Deux ans jour pour jour après la signature de l'Accord de Paris considéré comme historique, une cinquantaine de dirigeants mondiaux, des représentants de 130 pays, de haut dignitaires des Nations unies, des dizaines d'institutions financières et des personnalités philanthropes se sont réunis, mardi, dans la capitale française avec un objectif majeur affiché: intégrer les acteurs de la finance publique et privée dans la lutte contre le réchauffement climatique.
"On est en train de perdre la bataille" contre le réchauffement climatique, a lancé mardi le président français Emmanuel Macron, à l'ouverture du "One Planet Summit" sur l'île Seguin, à l'ouest de Paris. Devant une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de 130 pays, de hauts dignitaires des Nations unies, des dizaines d'institutions financières, des personnalités philanthropes, il a appelé à la mobilisation.
"L'urgence est devenue permanente et le défi de notre génération est d'agir, agir plus vite et gagner cette bataille contre le temps, cette bataille contre la fatalité, pour mettre en oeuvre des actions concrètes qui vont changer nos pays, nos sociétés, nos économies", a insisté Emmanuel Macron.
L'annonce, en juin dernier par le président américain Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris contre le réchauffement qui vise à contenir la hausse de la température sous le seuil critique de 2 degrés Celsius, a donné un coup de frein au traité et provoqué de larges inquiétudes quant au respect des objectifs et au financement de l'Accord.
Donald Trump, qui n'était pas invité au One Planet Summit, a été vivement interpellé juste avant la réunion par Emmanuel Macron dans une interview à la chaîne américaine CBS quant à sa "responsabilité face à l'Histoire". Lors du sommet, l'ancien secrétaire d'Etat américain John Kerry, a qualifié le retrait de Washington de "honte" et de "décision auto-destructrice prise dans un but politique".
Le négociateur chinois pour le climat Xie Zhenhua a, quant à lui, souligné l'engagement de son pays contre le réchauffement. "La Chine a accompli un grand nombre de choses, des choses nécessaires pour le développement durable de la Chine", a-t-il déclaré, évoquant les investissements dans les énergies renouvelables et la volonté de "basculer" vers une économie bas-carbone.
En réponse aux appels à se désengager des énergies fossiles, la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer après 2019 l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz, sauf "circonstances exceptionnelles". L'institution multilatérale souhaite ainsi "aligner sur les objectifs de l'accord de Paris" les financements qu'elle accorde aux Etats.
Les pays du Nord ont d'autre part promis de porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 leurs financements climat aux pays du Sud.
Du côté des entreprises privées, plusieurs annonces ont été faites. On peut notamment citer celle de l'assureur français Axa qui a assuré qu'il renonçait à assurer et à investir dans toute entreprise impliquée dans la construction de centrales à charbon et a promis de se désengager à hauteur de 700 millions d'euros des projets liés aux sables bitumineux.
La banque hollandaise ING s'est elle aussi engagée à "accélérer la baisse" des financements alloués aux centrales à charbon. D'ici 2025, elle ne financera plus que les producteurs d'électricité utilisant moins de 5% de charbon et arrêtera de financer directement les projets de centrales à charbon, a-t-elle affirmé.
Un groupement de plus de 200 grands investisseurs, dont le groupe bancaire britannique HSBC et le plus gros fonds de pension public américain (CalPERS), a annoncé qu'il avait décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre, pour qu'elles améliorent leur gouvernance sur le changement climatique, réduisent leurs émissions et renforcent la publication de leurs informations financières relatives au climat.
La liste des cent entreprises visées par cette initiative, baptisée "ClimateAction 100+", comprend notamment de grands groupes pétroliers et gaziers (BP, Chevron, Coal India...), des acteurs du secteur des transports (Airbus, Ford, Volkswagen...), et des groupes miniers et sidérurgiques (ArcelorMittal, BHP Billiton, Glencore...).
L'Agence française de développement (AFD) a signé des accords avec l'île Maurice, les Comores, le Niger et la Tunisie, pour les accompagner dans l'adaptation aux impacts du dérèglement climatique (systèmes d'alerte, de lutte contre l'érosion, etc.).
Ces signatures s'inscrivent dans le cadre d'un dispositif annoncé en mai 2017, destiné à accompagner 15 pays en développement et doté de 30 millions d'euros sur quatre ans.
Parmi les annonces nouvelles, une coalition de fonds souverains, emmenée par la Norvège à laquelle sont associés le Qatar, le Koweit, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Nouvelle-Zélande, s'est engagée à oeuvrer de concert pour "verdir" ses portefeuilles.
Un groupe de philanthropes, réunissant une dizaine de fondations, dont celles de Michael Bloomberg, Bill Gates ou encore Richard Branson, a quant à lui promis d'intensifier ses actions en faveur du climat. Le milliardaire américain Bill Gates devrait par exemple faire passer de 300 à 500 millions de dollars (254 à 424 millions d'euros) sa contribution à un programme de financement sur la recherche climatique et ses impacts sur le monde agricole.
"On est en train de perdre la bataille" contre le réchauffement climatique, a lancé mardi le président français Emmanuel Macron, à l'ouverture du "One Planet Summit" sur l'île Seguin, à l'ouest de Paris. Devant une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de 130 pays, de hauts dignitaires des Nations unies, des dizaines d'institutions financières, des personnalités philanthropes, il a appelé à la mobilisation.
"L'urgence est devenue permanente et le défi de notre génération est d'agir, agir plus vite et gagner cette bataille contre le temps, cette bataille contre la fatalité, pour mettre en oeuvre des actions concrètes qui vont changer nos pays, nos sociétés, nos économies", a insisté Emmanuel Macron.
L'annonce, en juin dernier par le président américain Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris contre le réchauffement qui vise à contenir la hausse de la température sous le seuil critique de 2 degrés Celsius, a donné un coup de frein au traité et provoqué de larges inquiétudes quant au respect des objectifs et au financement de l'Accord.
Donald Trump, qui n'était pas invité au One Planet Summit, a été vivement interpellé juste avant la réunion par Emmanuel Macron dans une interview à la chaîne américaine CBS quant à sa "responsabilité face à l'Histoire". Lors du sommet, l'ancien secrétaire d'Etat américain John Kerry, a qualifié le retrait de Washington de "honte" et de "décision auto-destructrice prise dans un but politique".
Le négociateur chinois pour le climat Xie Zhenhua a, quant à lui, souligné l'engagement de son pays contre le réchauffement. "La Chine a accompli un grand nombre de choses, des choses nécessaires pour le développement durable de la Chine", a-t-il déclaré, évoquant les investissements dans les énergies renouvelables et la volonté de "basculer" vers une économie bas-carbone.
En réponse aux appels à se désengager des énergies fossiles, la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer après 2019 l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz, sauf "circonstances exceptionnelles". L'institution multilatérale souhaite ainsi "aligner sur les objectifs de l'accord de Paris" les financements qu'elle accorde aux Etats.
Les pays du Nord ont d'autre part promis de porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 leurs financements climat aux pays du Sud.
Du côté des entreprises privées, plusieurs annonces ont été faites. On peut notamment citer celle de l'assureur français Axa qui a assuré qu'il renonçait à assurer et à investir dans toute entreprise impliquée dans la construction de centrales à charbon et a promis de se désengager à hauteur de 700 millions d'euros des projets liés aux sables bitumineux.
La banque hollandaise ING s'est elle aussi engagée à "accélérer la baisse" des financements alloués aux centrales à charbon. D'ici 2025, elle ne financera plus que les producteurs d'électricité utilisant moins de 5% de charbon et arrêtera de financer directement les projets de centrales à charbon, a-t-elle affirmé.
Un groupement de plus de 200 grands investisseurs, dont le groupe bancaire britannique HSBC et le plus gros fonds de pension public américain (CalPERS), a annoncé qu'il avait décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre, pour qu'elles améliorent leur gouvernance sur le changement climatique, réduisent leurs émissions et renforcent la publication de leurs informations financières relatives au climat.
La liste des cent entreprises visées par cette initiative, baptisée "ClimateAction 100+", comprend notamment de grands groupes pétroliers et gaziers (BP, Chevron, Coal India...), des acteurs du secteur des transports (Airbus, Ford, Volkswagen...), et des groupes miniers et sidérurgiques (ArcelorMittal, BHP Billiton, Glencore...).
L'Agence française de développement (AFD) a signé des accords avec l'île Maurice, les Comores, le Niger et la Tunisie, pour les accompagner dans l'adaptation aux impacts du dérèglement climatique (systèmes d'alerte, de lutte contre l'érosion, etc.).
Ces signatures s'inscrivent dans le cadre d'un dispositif annoncé en mai 2017, destiné à accompagner 15 pays en développement et doté de 30 millions d'euros sur quatre ans.
Parmi les annonces nouvelles, une coalition de fonds souverains, emmenée par la Norvège à laquelle sont associés le Qatar, le Koweit, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Nouvelle-Zélande, s'est engagée à oeuvrer de concert pour "verdir" ses portefeuilles.
Un groupe de philanthropes, réunissant une dizaine de fondations, dont celles de Michael Bloomberg, Bill Gates ou encore Richard Branson, a quant à lui promis d'intensifier ses actions en faveur du climat. Le milliardaire américain Bill Gates devrait par exemple faire passer de 300 à 500 millions de dollars (254 à 424 millions d'euros) sa contribution à un programme de financement sur la recherche climatique et ses impacts sur le monde agricole.