L’ancien ministre ivoirien de la Fonction publique, Jean-Jacques Béchio (69 ans), est décédé dimanche soir à Abidjan des suites d’une maladie, a appris lundi matin ALERTE INFO, sans autres précisions, auprès de sa famille.
Né le 22 août 1949 (69 ans) à Grand-Bassam, Jean-Jacques Béchio est diplômé en Droit de l’Université d’Abidjan et de l’École nationale d’administration (ENA).
Il entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de la Fonction publique et porte-parole du gouvernement en 1983 à l’âge de 34 ans. À ce titre, il est le principal artisan de la restructuration de l’administration publique de la Côte d’Ivoire moderne.
Il reste au gouvernement jusqu’au début des années 1990. Il retourne alors à la diplomatie et est nommé ambassadeur de Côte d’Ivoire au siège de l’Organisation des Nations unies, à New York, où il aura à présider le Conseil de sécurité lors des résolutions contre l’Irak, en prélude à la première guerre du Golfe.
Après trois ans, il revient à Abidjan et occupe le poste de Conseiller spécial auprès du Premier ministre Alassane Ouattara jusqu’à la démission de ce dernier à la mort de Félix Houphouët-Boigny. Réputé aussi bien pour sa rigueur que son franc-parler, il rejoint Alassane Ouattara avec d’autres anciens collaborateurs et proches du défunt président et intègre au sein du RDR l’opposition au pouvoir de Henri Konan Bédié.
Il est même incarcéré en 2001 lors de ce qu’il convient de nommer "le complot de la cabine téléphonique", pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à l’insurrection et détention illégale d’armes de guerre. Il est relaxé sans jugement six mois plus tard, faute de preuves.
Jean-Jacques Béchio rentre en Côte d’Ivoire en mai 2007.
En juin 2007, il quitte le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara avec d’anciens dirigeants du parti pour fonder son propre mouvement, l’Alliance pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI) dont il est le Secrétaire-général puis président.
Il quitte la présidence de l’ANCI en octobre pour fonder en octobre 2010 un autre mouvement politique dénommé Pour la Côte d’Ivoire, avec lequel il devient un soutien pour l’ancien président Laurent Gbagbo.
Il est arrêté aux côtés de Laurent et Simone Gbagbo, le 11 avril 2011, lors de la conquête d’Abidjan par les forces pro-Ouattara avant d’être déporté et emprisonné à Katiola (Nord).
Il a été libéré sous condition le 20 décembre 2012 après 20 mois passés sous les verrous.
Avant la présidentielle d’octobre 2015, il avait été, aux côtés de l’ancien Premier ministre Charles Konan et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, l’un principaux animateurs de la Coalition pour le changement (CNC), une coalition anti-Ouattara.
Au plan sportif, l’ancien ministre reconnu pour son talent d’orateur, a été un haut dirigeant de l’Asec d’Abidjan, le club de football, le plus populaire et les plus titré de Côte d’Ivoire.
SKO
Né le 22 août 1949 (69 ans) à Grand-Bassam, Jean-Jacques Béchio est diplômé en Droit de l’Université d’Abidjan et de l’École nationale d’administration (ENA).
Il entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de la Fonction publique et porte-parole du gouvernement en 1983 à l’âge de 34 ans. À ce titre, il est le principal artisan de la restructuration de l’administration publique de la Côte d’Ivoire moderne.
Il reste au gouvernement jusqu’au début des années 1990. Il retourne alors à la diplomatie et est nommé ambassadeur de Côte d’Ivoire au siège de l’Organisation des Nations unies, à New York, où il aura à présider le Conseil de sécurité lors des résolutions contre l’Irak, en prélude à la première guerre du Golfe.
Après trois ans, il revient à Abidjan et occupe le poste de Conseiller spécial auprès du Premier ministre Alassane Ouattara jusqu’à la démission de ce dernier à la mort de Félix Houphouët-Boigny. Réputé aussi bien pour sa rigueur que son franc-parler, il rejoint Alassane Ouattara avec d’autres anciens collaborateurs et proches du défunt président et intègre au sein du RDR l’opposition au pouvoir de Henri Konan Bédié.
Il est même incarcéré en 2001 lors de ce qu’il convient de nommer "le complot de la cabine téléphonique", pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à l’insurrection et détention illégale d’armes de guerre. Il est relaxé sans jugement six mois plus tard, faute de preuves.
Jean-Jacques Béchio rentre en Côte d’Ivoire en mai 2007.
En juin 2007, il quitte le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara avec d’anciens dirigeants du parti pour fonder son propre mouvement, l’Alliance pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI) dont il est le Secrétaire-général puis président.
Il quitte la présidence de l’ANCI en octobre pour fonder en octobre 2010 un autre mouvement politique dénommé Pour la Côte d’Ivoire, avec lequel il devient un soutien pour l’ancien président Laurent Gbagbo.
Il est arrêté aux côtés de Laurent et Simone Gbagbo, le 11 avril 2011, lors de la conquête d’Abidjan par les forces pro-Ouattara avant d’être déporté et emprisonné à Katiola (Nord).
Il a été libéré sous condition le 20 décembre 2012 après 20 mois passés sous les verrous.
Avant la présidentielle d’octobre 2015, il avait été, aux côtés de l’ancien Premier ministre Charles Konan et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, l’un principaux animateurs de la Coalition pour le changement (CNC), une coalition anti-Ouattara.
Au plan sportif, l’ancien ministre reconnu pour son talent d’orateur, a été un haut dirigeant de l’Asec d’Abidjan, le club de football, le plus populaire et les plus titré de Côte d’Ivoire.
SKO