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Société Publié le vendredi 1 juin 2018 | AIP

Les conséquences de la fuite de l’anacarde vers les pays limitrophes expliquées à la population de Bondoukou

Bondoukou– Le directeur commercial du Conseil coton anacarde, Doumbia Mamadou a expliqué, jeudi, à la population de Bondoukou, notamment les acteurs de la filière de la noix de cajou, les pertes économiques relatives à la la fuite de ce produit vers les pays limitrophes.

En tournée de sensibilisation sur la qualité de la noix de cajou dans la localité, Doumbia Mamadou a indiqué que ce trafic illicite est lourdement préjudiciable pour l’Etat, la filière et les collectivités locales car, selon lui, cette pratique entraine des pertes fiscales et parafiscales et l’impossibilité de réaliser des projets socio-économiques.

Le directeur commercial a expliqué que ces recettes fiscales, engrangées par l’Etat, permettent de mettre en œuvre le développement, notamment les constructions de routes, écoles, hôpitaux et autres infrastructures socio-économiques bénéficiaires à toute la population.

« Ce sont les recettes parafiscales obtenues grâce aux prélèvements dans la filière anacarde qui permettent d’encadrer les acteurs de la filière et de mettre à la disposition des acteurs, les sacs brousse », a-t-il expliqué.

M. Doumbia a fait savoir que la fuite des produits fait perdre des recettes importantes qui mettent en danger le développement de l’Etat et la mise en œuvre de la réforme. Il a rappelé les deux notes prises par le Conseil pour lutter contre ce fléau.

Il s’agit notamment de l’imposition d’un sens au produit qui doit désormais partir des plantations vers les ports et les unités de transformation ainsi que la fermeture des magasins de collecte qui jouxtent la frontière. Autre décision prise, la modalité des répartitions des ventes des produits saisis avec l’intéressement des agents impliqués dans la saisie.

Selon les statistiques de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (ARECA), la fuite de la production ivoirienne de noix de cajou vers les pays limitrophes porte sur plus de 50 000 tonnes. On estime à plus de 17 milliards de francs CFA, la perte financière enregistrée en 2017 par l’économie nationale du fait de cette fuite.


zaar/fmo
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