Bouaké (Côte d’Ivoire) - Une campagne de sensibilisation sur les entraves au commerce en Afrique de l’Ouest a été lancée, jeudi, à Bouaké (Centre-Nord) en vue d’évaluer l’amélioration de la gouvernance routière dans le triangle Ouagadougou-Bobo Dioulasso (Burkina Faso)-Sikasso (Mali)-Korhogo (Côte d’Ivoire).
Outre Bouaké, cette mission conduite sous forme de caravane sillonnera du 30 novembre au 15 décembre 2017, les villes de Korhogo et Ferkessédougou (Nord ivoirien), Sikasso (Mali), Bobo Dioulasso et Fada N’Gourma (Burkina Faso), Niamey (Niger) et Parakou (Benin) en vue de procéder à la vérification des changements de comportement des chauffeurs, des transporteurs et des chargeurs qui opèrent dans la zone après les mesures adoptées par les pouvoirs publics pour donner suite aux recommandations de la rencontre de Sikasso.
En mars dernier, une réunion multi-acteurs (transporteurs, chauffeurs, chargeurs, police, douane, gendarmerie) s’est tenue dans la ville de Sikasso au Mali où les résultats de ce travail ont été présentés pour sensibiliser les participants sur les conséquences néfastes des pratiques observées sur les routes de l’Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre s’est soldée par l’adoption de plusieurs recommandations ainsi que des engagements pris par les groupes d’acteurs pour réduire, voire éliminer ces pratiques négatives.
Il s’agit entre autres de la réaffirmation de l’engagement politique pour lutter ‘’fermement’’ contre les tracasseries routières, du port effectif d’un badge par chaque agent de sécurité travaillant sur un corridor pour pouvoir l’identifier ‘’clairement’’ en vue de pouvoir le dénoncer en cas de tracasserie ainsi que du regroupement des forces de contrôle aux frontières et sur les corridors.
La fonctionnalité des ponts bascules et la création de cadres de concertation inter-acteurs locaux font également partie des recommandations de Sikasso.
Par ailleurs, la caravane sera l’occasion de sensibiliser les acteurs du commerce frontalier régional évoluant sur le tronçon compris entre Bouaké-Bobo-Ouagadougou-Niamey (police, douane, gendarmerie, transporteurs, chauffeurs, transitaires…etc.) sur les enjeux du commerce régional et la nécessité de travailler à la réduction, voire à l’élimination des barrières non-tarifaires dont les tracasseries routières.
‘’Au cours de cette caravane de sensibilisation qui n’est pas de trop, nous allons mener une action de contrôle surprise que nous allons faire à des agents en poste au niveau de Sikasso, de Bobo Dioulasso et à ces différentes frontières que nous aurons à traverser’’, a révélé à la presse Dr Wilson Guy-Donald, spécialiste en transport à Borderless Alliance.
Aussi, pour le Directeur des opérations techniques de l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT), Jules Goré Bi Tié, cette caravane sur la tracasserie routière n’est jamais de trop ‘’parce que c’est toujours très bon de maintenir la pression sur les différents acteurs (transporteurs, forces de l’ordre, usagers de la route) pour leur dire que l’Etat est toujours présent à leur côté’’.
Selon lui, la présence ‘’continue’’ de l’OFT sur la route ‘’décourage tous ceux qui s’adonnent à de mauvaises pratiques surtout nos forces de l’ordre, qui, quand ils ne voient pas l’OFT sur la route, ils ont tendance à doubler d’effort dans le mauvais sens surtout en ce qui concerne le racket et les tracasseries routières’’.
‘’Afin de faciliter les échanges entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a pris des dispositions, notamment la réduction des points de contrôle, le démantèlement de tous les barrages routiers qui ne sont pas légaux, des dispositions ont été également prises dans le cadre de la lutte contre le racket mais vous êtes mieux placés que moi pour dire que malgré toutes ces dispositions il y a beaucoup de problèmes sur nos routes ’’ a fait remarquer la secrétaire générale 2 de la préfecture de Bouaké, Mme Lobouet née Michelle Hortense Amani.
‘’Il y a la tracasserie routière il y a des barrages illégaux et nous voulons à cet effet saluer les initiateurs de cette caravane’’, a ajouté Mme Lobouet.
Pilotée par Borderless Alliance (ndlr : une association privée qui vise à éliminer les barrières au commerce en Afrique de l’Ouest) la mission est notamment composée des représentants de la police, de la gendarmerie et des douanes des trois pays concernés (Côte d’Ivoire-Mali-Burkina Faso) ainsi que de représentants de l’observatoire de la fluidité des transports (OFT) de la Côte d’Ivoire, du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS).
Selon un document fourni par Borderless Alliance, les analystes du commerce interrégional au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’accordent pour reconnaître que le potentiel de cette région en matière d’échanges des produits agropastoraux demeure insuffisamment exploité compte tenu de l’importance du trafic informel et de la contrebande, mais aussi du fait de la diversité des méthodes de calcul.
La part du commerce intra-communautaire dans le commerce total de la région, ‘’se situerait entre 10 et 15%’’, indique ce document.
LS/APA
Outre Bouaké, cette mission conduite sous forme de caravane sillonnera du 30 novembre au 15 décembre 2017, les villes de Korhogo et Ferkessédougou (Nord ivoirien), Sikasso (Mali), Bobo Dioulasso et Fada N’Gourma (Burkina Faso), Niamey (Niger) et Parakou (Benin) en vue de procéder à la vérification des changements de comportement des chauffeurs, des transporteurs et des chargeurs qui opèrent dans la zone après les mesures adoptées par les pouvoirs publics pour donner suite aux recommandations de la rencontre de Sikasso.
En mars dernier, une réunion multi-acteurs (transporteurs, chauffeurs, chargeurs, police, douane, gendarmerie) s’est tenue dans la ville de Sikasso au Mali où les résultats de ce travail ont été présentés pour sensibiliser les participants sur les conséquences néfastes des pratiques observées sur les routes de l’Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre s’est soldée par l’adoption de plusieurs recommandations ainsi que des engagements pris par les groupes d’acteurs pour réduire, voire éliminer ces pratiques négatives.
Il s’agit entre autres de la réaffirmation de l’engagement politique pour lutter ‘’fermement’’ contre les tracasseries routières, du port effectif d’un badge par chaque agent de sécurité travaillant sur un corridor pour pouvoir l’identifier ‘’clairement’’ en vue de pouvoir le dénoncer en cas de tracasserie ainsi que du regroupement des forces de contrôle aux frontières et sur les corridors.
La fonctionnalité des ponts bascules et la création de cadres de concertation inter-acteurs locaux font également partie des recommandations de Sikasso.
Par ailleurs, la caravane sera l’occasion de sensibiliser les acteurs du commerce frontalier régional évoluant sur le tronçon compris entre Bouaké-Bobo-Ouagadougou-Niamey (police, douane, gendarmerie, transporteurs, chauffeurs, transitaires…etc.) sur les enjeux du commerce régional et la nécessité de travailler à la réduction, voire à l’élimination des barrières non-tarifaires dont les tracasseries routières.
‘’Au cours de cette caravane de sensibilisation qui n’est pas de trop, nous allons mener une action de contrôle surprise que nous allons faire à des agents en poste au niveau de Sikasso, de Bobo Dioulasso et à ces différentes frontières que nous aurons à traverser’’, a révélé à la presse Dr Wilson Guy-Donald, spécialiste en transport à Borderless Alliance.
Aussi, pour le Directeur des opérations techniques de l’Observatoire de la fluidité des transports (OFT), Jules Goré Bi Tié, cette caravane sur la tracasserie routière n’est jamais de trop ‘’parce que c’est toujours très bon de maintenir la pression sur les différents acteurs (transporteurs, forces de l’ordre, usagers de la route) pour leur dire que l’Etat est toujours présent à leur côté’’.
Selon lui, la présence ‘’continue’’ de l’OFT sur la route ‘’décourage tous ceux qui s’adonnent à de mauvaises pratiques surtout nos forces de l’ordre, qui, quand ils ne voient pas l’OFT sur la route, ils ont tendance à doubler d’effort dans le mauvais sens surtout en ce qui concerne le racket et les tracasseries routières’’.
‘’Afin de faciliter les échanges entre les Etats de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a pris des dispositions, notamment la réduction des points de contrôle, le démantèlement de tous les barrages routiers qui ne sont pas légaux, des dispositions ont été également prises dans le cadre de la lutte contre le racket mais vous êtes mieux placés que moi pour dire que malgré toutes ces dispositions il y a beaucoup de problèmes sur nos routes ’’ a fait remarquer la secrétaire générale 2 de la préfecture de Bouaké, Mme Lobouet née Michelle Hortense Amani.
‘’Il y a la tracasserie routière il y a des barrages illégaux et nous voulons à cet effet saluer les initiateurs de cette caravane’’, a ajouté Mme Lobouet.
Pilotée par Borderless Alliance (ndlr : une association privée qui vise à éliminer les barrières au commerce en Afrique de l’Ouest) la mission est notamment composée des représentants de la police, de la gendarmerie et des douanes des trois pays concernés (Côte d’Ivoire-Mali-Burkina Faso) ainsi que de représentants de l’observatoire de la fluidité des transports (OFT) de la Côte d’Ivoire, du Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel (PRAPS).
Selon un document fourni par Borderless Alliance, les analystes du commerce interrégional au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’accordent pour reconnaître que le potentiel de cette région en matière d’échanges des produits agropastoraux demeure insuffisamment exploité compte tenu de l’importance du trafic informel et de la contrebande, mais aussi du fait de la diversité des méthodes de calcul.
La part du commerce intra-communautaire dans le commerce total de la région, ‘’se situerait entre 10 et 15%’’, indique ce document.
LS/APA