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Société Publié le mercredi 18 octobre 2017 | Présidence

La Première Dame, Dominique Ouattara, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence des Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel : «Ils nous faut nous mobiliser pour combattre toutes formes de violences faites à nos enfants »

© Présidence Par David Zamblé
Cérémonie d`ouverture de la Conférence des Premières Dames de l`Afrique de l`Ouest et du Sahel sur la lutte contre le Travail des Enfants et l`Autonomisation des Femmes
Mardi 17 octobre 2017. Palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire. Les premières dames d’Afrique de l’Ouest réunies à Abidjan afin de lutter contre une démographie galopante qui, mal maîtrisée, génère la pauvreté dans cette région qui compte 330 millions d’habitants. Photo: Mme Dominique Ouattara, première dame de la Côte d`Ivoire.
Excellence Mesdames les Premières Dames, Mes chères sœurs,
Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi une grande joie, de vous recevoir en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Conférence des Premières Dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, organisée sur les thèmes : « Lutte contre les violences, la traite et l’exploitation des enfants » et « Autonomisation des femmes et dividende démographique dans le Sahel ».
Je voudrais tout d’abord, adresser mes chaleureuses salutations à toutes mes sœurs Premières Dames qui ont effectué le déplacement jusqu’à Abidjan, malgré leur calendrier chargé et leur dire que nous sommes heureux de les recevoir en terre ivoirienne. Je vous demanderais d’applaudir très fort chacune d’elles :
• Madame Fatoumatta Bah BARROW, Première Dame de Gambie
• Madame Rébecca AKUFO-ADDO, Première Dame du Ghana,
• Madame Aminata Maïga KEITA, Première Dame du Mali,
• Madame Mariem Mint AHMED, Première Dame de Mauritanie,
• Madame Lalla Malika Issoufou MAHAMADOU, Première Dame du Niger,
• Madame Marème SALL, Première Dame du Sénégal,
• Madame Sia Nyama KOROMA, Première Dame de Sierra-Léone,
• Madame Kouadiano Fadima CONDE, Epouse du Président de l’Assemblée Nationale de Guinée
• Et Madame Gimbiya DOGARA, Epouse du Président de l’Assemblée Nationale du Nigéria

Mes chères sœurs, je souhaite à chacune de vous, ainsi qu’à vos délégations respectives, le traditionnel Akwaba en Côte d’Ivoire.

Je salue également les hautes personnalités venues représenter les Premières Dames des Pays frères qui n’ont pas pu être des nôtres, à savoir : le Burkina-Faso, le Bénin, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau et le Tchad, ainsi que les pays représentés par leurs Ministres, que sont le Libéria et le Togo.

Votre présence à tous, est la preuve de l’intérêt majeur que vous portez à la question de la protection de nos enfants, et à l’épanouissement de nos sœurs. Et je vous en remercie !

Je voudrais à présent saluer une grande dame, Madame la Présidente Henriette Konan BEDIE, ma chère grande sœur, qui est avec nous ce matin pour nous entourer de ses conseils et de son affection.

Je souhaiterais aussi, adresser mes sincères salutations à Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, qui représente le Président de la République, et Madame Clarisse DUNCAN, qui nous font le grand honneur d’être avec nous ce matin.

Je salue également, Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Marcel DESOUZA, qui a fait le déplacement depuis Abuja pour participer à nos travaux, ainsi que l’ensemble des Ministres des pays de la CEDEAO et du Sahel, venus apporter leur soutien à cette initiative, et qui œuvrent à mettre en place des mesures concrètes pour la protection des enfants dans nos pays.

Je salue ensuite toutes les autorités de Côte d’Ivoire, les membres du Gouvernement ivoirien, ainsi que tous les Ambassadeurs et les membres du corps diplomatiques qui sont présents à cette cérémonie.

Je salue également, nos partenaires techniques et financiers, qui nous accompagnent depuis plusieurs années dans la lutte contre le travail des enfants.

En particulier l’UNICEF, représenté par Madame Fatoumata N’DIAYE, Directeur Exécutif Adjoint venue spécialement de New-York, ainsi que le Bureau International du Travail, représenté à cette conférence par Monsieur Moussa OUMAROU, Directeur du Département Gouvernance et Tripartisme, venu spécialement de Genève.

Je voudrais également saluer Madame Tania RASA, Représentante du Département du Travail des Etats Unis d’Amérique, qui a effectué le déplacement depuis Washington, et qui nous accompagne efficacement dans nos efforts pour la lutte contre le travail des enfants.

Je vous remercie chers partenaires, pour le soutien inestimable que vous nous apportez au quotidien, et dans l’organisation de cette importante rencontre.

J’adresse à présent, mes salutations à Madame Fatimata DIA SOW Commissaire des Affaires sociales et du genre de la Commission de la CEDEAO, ainsi qu’à tous les experts et les membres des organisations internationales, dont certains sont venus de loin, et qui sont avec nous depuis vendredi, afin de mener une réflexion commune sur la lutte contre le travail des enfants.

Mes salutations vont aussi à Monsieur le Directeur Général du Conseil du Café Cacao, et aux représentants de l’industrie du cacao et du chocolat, que je remercie pour les actions qu’ils mènent au quotidien en vue de l’élimination du travail des enfants dans la chaine d’approvisionnement du cacao, ainsi qu’à nos parents producteurs représentés en grand nombre à l’occasion de cette cérémonie.

Je voudrais saluer enfin, les organisations de la société civile, les associations et les ONG, nos chefs traditionnels et religieux, la presse nationale et internationale, ainsi que tous nos frères et sœurs venus nombreux pour nous soutenir à cette cérémonie.


Mes Chères Sœurs,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi avant toute chose, de vous présenter les salutations de mon cher Epoux, le Président de la République, qui m’a demandé de vous adresser tous ses souhaits de bienvenue et d’encouragement pour nos travaux.

La Conférence qui nous réunit ici aujourd’hui, constitue une occasion unique de partager nos expériences et de fédérer nos efforts en matière de protection des enfants.
Elle permettra de mener des concertations, en vue de mettre en œuvre une stratégie commune visant à soutenir les efforts de nos pays dans ce domaine.

En effet, en dépit des progrès significatifs réalisés par nos gouvernements ces dernières années, des milliers d’enfants restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits. Ces menaces pour l’épanouissement de nos enfants requièrent de notre part, des actions urgentes et concertées pour leur protection.


Mes chères sœurs,

Si j’ai tenu à faire cette conférence sur la lutte contre le travail des enfants avec mes consœurs les Premières Dames, qui font tant pour la protection de nos enfants,

c’est parce que je souhaite l’implication de toutes les Premières Dames sur ce sujet qui me tient particulièrement à cœur.


En effet, je sais que la lutte contre le travail des enfants est déjà traitée au niveau Ministériel par tous les pays, mais si le sujet est aussi porté par mes sœurs Premières Dames, il aura alors, toutes les chances de progresser plus vite.

Car lorsqu’une Première Dame d’un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses sœurs lui emboitent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables, puisque comme le dit l’adage « Ce que femme veut, Dieu veut !».

En effet, je crois fortement qu’en unissant nos forces, nous pourrons impulser ensemble, un profond changement des mentalités dans nos pays et sur notre continent. De cette façon, il sera possible de protéger les droits fondamentaux de nos enfants, notamment : le droit d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée ; d’être soignés ; d’aller à l’école ; d’être protégés de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation.

Mesdames et Messieurs,
Mes chers Sœurs,

Comme vous le savez peut-être, j’ai créé en 1998, la Fondation Children of Africa, parce que la cause des enfants a toujours été une préoccupation majeure pour moi.
C’est pourquoi, lorsque le Président de la République Alassane OUATTARA, m’a demandée en 2012 de présider le CNS (Comité Nationale de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants), j’ai accepté avec grand plaisir.

Comme vous avez pu le voir sur le film qui vous a été présenté, depuis six ans, nous mobilisons toutes les énergies au sein du CNS et du Comité Interministériel, présidé par Monsieur le Ministre Jean-Claude KOUASSI, pour éliminer ce fléau de Côte d’Ivoire.

Beaucoup d’actions ont été menées par nos deux comités, aussi bien sur le terrain, qu’auprès des instances nationales et internationales, un peu partout dans le monde.

En collaboration avec les principaux acteurs nationaux et internationaux, nous avons élaboré et suivi deux plans d’actions nationaux - 2012-2014 et 2015-2017 - de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, dans tous les secteurs d’activités économiques.


Parmi les nombreuses actions menées, certaines ont occupé une place majeure dans notre stratégie, telles que : la sensibilisation et l’information des populations par des rencontres de proximité et des campagnes de communication ; la formation des intervenants dans la chaine de remédiation ; ainsi que le renforcement de la coopération sous régionale.




Dans ce cadre, et sous l’égide des Premières Dames, plusieurs accords de coopération ont été signés, avec le Mali, le Burkina Faso et le Ghana, pour lutter contre la traite transfrontalière des enfants.


De même, des conventions de partenariat ont été signées avec la World Cocoa Foundation et la Fondation ICI pour lutter contre le travail des enfants dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire.

Je voudrais à ce stade de mon propos remercier le Conseil du Café-Cacao, ainsi que les entreprises NESTLE, BARRY CALLEBAUT, MARS, MONDELEZ, CARGIL, OLAM, ECOM, TOUTON, CEMOI, HERSHEY, TONY’S, TWININGS et SUCDEN pour leur action en faveur de la lutte contre le travail des enfants et de l’amélioration des conditions de vie de nos parents paysans. Et je vous demande de les applaudir bien fort !

L’ensemble de nos partenaires présents dans le CNS, à savoir : le BIT, l’UNICEF, la Fondation ICI, Save the Children,

la World Cocoa Foundation, et bien d’autres, nous ont également beaucoup aidés à avancer sur ce sujet. Et je pense que nos efforts commencent à porter leurs fruits.

Cependant, une grande équivoque reste à être levée, celle du dénombrement des enfants qui sont réellement victimes de la traite, de l’exploitation et du travail des enfants dans nos pays. Combien sont-ils exactement ?


En effet, il faut absolument éviter les amalgames et faire la distinction entre, d’une part, les enfants de nos paysans qui les rejoignent quelquefois après l’école et effectuent à leur côté des travaux légers ; et d’autre part, les enfants qui sont victimes de traite et d’exploitation, et qui sont privés de leurs droits fondamentaux. Et c’est pour ceux-là que nous devons nous battre de toutes nos forces.

Si nous voulons que nos parents paysans qui sont d’ailleurs fortement représentés ici aujourd’hui, nous accompagnent dans notre démarche pour éradiquer le travail des enfants dans nos plantations, il faut que l’on évite de présenter leurs enfants qui effectuent de temps à autre des travaux socialisants, comme des victimes de traite et d’exploitation.

A cet effet, nous souhaitons que les différentes enquêtes menées dans nos pays respectifs tiennent compte de ces critères qui ont d’ailleurs été approuvés par l’Organisation Internationale du Travail, suite à notre rencontre avec Monsieur Guy RYDER, Directeur Général du BIT, à Genève en avril 2016.

Oui, mes chères sœurs, il nous faut donc nous mobiliser pour combattre toutes formes de violences faites à nos enfants et éradiquer l’exploitation, la traite et le travail des enfants. Il nous faut aussi envoyer tous nos enfants à l’école et leur permettre de goûter aux joies de leur vie d’enfants, pour leur plein épanouissement.


Mes Chères Sœurs,
Mesdames et Messieurs,

Pour conclure mon propos, je voudrais appeler solennellement, tous les acteurs qui œuvrent pour la protection de l’enfant, à savoir : les gouvernements, les ONG, les partenaires sociaux, les partenaires techniques et financiers, les communautés et les familles à poursuivre leur engagement et accroitre leurs initiatives visant à créer les conditions indispensables au bien-être de nos enfants.

Car investir dans la protection de nos enfants, c’est garantir le développement de nos pays.

C’est sur ces mots que je déclare ouverte la Conférence des Premières Dames de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Je vous remercie.
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