Plus de 60% des usagers de la drogue en Côte d’Ivoire ignorent leur statut sérologique, a révélé, samedi, à Bouaké (Centre Nord) le Président du Conseil d’administration de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Secours social, Gaoussou Coulibaly, lors d’une conférence de presse.
Img : Côte d’Ivoire : 61,9% des usagers de la drogue ignorent leur statut sérologique
En vue d’apporter sa contribution dans l’objectif national que s’est assigné la Côte d’Ivoire pour accélérer les réponses en matière de lutte contre le VIH/SIDA d’ici 2020, cette ONG a plaidé en faveur de la décentralisation dans d’autres villes du pays, de plusieurs services et prestations spécialisés pour la prise en charge des ‘’populations clés’’ (travailleurs du sexe, homosexuels et usagers de drogue) ainsi que pour la déconcentration des mécanismes des financements de programmes liés à cette pandémie et à la tuberculose.
‘’On ne peut pas rêver de l’éradication du VIH/SIDA en ignorant les populations clés’’, a fustigé Gaoussou Coulibaly qui avait à ses côtés le Directeur de son ONG, Lucien Gnizalo et son chargé de suivi et évaluation, Fousseni Bamba.
Pour lui, ‘’si l’Etat de Côte d’Ivoire veut éradiquer la prévalence chez les populations clés (11, 4% en 2014 chez les travailleurs du sexe, 18% au sein des homosexuels et 9,8% pour les usagers de la drogue dont 61, 9% ignorent leur statut sérologique), il faut la décentralisation du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les autres addictions (PNLTA)’’.
Cette décentralisation devra également toucher le ‘’département des populations hautement vulnérables (DPHV) qui est un détachement du ministère de la santé et de l’hygiène publique dont la mission est d’accompagner et d’encadrer les ONG’’.
‘’La majorité des actions de lutte sont menées à Abidjan au détriment de l’intérieur du pays où il y a plein de cas d’infection’’, a renchéri Lucien Gnizalo, ajoutant que la plupart de ces populations clés est donc obligée de se rendre à Abidjan pour espérer être prise en charge.
‘’Et comme tout est regroupé là-bas (Abidjan) et que tout le monde se retrouve là-bas, ces derniers après avoir propagé le virus se replient ensuite à l’intérieur pour continuer la contamination’’ a encore déploré M. Gnizalo.
Aussi, a poursuivi Gaoussou Coulibaly, figurent parmi les points clés du plaidoyer de son organisation, la décentralisation des financements de programmes VIH et tuberculose qui sont ‘’consommés’’ à plus de 80% à Abidjan, la délégation de pouvoir des médecins prescripteurs des Anti rétroviraux à des infirmiers (ce qui diminuera les risques d’exclusion), la transparence des recrutements et appels d’offres de prestation pour les programmes VIH et tuberculose ainsi que plus de tolérance et moins de discrimination à l’égard des populations clés.
Selon des chiffres fournis par l’ONG Secours social qui cite l’Enquête démographique et de santé en Côte d’Ivoire combinée à l’Enquête par grappe à indicateurs multiples (EDS-MICS), la prévalence du VIH dans la population générale en Côte d’Ivoire était de 3,7% en 2012 contre une estimation de 2,7% en 2016. Toujours selon ces chiffres, 20 000 nouvelles infections ont été enregistrées en 2016 pour 25 000 décès.
CK/ls/APA
Img : Côte d’Ivoire : 61,9% des usagers de la drogue ignorent leur statut sérologique
En vue d’apporter sa contribution dans l’objectif national que s’est assigné la Côte d’Ivoire pour accélérer les réponses en matière de lutte contre le VIH/SIDA d’ici 2020, cette ONG a plaidé en faveur de la décentralisation dans d’autres villes du pays, de plusieurs services et prestations spécialisés pour la prise en charge des ‘’populations clés’’ (travailleurs du sexe, homosexuels et usagers de drogue) ainsi que pour la déconcentration des mécanismes des financements de programmes liés à cette pandémie et à la tuberculose.
‘’On ne peut pas rêver de l’éradication du VIH/SIDA en ignorant les populations clés’’, a fustigé Gaoussou Coulibaly qui avait à ses côtés le Directeur de son ONG, Lucien Gnizalo et son chargé de suivi et évaluation, Fousseni Bamba.
Pour lui, ‘’si l’Etat de Côte d’Ivoire veut éradiquer la prévalence chez les populations clés (11, 4% en 2014 chez les travailleurs du sexe, 18% au sein des homosexuels et 9,8% pour les usagers de la drogue dont 61, 9% ignorent leur statut sérologique), il faut la décentralisation du Programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et les autres addictions (PNLTA)’’.
Cette décentralisation devra également toucher le ‘’département des populations hautement vulnérables (DPHV) qui est un détachement du ministère de la santé et de l’hygiène publique dont la mission est d’accompagner et d’encadrer les ONG’’.
‘’La majorité des actions de lutte sont menées à Abidjan au détriment de l’intérieur du pays où il y a plein de cas d’infection’’, a renchéri Lucien Gnizalo, ajoutant que la plupart de ces populations clés est donc obligée de se rendre à Abidjan pour espérer être prise en charge.
‘’Et comme tout est regroupé là-bas (Abidjan) et que tout le monde se retrouve là-bas, ces derniers après avoir propagé le virus se replient ensuite à l’intérieur pour continuer la contamination’’ a encore déploré M. Gnizalo.
Aussi, a poursuivi Gaoussou Coulibaly, figurent parmi les points clés du plaidoyer de son organisation, la décentralisation des financements de programmes VIH et tuberculose qui sont ‘’consommés’’ à plus de 80% à Abidjan, la délégation de pouvoir des médecins prescripteurs des Anti rétroviraux à des infirmiers (ce qui diminuera les risques d’exclusion), la transparence des recrutements et appels d’offres de prestation pour les programmes VIH et tuberculose ainsi que plus de tolérance et moins de discrimination à l’égard des populations clés.
Selon des chiffres fournis par l’ONG Secours social qui cite l’Enquête démographique et de santé en Côte d’Ivoire combinée à l’Enquête par grappe à indicateurs multiples (EDS-MICS), la prévalence du VIH dans la population générale en Côte d’Ivoire était de 3,7% en 2012 contre une estimation de 2,7% en 2016. Toujours selon ces chiffres, 20 000 nouvelles infections ont été enregistrées en 2016 pour 25 000 décès.
CK/ls/APA