refusent de mourir socialement au Sénégal" sont également, selon le Dr Porthmann, des sources de motivation à l’exil.
Cette conférence est l’émanation de la thèse de doctorat en anthropologie à l’université de Francfort de Sébastian Prothmann qui a interrogé les aspirations migratoires des jeunes hommes à Pikine, au Sénégal, a-t-on appris.
Akn/kp
Parti du constat selon lequel l’émigration n’est pas un phénomène nouveau au Sénégal, le conférencier a égrené quelques raisons de l’émigration des jeunes sénégalais.
Selon le Dr Prothmann, la religion musulmane soufie, qui stipule que la souffrance, le voyage et l’acquisition de savoir contribuent à forger l’homme, participe du goût des jeunes de ce pays de l’Afrique de l’Ouest pour l’aventure.
Il a souligné que le désir de faire aboutir le destin, la possibilité de faire en Europe ou partout, des métiers qu’on trouverait avilissant au Sénégal, compte tenu du statut social familial à préserver, expliquent également la volonté de plusieurs jeunes sénégalais à se porter candidats pour l’exil.
Poussée souvent par des parents ignorant les réalités européennes et envieux de voisins ou de personnes ayant "réussi leur exil européen", cette jeunesse part en exil en vue d’améliorer le niveau social de toute une famille.
La cherté de la vie dakaroise et la ferme conviction des jeunes sénégalais qui "refusent de mourir socialement au Sénégal" sont également, selon le Dr Porthmann, des sources de motivation à l’exil.
Cette conférence est l’émanation de la thèse de doctorat en anthropologie à l’université de Francfort de Sébastian Prothmann qui a interrogé les aspirations migratoires des jeunes hommes à Pikine, au Sénégal, a-t-on appris.
Akn/kp