Abidjan - Un lycéen de 17 ans, Kian Delos Santos, a été abattu la semaine dernière par des policiers en civil lors d’une chasse à l'homme de la guerre antidrogue lancée par le président Rodrigo Duterte, le Sénat a donc décidé de lancer une enquête sur cette affaire à partir de ce jeudi.
La mort du lycéen relancera l'enquête sur les tueries extrajudiciaires, selon la sénatrice d'opposition Risa Hontiveros, qui s’exprime aux côtés de l’Eglise Catholique philippine. «Nous nous attendons à ce que le président de la commission d'enquête prouve qu'il s'agissait bien d'une tuerie extrajudiciaire. Nous croyons qu'il est possible de mener cette enquête jusqu'au bout avec justice », explique-t-elle.
L'Eglise catholique philippine, qui aide à protéger trois témoins, était représentée par l'évêque de Caloocan, Mgr. Pablo Virgilio David, récemment élu vice-président de la conférence épiscopale philippine, accuse ouvertement la police. « S'il s'agit d'individus tués lors d'opérations policières, comment se fait-il qu'il y ait des signes montrant que ces individus étaient prisonniers ? Est-il légitime pour les policiers d'agir sous couvert pour enlever puis tuer les gens ? », s'interroge-t-il.
Jusqu'ici pourtant, aucune enquête n'a permis d'établir de liens directs entre le président Rodrigo Duterte et les tueurs à gages chargés d'exécuter tous ceux qui sont suspectés de narcotrafic. Des sénateurs de la majorité présidentielle condamnent pour la première fois eux aussi ces « tueries injustifiées ».
L’archipel des Philippines a connu sa semaine la plus meurtrière avec au moins 80 tués la semaine dernière lors d’une guerre antidrogue, signale-t-on.
(AIP)
tls/cmas
La mort du lycéen relancera l'enquête sur les tueries extrajudiciaires, selon la sénatrice d'opposition Risa Hontiveros, qui s’exprime aux côtés de l’Eglise Catholique philippine. «Nous nous attendons à ce que le président de la commission d'enquête prouve qu'il s'agissait bien d'une tuerie extrajudiciaire. Nous croyons qu'il est possible de mener cette enquête jusqu'au bout avec justice », explique-t-elle.
L'Eglise catholique philippine, qui aide à protéger trois témoins, était représentée par l'évêque de Caloocan, Mgr. Pablo Virgilio David, récemment élu vice-président de la conférence épiscopale philippine, accuse ouvertement la police. « S'il s'agit d'individus tués lors d'opérations policières, comment se fait-il qu'il y ait des signes montrant que ces individus étaient prisonniers ? Est-il légitime pour les policiers d'agir sous couvert pour enlever puis tuer les gens ? », s'interroge-t-il.
Jusqu'ici pourtant, aucune enquête n'a permis d'établir de liens directs entre le président Rodrigo Duterte et les tueurs à gages chargés d'exécuter tous ceux qui sont suspectés de narcotrafic. Des sénateurs de la majorité présidentielle condamnent pour la première fois eux aussi ces « tueries injustifiées ».
L’archipel des Philippines a connu sa semaine la plus meurtrière avec au moins 80 tués la semaine dernière lors d’une guerre antidrogue, signale-t-on.
(AIP)
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