Abidjan - La contrebande vers les pays voisins de noix de cajou de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, est due à un déficit de prix rénumérateurs aux planteurs, a dénoncé lundi un responsable de la filière.
"L'Etat ne fixe pas le prix qu'il faut aux producteurs. le bon prix", a accusé Mamoudou Méïté, le secrétaire général de la Fédération internationale pour la filière du cajou (Filcajou), organisation syndicale regroupant le tiers des producteurs.
"Le prix fixé en 2018 aux planteurs ivoiriens de noix de cajou est de 500 francs CFA (0,76 euro) alors que le produit est acheté à 1.000 francs CFA (1,52 euro) au Ghana et près de 900 francs CFA (1,37 euro) au Burkina" qui n'est pas un pays producteur, a déploré M. Méïté.
Pour lui, "la fuite de la production a été massive en 2017. On assiste à une porosité sans précédent en terme de commercialisation de l'anacarde vers la Guinée, le Mali et le Burkina Faso".
La Filcajou exige un blocage de la production jusqu'à l'application du prix de 1.000 francs CFA le kilo.
Jeudi, la Côte d'Ivoire a renforcé son arsenal juridique pour lutter contre la contrebande de produits agricoles, notamment le cacao et la noix de cajou, qui font l'objet de spéculations.
Une loi punissant jusqu'à 10 ans de prison, 50 millions de francs CFA (75.000 euros) "quiconque directement ou par personne interposée écoule, vend, stocke, exporte, distribue hors des frontières (...) les produits agricoles dont l'exportation est soumise à agrément" a été édoptée.
Pour l'anacarde, les quantités détournées seraient de "20.000 à 50.000 tonnes, qui feraient perdre à l'Etat et aux structures de la filière entre 3,1 et 7,8 milliards de francs CFA" (4,5 à 12 millions d'euros), selon un rapport interne du gouvernement, dont l'AFP s'est procuré une copie.
Le secteur ivoirien de l'anacarde compte 250.000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives et emploie 1,5 million de personnes, directement ou indirectement.
L'amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, alors que la résine contenue dans sa coque a divers usages industriels. Les amandes sont prisées et consommées sur tous les continents: en hiver dans les pays tempérés, et dans les pays musulmans pendant le mois du ramadan.
La noix de cajou brute est exportée vers l'Inde, le Vietnam et le Brésil qui abritent des industries de transformation. Les principaux pays consommateurs sont l'Inde, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, les Emirats Arabes unis et l'Australie.
ck/jh
"L'Etat ne fixe pas le prix qu'il faut aux producteurs. le bon prix", a accusé Mamoudou Méïté, le secrétaire général de la Fédération internationale pour la filière du cajou (Filcajou), organisation syndicale regroupant le tiers des producteurs.
"Le prix fixé en 2018 aux planteurs ivoiriens de noix de cajou est de 500 francs CFA (0,76 euro) alors que le produit est acheté à 1.000 francs CFA (1,52 euro) au Ghana et près de 900 francs CFA (1,37 euro) au Burkina" qui n'est pas un pays producteur, a déploré M. Méïté.
Pour lui, "la fuite de la production a été massive en 2017. On assiste à une porosité sans précédent en terme de commercialisation de l'anacarde vers la Guinée, le Mali et le Burkina Faso".
La Filcajou exige un blocage de la production jusqu'à l'application du prix de 1.000 francs CFA le kilo.
Jeudi, la Côte d'Ivoire a renforcé son arsenal juridique pour lutter contre la contrebande de produits agricoles, notamment le cacao et la noix de cajou, qui font l'objet de spéculations.
Une loi punissant jusqu'à 10 ans de prison, 50 millions de francs CFA (75.000 euros) "quiconque directement ou par personne interposée écoule, vend, stocke, exporte, distribue hors des frontières (...) les produits agricoles dont l'exportation est soumise à agrément" a été édoptée.
Pour l'anacarde, les quantités détournées seraient de "20.000 à 50.000 tonnes, qui feraient perdre à l'Etat et aux structures de la filière entre 3,1 et 7,8 milliards de francs CFA" (4,5 à 12 millions d'euros), selon un rapport interne du gouvernement, dont l'AFP s'est procuré une copie.
Le secteur ivoirien de l'anacarde compte 250.000 producteurs regroupés dans une vingtaine de coopératives et emploie 1,5 million de personnes, directement ou indirectement.
L'amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques, alors que la résine contenue dans sa coque a divers usages industriels. Les amandes sont prisées et consommées sur tous les continents: en hiver dans les pays tempérés, et dans les pays musulmans pendant le mois du ramadan.
La noix de cajou brute est exportée vers l'Inde, le Vietnam et le Brésil qui abritent des industries de transformation. Les principaux pays consommateurs sont l'Inde, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine, les Emirats Arabes unis et l'Australie.
ck/jh