Lekré Lorgn Badra Ali Cissé, président des ‘’Eb-Ebu Basl’’, Haute autorité coutumière pour le peuple Adjoukrou de Dabou explique la crise qui secoue la tenue de la 2ème édition du Yaye festival, prévue du 16 au 21 juillet 2018 à Dabou.
Pourquoi y’a t-il des problèmes autour du Yaye Festival…
En ce qui concerne le problème né autour du Yaye festival, nous avons été saisis par le jeune Lath Meless. Vous savez bien qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. Lath Meless Cébastien, c'est lui qui a créé le projet, il a créé son Ong. Il en est le responsable. Dommage ! Il fallait déclarer de façon administrative le Yaye partout où besoin est là. Donc, il est allé à la mairie de Dabou où il s’est trouvé qu’il y’a des gens capables de détourner son projet. C’est ceux-là, à commencer par le maire et son associé. Tout ça, c’est le même groupe. Les Obodjrou-Afokr ( génération des Essis Emmanuel). C'est à la mairie que le projet a été détourné. Quand le problème a surgi, le jeune Lath est venu nous saisir. Les Obodjrou, étaient tous venus et nous leur avons dit ce qu'il fallait faire pour ramener la paix. Ils nous ont dit qu’ils ont compris, et ils ont même payé l'amende que nous leur avons infligée. Nous en détenons les preuves. Quand ils sont partis, ils ont tout foulé au pied et ils ont organisé la 1ère édition du ‘’Yaye Festival’’ en leur nom, en excluant le propriétaire qui est Lath Meless Cébastien. En faisant aussi de fausses déclarations qui ne leur donnent aucun droit sur le peuple Adjoukrou dont ils n’ont pas un seul instant de droit, parce qu'ils ne sont pas encore reconnus par le peuple Adjoukrou. Le problème demeure et la vérité triomphera toujours sur le mensonge.
Les Essis disent qu'ils sont venus vous voir, vous leur avez donné votre bénédiction. C'est au vu de tout cela, qu'ils ont effectué le lancement de la 2e à Abidjan...
Non ! Pour la 2ème édition, moi-même qui suis le président de la Haute autorité coutumière, les Essis ne m'ont adressé un courrier que le jour-J du lancement. Voici des gens qui magouillent partout. Et il fallait que moi je déplace les Eb-Ebou (Ndlr : génération de la haute autorité coutumière) pour aller dans l'hôtel de Pako à 12h. Là, ils ont invité des chefs de village qui n'ont pas la même trempe que nous pour qu'on déjeune ensemble. D'habitude quand nous allons à Abidjan, ce sont eux qui payent nos frais de transport. Donc, pour eux c'était une occasion pour nous tromper. Ce sont de jeunes gens. Même si on est riche, garde ta richesse chez toi. On ne déplace pas un Eb-Ebou quand on veut, même si on est riche. Nous n'avons pas voulu partir, ils m'ont apporté la somme de 20.000Fcfa pour pouvoir regrouper les Eb-Ebou et nous traquer. J'ai refusé les 20.000Fcfa et je leur ai dit qu'on ne prend pas un Eb-Ebou de vitesse. Et puis je leur ai demandé ce qu’ils voulaient organiser. Ils m'ont dit que c’est la 2ème édition du festival. Je leur ai répondu : ‘‘nous ne sommes pas concernés. La dernière fois, nous vous avons avertis, cette fois-ci, nous n'allons pas cautionner’’. Entre temps, ils sont passés en catimini pour appeler quelques Eb-Ebou individuellement sans passer par la voie normale. Voilà des gens qui ne vivent pas dans la normalité.
N'est-ce pas la force de l'argent contre celle de la coutume ?
Ce qu'ils font, a un sens. Les Essis sont allés se déclarer comme les gérants du peuple Adjoukrou. En rassemblant la foule, les gens croient que ce sont les Essis qui détiennent le pouvoir coutumier. Le directeur du CEPICI, Emmanuel Essis Esmel et son équipe ne font que créer la division aujourd'hui. Le peuple Adjoukrou a trop souffert et nous sommes en train de redynamiser la cohésion sociale. Mais, eux, ils font tout pour nous diviser. Il faut que le Premier ministre fasse attention. Il est aussi responsable d'un grand parti politique. Mais, ce ne sont pas les Essis qui vont changer la vie des Adjoukrou. Lath Meless Sébastien a tous les documents et ils sont venus les lui arracher. J'entends des voix qui disent qu'ils vont lui remettre de l'argent. On ne peut pas tout avoir avec de l'argent.
À vous entendre, la 2e édition du Yaye Festival n'aura plus lieu...
Pendant la crise postélectorale, il y avait la division dans certaines localités mais à Dabou, mais nous avons instauré la paix. Notre mission de responsables du peuple Adjoukrou, nous emmène à éviter le pire. Notre mission de Us et de coutumes est de créer la paix et d’éviter le scandale, le pire. Vu ce qu’ils sont en train de faire, nous savons ce que cela peut créer demain. Donc, nous demandons aux ‘’Bodjl ‘’ et au parrain de suspendre l’édition 2018 du Yaye jusqu’à ce que la vérité soit établie. Et on verra exactement qui doit faire cela avec le consentement de tous pour la paix et le bien de Leboutou.
Réalisée par M. Ouattara
Pourquoi y’a t-il des problèmes autour du Yaye Festival…
En ce qui concerne le problème né autour du Yaye festival, nous avons été saisis par le jeune Lath Meless. Vous savez bien qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. Lath Meless Cébastien, c'est lui qui a créé le projet, il a créé son Ong. Il en est le responsable. Dommage ! Il fallait déclarer de façon administrative le Yaye partout où besoin est là. Donc, il est allé à la mairie de Dabou où il s’est trouvé qu’il y’a des gens capables de détourner son projet. C’est ceux-là, à commencer par le maire et son associé. Tout ça, c’est le même groupe. Les Obodjrou-Afokr ( génération des Essis Emmanuel). C'est à la mairie que le projet a été détourné. Quand le problème a surgi, le jeune Lath est venu nous saisir. Les Obodjrou, étaient tous venus et nous leur avons dit ce qu'il fallait faire pour ramener la paix. Ils nous ont dit qu’ils ont compris, et ils ont même payé l'amende que nous leur avons infligée. Nous en détenons les preuves. Quand ils sont partis, ils ont tout foulé au pied et ils ont organisé la 1ère édition du ‘’Yaye Festival’’ en leur nom, en excluant le propriétaire qui est Lath Meless Cébastien. En faisant aussi de fausses déclarations qui ne leur donnent aucun droit sur le peuple Adjoukrou dont ils n’ont pas un seul instant de droit, parce qu'ils ne sont pas encore reconnus par le peuple Adjoukrou. Le problème demeure et la vérité triomphera toujours sur le mensonge.
Les Essis disent qu'ils sont venus vous voir, vous leur avez donné votre bénédiction. C'est au vu de tout cela, qu'ils ont effectué le lancement de la 2e à Abidjan...
Non ! Pour la 2ème édition, moi-même qui suis le président de la Haute autorité coutumière, les Essis ne m'ont adressé un courrier que le jour-J du lancement. Voici des gens qui magouillent partout. Et il fallait que moi je déplace les Eb-Ebou (Ndlr : génération de la haute autorité coutumière) pour aller dans l'hôtel de Pako à 12h. Là, ils ont invité des chefs de village qui n'ont pas la même trempe que nous pour qu'on déjeune ensemble. D'habitude quand nous allons à Abidjan, ce sont eux qui payent nos frais de transport. Donc, pour eux c'était une occasion pour nous tromper. Ce sont de jeunes gens. Même si on est riche, garde ta richesse chez toi. On ne déplace pas un Eb-Ebou quand on veut, même si on est riche. Nous n'avons pas voulu partir, ils m'ont apporté la somme de 20.000Fcfa pour pouvoir regrouper les Eb-Ebou et nous traquer. J'ai refusé les 20.000Fcfa et je leur ai dit qu'on ne prend pas un Eb-Ebou de vitesse. Et puis je leur ai demandé ce qu’ils voulaient organiser. Ils m'ont dit que c’est la 2ème édition du festival. Je leur ai répondu : ‘‘nous ne sommes pas concernés. La dernière fois, nous vous avons avertis, cette fois-ci, nous n'allons pas cautionner’’. Entre temps, ils sont passés en catimini pour appeler quelques Eb-Ebou individuellement sans passer par la voie normale. Voilà des gens qui ne vivent pas dans la normalité.
N'est-ce pas la force de l'argent contre celle de la coutume ?
Ce qu'ils font, a un sens. Les Essis sont allés se déclarer comme les gérants du peuple Adjoukrou. En rassemblant la foule, les gens croient que ce sont les Essis qui détiennent le pouvoir coutumier. Le directeur du CEPICI, Emmanuel Essis Esmel et son équipe ne font que créer la division aujourd'hui. Le peuple Adjoukrou a trop souffert et nous sommes en train de redynamiser la cohésion sociale. Mais, eux, ils font tout pour nous diviser. Il faut que le Premier ministre fasse attention. Il est aussi responsable d'un grand parti politique. Mais, ce ne sont pas les Essis qui vont changer la vie des Adjoukrou. Lath Meless Sébastien a tous les documents et ils sont venus les lui arracher. J'entends des voix qui disent qu'ils vont lui remettre de l'argent. On ne peut pas tout avoir avec de l'argent.
À vous entendre, la 2e édition du Yaye Festival n'aura plus lieu...
Pendant la crise postélectorale, il y avait la division dans certaines localités mais à Dabou, mais nous avons instauré la paix. Notre mission de responsables du peuple Adjoukrou, nous emmène à éviter le pire. Notre mission de Us et de coutumes est de créer la paix et d’éviter le scandale, le pire. Vu ce qu’ils sont en train de faire, nous savons ce que cela peut créer demain. Donc, nous demandons aux ‘’Bodjl ‘’ et au parrain de suspendre l’édition 2018 du Yaye jusqu’à ce que la vérité soit établie. Et on verra exactement qui doit faire cela avec le consentement de tous pour la paix et le bien de Leboutou.
Réalisée par M. Ouattara