Abidjan (Côte d’Ivoire) - Au deuxième jour de son audition à la Cour pénale internationale (CPI), en qualité de témoin à charge dans le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, l’ancien chef d’Etat-major des armées (CEMA), le général Philippe Mangou a témoigné que pour avoir proposé au président Laurent Gbagbo de démissionner lors de la crise postélectorale , on a voulu le ’’tuer’’.
’’Le 10 mars 2011, le président Gbagbo a demandé à me voir. Il m’a dit: Mon général, tu es avec Blé Goudé mon homme de confiance. Je vais te poser une question, donne-moi la réponse. Ensuite tu iras attendre à l’Etat-major. Je m’entretiendrai avec Blé. A l’issue de l’entretien venez me voir après avoir harmonisé’’, a relaté le témoin.
Selon lui, le chef de l’Etat l’a informé que la Communauté internationale venait de le ’’lâcher’’. ’’Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner qu’est-ce que tu en penses. Je saute sur l’occasion et je dis démissionnez pour faire honneur à ces deux présidents », a expliqué le général Mangou.
Quand Blé Goudé est arrivé, a-t-il poursuivi, ’’je lui ai dit frère, voici de quoi j’ai parlé avec le président. Je lui ai proposé de démissionner. Quelle est ta réponse? Et Blé m’a dit: ‘’Il faut qu’il démissionne’’, a indiqué le général-témoin.
Quatre jours après ces différents échanges avec l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, Philippe Mangou affirme que ’’ma résidence à Yopougon (ndlr: ouest d’Abidjan) a été attaquée’’.
’’Pour avoir simplement proposé la démission au président Gbagbo, on a voulu me tuer’’, se lamente-t-il à la barre.
Revenant sur cette attaque ’’à l’arme lourde" pour dit-on ’’trahison’’, l’ancien CEMA a souligné que ’’ le président Gbagbo n’a même pas eu un mot de compassion pour moi ni pour mon épouse qu’il appelait +ma fille+ encore moins pour mes enfants, +ses petits-fils+. Cela m’a choqué’’, a, encore, relaté Philippe Mangou.
HS/ls
’’Le 10 mars 2011, le président Gbagbo a demandé à me voir. Il m’a dit: Mon général, tu es avec Blé Goudé mon homme de confiance. Je vais te poser une question, donne-moi la réponse. Ensuite tu iras attendre à l’Etat-major. Je m’entretiendrai avec Blé. A l’issue de l’entretien venez me voir après avoir harmonisé’’, a relaté le témoin.
Selon lui, le chef de l’Etat l’a informé que la Communauté internationale venait de le ’’lâcher’’. ’’Les présidents angolais et sud-africain me demandent de démissionner qu’est-ce que tu en penses. Je saute sur l’occasion et je dis démissionnez pour faire honneur à ces deux présidents », a expliqué le général Mangou.
Quand Blé Goudé est arrivé, a-t-il poursuivi, ’’je lui ai dit frère, voici de quoi j’ai parlé avec le président. Je lui ai proposé de démissionner. Quelle est ta réponse? Et Blé m’a dit: ‘’Il faut qu’il démissionne’’, a indiqué le général-témoin.
Quatre jours après ces différents échanges avec l’ex-président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, Philippe Mangou affirme que ’’ma résidence à Yopougon (ndlr: ouest d’Abidjan) a été attaquée’’.
’’Pour avoir simplement proposé la démission au président Gbagbo, on a voulu me tuer’’, se lamente-t-il à la barre.
Revenant sur cette attaque ’’à l’arme lourde" pour dit-on ’’trahison’’, l’ancien CEMA a souligné que ’’ le président Gbagbo n’a même pas eu un mot de compassion pour moi ni pour mon épouse qu’il appelait +ma fille+ encore moins pour mes enfants, +ses petits-fils+. Cela m’a choqué’’, a, encore, relaté Philippe Mangou.
HS/ls
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