Chants, danses, déclamations poétiques, cuisines, jeux, colloques scientifiques sont entre autres les activités qui ont meublé la deuxième édition du Didiga Festival, en hommage au Professeur Bernard Zadi Zaourou, les 23, 24 et 25 mars derniers à Yacolidabouo dans le département de Soubré.
Si le point culminant de cette édition est assurément le concert haut en couleurs et en sons offert par l’invité spécial, le mythique groupe Zouglou Magic Système, il reste indéniable que la plupart des invités de ce festival sont retournés avec une connaissance plus approfondie de la riche culture Bété.
Pour la première journée de ce festival, les invités ont eu droit à du ‘’Tohourou’’, genre oratoire Bété qui est une poésie faite de chants emblématiques du pays Bété; les troupes venues des départements de Guibéroua et de Gagnoa ont gratifié le public de pas de danses très enlevés suscitant des applaudissements et de l’hystérie dans la foule. Le mercure va davantage monter quand prendra place sur la scène du centre culturel Zadi Zaourou, celui qui jadis fut le disciple du professeur Bernard Zadi Zaourou, et qui reste à ce jour l’un des plus grand, sinon le plus grand poète en pays Bété. Sa déclamation poétique a plongé le public dans une atmosphère tantôt de mélancolie, tantôt de joie et parfois même de pleurs ou de rire. Du témoignage qui suivra cette prestation, l’on retiendra que Zadi Zaourou fut un adepte passionné de cet art, qu’il pratiquait avec aisance.
La journée du samedi 24 mars a été marquée par un panel scientifique animé par les professeurs Seri Bally et Ziki Koléa sur l’union et l’unité, des valeurs reconnues au peuple Bété. Abordant la thématique du ‘’ cheminer ensemble’’, qui est différente de ‘’marcher ensemble’’, le professeur Sery Bailly va tenir le public en haleine avec la grande intelligence et l’éloquence qu’on lui reconnaît. Toute chose qui a fait dire à A’Salfo, le leader de Magic Système son regret de n’avoir pas connu le professeur Zadi Zaourou quand celui-ci occupait les fonctions de ministre de la Culture. ‘’la destination est différente du terminus’’, cette assertion de cet intellectuel émérite figurera sur le prochain album de Magic Système, a promis A’Salfo.
La visite de la Radio et de l’hôpital de Yacolidabouo ont permis aux invités du Didiga Festival d’apprécier l’impact du management de Zadi Kessy Marcel sur la population et ce village aux allures de ville moderne. Le frère aîné d’Eugène Zadi l’initiateur du Didiga Festival, est considéré par son village comme le père de la ‘’révolution’’ de Yacolidabouo.
Zadi Kessy Marcel a eu droit à l’hommage du Directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, Jean Marie Somet. Grâce à son œuvre immense au sein de sa communauté de Yacolidabouo, Zadi KESSY Marcel a démontré que le développement de proximité est possible par la mise en place d’une auto-gestion par les populations elles-mêmes de tout ce qui a attrait à leur épanouissement et à leur bien-être.
Un panel organisé sur l’œuvre de Zadi Kessy Marcel a permis aux invités du Didiga Festival de s’imprégner des réalisations de Marcel Zadi Kessy, sous l’impulsion visionnaire de qui, Yacolidabouo constitue aujourd’hui un village-école, où depuis plusieurs décennies les populations gèrent elles mêmes tout ce qui est lié à la santé, l’hygiène, l’éducation, la gestion foncière etc. Selon le Chef du village de Yacolidabouo, le Conseil de gestion dudit village enregistre à ce jour dans son compte plus de 450 millions de F CFA.
Que dire du banquet Bété, typiquement bio qui a permis aux festivaliers de s’imprégner du riche patrimoine culinaire du peuple Bété. Du « gbrogbro » (pate de gombo frais accompagné de riz local) au« trikiti » (sauce à base de feuille) en passant par la sauce asperge, la sauce noire aux champignons ; le « suôkô » (purée de banane plantain accompagnée de sauce d’amandes aux champignons noirs), la sauce graine au cœur de palmier, les festivaliers se sont léchés les babiches à souhait.
Comme pour confirmer la maxime ‘’les pieds dans la Culture et la tête dans le modernisme’’, l’honneur est revenu au mythique groupe Zouglou Magic Système de clore ce festival avec un concert exceptionnel dont seuls les quatre Gaou Magiciens ont le secret. A ce concert, outre le commissaire général du Didiga Festival Eugène Zadi, ont pris part plusieurs personnalités dont le ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi, par ailleurs président du Conseil régional de la NAWA et fils de la région.
Après un festival aussi chargé, le comité d’organisation n’aurait pu laisser ses convives retournés sans avoir au préalable fait l’expérience du ‘’riz couché’’, véritable culte en pays Bété, symbolisant le petit déjeuner convivial en famille avant de vaquer aux travaux champêtres. Après un week-end de festival aussi enrichi, que dire de plus, si ce n’est d’appeler de ses vœux la troisième édition du Didiga Festival, qui nous l’espérons sera tout aussi exquise sinon meilleure que la seconde, à en croire Leah Muriel Guigui, la Responsable du Comité d’Organisation du Didiga Festival.
"satisfaite’’ de l’organisation de la seconde édition du Didiga Festival, pour lequel les attentes et défis étaient nombreux, Leah Muriel Guigui s’est félicitée de la dimension ‘’internationale’’ qu’a pris le Festival avec la présence sur cette deuxième édition du mythique groupe de renommée internationale Magic Système qui fait la fierté de l’Afrique. Mais également du nombre des festivaliers qui va croissant. Pour l’édition 2018 du Didiga Festival c’est environ 5000 festivaliers enregistrés.
Elisée B.
Si le point culminant de cette édition est assurément le concert haut en couleurs et en sons offert par l’invité spécial, le mythique groupe Zouglou Magic Système, il reste indéniable que la plupart des invités de ce festival sont retournés avec une connaissance plus approfondie de la riche culture Bété.
Pour la première journée de ce festival, les invités ont eu droit à du ‘’Tohourou’’, genre oratoire Bété qui est une poésie faite de chants emblématiques du pays Bété; les troupes venues des départements de Guibéroua et de Gagnoa ont gratifié le public de pas de danses très enlevés suscitant des applaudissements et de l’hystérie dans la foule. Le mercure va davantage monter quand prendra place sur la scène du centre culturel Zadi Zaourou, celui qui jadis fut le disciple du professeur Bernard Zadi Zaourou, et qui reste à ce jour l’un des plus grand, sinon le plus grand poète en pays Bété. Sa déclamation poétique a plongé le public dans une atmosphère tantôt de mélancolie, tantôt de joie et parfois même de pleurs ou de rire. Du témoignage qui suivra cette prestation, l’on retiendra que Zadi Zaourou fut un adepte passionné de cet art, qu’il pratiquait avec aisance.
La journée du samedi 24 mars a été marquée par un panel scientifique animé par les professeurs Seri Bally et Ziki Koléa sur l’union et l’unité, des valeurs reconnues au peuple Bété. Abordant la thématique du ‘’ cheminer ensemble’’, qui est différente de ‘’marcher ensemble’’, le professeur Sery Bailly va tenir le public en haleine avec la grande intelligence et l’éloquence qu’on lui reconnaît. Toute chose qui a fait dire à A’Salfo, le leader de Magic Système son regret de n’avoir pas connu le professeur Zadi Zaourou quand celui-ci occupait les fonctions de ministre de la Culture. ‘’la destination est différente du terminus’’, cette assertion de cet intellectuel émérite figurera sur le prochain album de Magic Système, a promis A’Salfo.
La visite de la Radio et de l’hôpital de Yacolidabouo ont permis aux invités du Didiga Festival d’apprécier l’impact du management de Zadi Kessy Marcel sur la population et ce village aux allures de ville moderne. Le frère aîné d’Eugène Zadi l’initiateur du Didiga Festival, est considéré par son village comme le père de la ‘’révolution’’ de Yacolidabouo.
Zadi Kessy Marcel a eu droit à l’hommage du Directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, Jean Marie Somet. Grâce à son œuvre immense au sein de sa communauté de Yacolidabouo, Zadi KESSY Marcel a démontré que le développement de proximité est possible par la mise en place d’une auto-gestion par les populations elles-mêmes de tout ce qui a attrait à leur épanouissement et à leur bien-être.
Un panel organisé sur l’œuvre de Zadi Kessy Marcel a permis aux invités du Didiga Festival de s’imprégner des réalisations de Marcel Zadi Kessy, sous l’impulsion visionnaire de qui, Yacolidabouo constitue aujourd’hui un village-école, où depuis plusieurs décennies les populations gèrent elles mêmes tout ce qui est lié à la santé, l’hygiène, l’éducation, la gestion foncière etc. Selon le Chef du village de Yacolidabouo, le Conseil de gestion dudit village enregistre à ce jour dans son compte plus de 450 millions de F CFA.
Que dire du banquet Bété, typiquement bio qui a permis aux festivaliers de s’imprégner du riche patrimoine culinaire du peuple Bété. Du « gbrogbro » (pate de gombo frais accompagné de riz local) au« trikiti » (sauce à base de feuille) en passant par la sauce asperge, la sauce noire aux champignons ; le « suôkô » (purée de banane plantain accompagnée de sauce d’amandes aux champignons noirs), la sauce graine au cœur de palmier, les festivaliers se sont léchés les babiches à souhait.
Comme pour confirmer la maxime ‘’les pieds dans la Culture et la tête dans le modernisme’’, l’honneur est revenu au mythique groupe Zouglou Magic Système de clore ce festival avec un concert exceptionnel dont seuls les quatre Gaou Magiciens ont le secret. A ce concert, outre le commissaire général du Didiga Festival Eugène Zadi, ont pris part plusieurs personnalités dont le ministre des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi, par ailleurs président du Conseil régional de la NAWA et fils de la région.
Après un festival aussi chargé, le comité d’organisation n’aurait pu laisser ses convives retournés sans avoir au préalable fait l’expérience du ‘’riz couché’’, véritable culte en pays Bété, symbolisant le petit déjeuner convivial en famille avant de vaquer aux travaux champêtres. Après un week-end de festival aussi enrichi, que dire de plus, si ce n’est d’appeler de ses vœux la troisième édition du Didiga Festival, qui nous l’espérons sera tout aussi exquise sinon meilleure que la seconde, à en croire Leah Muriel Guigui, la Responsable du Comité d’Organisation du Didiga Festival.
"satisfaite’’ de l’organisation de la seconde édition du Didiga Festival, pour lequel les attentes et défis étaient nombreux, Leah Muriel Guigui s’est félicitée de la dimension ‘’internationale’’ qu’a pris le Festival avec la présence sur cette deuxième édition du mythique groupe de renommée internationale Magic Système qui fait la fierté de l’Afrique. Mais également du nombre des festivaliers qui va croissant. Pour l’édition 2018 du Didiga Festival c’est environ 5000 festivaliers enregistrés.
Elisée B.
