Ce 30 avril, le palais de la culture de Treichville abritera la sortie officielle de « Kamissa », un film réalisé par l’acteur ivoirien Guy Kalou, passé derrière la caméra pour traiter au cinéma, le phénomène des Grossesses en Milieu Scolaire (GMS), devenues un véritable fléau en Côte d’Ivoire.
« C’est mon premier film en tant que réalisateur et c’est sur les Grossesses en Milieu Scolaire. J’avais espéré me lancer dans la réalisation, mais j’ai attendu huit bonnes années avant de le faire. Pourquoi les GMS ? Il y a l’amour et le capital sympathie nés entre moi et les lycéennes ce qui m’a certainement emmené à prendre ce combat personnellement. Je m’engage aussi pour les GMS car ces filles m’ont tout donné et le phénomène est rongeur dans un silence effrayant et prédateur de beaucoup d’avenir » explique le nouveau réalisateur dans une interview accordée à Abidjan.net.
Ce film est inspiré de faits réels révèle-t-il en se plaçant désormais comme le défenseur de ces jeunes filles victimes. « Les Grossesses en milieu scolaire ont plusieurs causes qui constituent les principaux tableaux du film, notamment la démission des parents, le niveau de l’encadrement à l’école et le volet relatif à l’autorité publique. Il y a une cassure entre les parents et les encadreurs, chacun rejette la faute sur l’autre. Il faut établir un pont entre la famille et le milieu scolaire pour lutter efficacement contre le phénomène » déplore-t-il.
Le film, d’une durée de 2h15 termine néanmoins sur une note tragique (attention spoiler), le réalisateur justifie : « Toutes les conditions étaient réunies pour qu’elle y reste. Même si ça ne se dit pas souvent, beaucoup de jeunes filles meurent en silence à cause du regard des autres comme décrit dans le film »
Poursuivant, il soutient que « l’africain réagit très souvent quand il est heurté. En tant que cinéaste, il fallait faire un film pour la population qui allait faire bouger les choses. »
L’équipe de tournage a joué avec des acteurs ayant la bonne tranche d’âge, avec une promo de jeunes acteurs de l’ESCA, dont est tirée l’actrice principale Marie Hélène Andrée Gbato et d’autres profils venus de l’extérieur.
Le film a été tourné à Abidjan et Yamoussoukro sur 63 jours à partir d’août 2017. Cependant, il a fallu six bons mois depuis le tournage jusqu’au montage pour faire sortir le film.
Après le lancement, il y aura une caravane qui va sillonner le pays ; les 4,5 et 6 mai au centre culturel de Korhogo, les 11,12 et 13 à Bouaké et les 18,19 et 20 mai à Yamoussoukro.
Il y aura quelques zones à Abidjan durant les vacances avant d’attaquer certaines villes comme Abengourou, San-Pedro, etc… durant la rentrée scolaire.
« C’est avec beaucoup d’émotions que j’ai travaillé en tant que réalisateur sur ce film. J’ai pu voir le fruit-parlant des jeunes acteurs- de notre travail de ces dernières années. Cependant c’est un gros défi car on apprécie ce que je fais en tant qu’acteur, mais serait-ce le cas en tant que réalisateur ? Si je me loupe, ça sera un coup, mais si c’était à refaire, je le referais »
« Kamissa », le film, sera présenté en même temps que « Kamissa » le roman, écrit par son épouse, Victoire Kalou. Il explique : « J’ai commandé le scénario avec elle (sa femme). C’est arrivé à un moment de l’écriture que lui est venue l’idée du livre car elle était satisfaite de ce qu’elle écrivait. Mais le roman est plus accompli que le film. Les fans qui viendront voir le film devront donc se procurer le roman pour découvrir d’autres choses encore plus intéressantes. »
Si "Kamissa" est le premier film de Guy Kalou en tant que réalisateur, c’est son 3ème en qualité de producteur.
P. R.
« C’est mon premier film en tant que réalisateur et c’est sur les Grossesses en Milieu Scolaire. J’avais espéré me lancer dans la réalisation, mais j’ai attendu huit bonnes années avant de le faire. Pourquoi les GMS ? Il y a l’amour et le capital sympathie nés entre moi et les lycéennes ce qui m’a certainement emmené à prendre ce combat personnellement. Je m’engage aussi pour les GMS car ces filles m’ont tout donné et le phénomène est rongeur dans un silence effrayant et prédateur de beaucoup d’avenir » explique le nouveau réalisateur dans une interview accordée à Abidjan.net.
Ce film est inspiré de faits réels révèle-t-il en se plaçant désormais comme le défenseur de ces jeunes filles victimes. « Les Grossesses en milieu scolaire ont plusieurs causes qui constituent les principaux tableaux du film, notamment la démission des parents, le niveau de l’encadrement à l’école et le volet relatif à l’autorité publique. Il y a une cassure entre les parents et les encadreurs, chacun rejette la faute sur l’autre. Il faut établir un pont entre la famille et le milieu scolaire pour lutter efficacement contre le phénomène » déplore-t-il.
Le film, d’une durée de 2h15 termine néanmoins sur une note tragique (attention spoiler), le réalisateur justifie : « Toutes les conditions étaient réunies pour qu’elle y reste. Même si ça ne se dit pas souvent, beaucoup de jeunes filles meurent en silence à cause du regard des autres comme décrit dans le film »
Poursuivant, il soutient que « l’africain réagit très souvent quand il est heurté. En tant que cinéaste, il fallait faire un film pour la population qui allait faire bouger les choses. »
L’équipe de tournage a joué avec des acteurs ayant la bonne tranche d’âge, avec une promo de jeunes acteurs de l’ESCA, dont est tirée l’actrice principale Marie Hélène Andrée Gbato et d’autres profils venus de l’extérieur.
Le film a été tourné à Abidjan et Yamoussoukro sur 63 jours à partir d’août 2017. Cependant, il a fallu six bons mois depuis le tournage jusqu’au montage pour faire sortir le film.
Après le lancement, il y aura une caravane qui va sillonner le pays ; les 4,5 et 6 mai au centre culturel de Korhogo, les 11,12 et 13 à Bouaké et les 18,19 et 20 mai à Yamoussoukro.
Il y aura quelques zones à Abidjan durant les vacances avant d’attaquer certaines villes comme Abengourou, San-Pedro, etc… durant la rentrée scolaire.
« C’est avec beaucoup d’émotions que j’ai travaillé en tant que réalisateur sur ce film. J’ai pu voir le fruit-parlant des jeunes acteurs- de notre travail de ces dernières années. Cependant c’est un gros défi car on apprécie ce que je fais en tant qu’acteur, mais serait-ce le cas en tant que réalisateur ? Si je me loupe, ça sera un coup, mais si c’était à refaire, je le referais »
« Kamissa », le film, sera présenté en même temps que « Kamissa » le roman, écrit par son épouse, Victoire Kalou. Il explique : « J’ai commandé le scénario avec elle (sa femme). C’est arrivé à un moment de l’écriture que lui est venue l’idée du livre car elle était satisfaite de ce qu’elle écrivait. Mais le roman est plus accompli que le film. Les fans qui viendront voir le film devront donc se procurer le roman pour découvrir d’autres choses encore plus intéressantes. »
Si "Kamissa" est le premier film de Guy Kalou en tant que réalisateur, c’est son 3ème en qualité de producteur.
P. R.