La Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) a réuni, le 31 juillet 2018, à Abidjan-Cocody, au Cerap, des experts au cours d’un panel sur le thème central « La décentralisation : quel bilan ? ». Selon la présidente de la CNDHCI, Namizata Sangaré, la décentralisation exige de l’Etat d’importantes ressources, de nombreux savoir-faire et une participation citoyenne à la gestion de la collectivité. « Par rapport aux enjeux du développement, la décentralisation constitue aujourd’hui un processus irréversible dans l’organisation administrative de l’Etat », a affirmé-t-elle commenté. La présidente du Cndhci, par ailleurs a relevé que ce panel offre l’opportunité de jeter un regard sur la décentralisation surtout au moment où les élections municipales et locales sont prévues le 13 octobre 2018. Et d’ajouter qu’il : « vise à informer les participants sur les acquis au niveau des communes, des départements et des districts sur leur limite, la contribution des citoyens à la gestion de leurs cités et les perspectives de la décentralisation en Côte d’Ivoire ».
Dans sa communication qui a porté sur le sous-thème « Décentralisation et développement local : « Les collectivités territoriales dans le développement en Côte d’Ivoire », André Sohou, chargé de la décentralisation et de l’accompagnement des collectivités territoriales de l’Ardci a fait remarquer que l’administration ivoirienne à une attirance vers la centralisation et une volonté de décentralisation. Ce qui, dira-t-il est traduit par l’article 1 de la Loi N0 2014-451 du 5 août 2014. La décentralisation, a-t-il expliqué, consiste pour l’Etat à transférer à des organes élus des compétences qu’ils exercent sur leur ressort territorial.
Selon lui, la Côte d’Ivoire s’est engagée dès son accession à l’indépendance dans une politique consistant à "gouverner de loin mais à administrer de près" par la décentralisation. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 201 communes, 31 régions et 2 districts autonomes. Pour M Sohou, l’Etat doit accompagner les collectivités territoriales à l’autonomie et ne devra pas s’ériger en obstacle de développement local. En ce qui concerne le bilan de la décentralisation, il a estimé que beaucoup a été fait et que beaucoup reste encore à faire. « Le taux de scolarité élevé en Côte d’Ivoire est à mettre à l’actif des collectivités territoriales tout comme la multiplication des centres de santé à l’intérieur du pays », a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, Dr Christophe Kouamé s’est prononcé sur le sous-thème « La décentralisation, Gouvernance locale et Développement local au travers d’une approche territoriale ». Il s’est appesanti sur la participation du citoyen à la gestion des collectivités territoriales. « Les citoyens sont rarement interrogés par leurs conseillers sur leurs besoins ou initiatives et les stratégies qu’ils souhaitent voir mettre en œuvre pour le développement de leurs collectivités », a-t-il dénoncé. Il a souligné que les citoyens, les organisations de la société civile font l’objet de peu d’appui et de formation pour leur permettre de comprendre leurs droits et devoirs. Toute chose qui ne leur permet pas de prendre part aux processus, et d’exiger le compte-rendu des actions mises en œuvre par leurs élus. « La qualité, la continuité et l’efficacité du service public local commande la mise en place d’une fonction publique locale appropriée. Il s’agira d’assurer la sécurité juridique et sociale d’agents permanents, bénéficiaires d’une formation adéquate pour conduire le développement local. Il faut soustraire les agents des collectivités aux pressions, menaces et incertitudes politiques », a proposé le second panéliste.
Initialement prévu pour accueillir quatre panélistes, cette rencontre s’est limitée à ces deux interventions. Les deux autres communications relatives à « La décentralisation : quel bilan en Côte d’Ivoire ? » et « Le processus de décentralisation en Côte d’Ivoire : quelles stratégies de planification des activités des Conseillers municipaux pour un développement participatif réussi ? » n’ont pu avoir lieu en raison l’absence des communicateurs annoncés.
Dans sa communication qui a porté sur le sous-thème « Décentralisation et développement local : « Les collectivités territoriales dans le développement en Côte d’Ivoire », André Sohou, chargé de la décentralisation et de l’accompagnement des collectivités territoriales de l’Ardci a fait remarquer que l’administration ivoirienne à une attirance vers la centralisation et une volonté de décentralisation. Ce qui, dira-t-il est traduit par l’article 1 de la Loi N0 2014-451 du 5 août 2014. La décentralisation, a-t-il expliqué, consiste pour l’Etat à transférer à des organes élus des compétences qu’ils exercent sur leur ressort territorial.
Selon lui, la Côte d’Ivoire s’est engagée dès son accession à l’indépendance dans une politique consistant à "gouverner de loin mais à administrer de près" par la décentralisation. La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 201 communes, 31 régions et 2 districts autonomes. Pour M Sohou, l’Etat doit accompagner les collectivités territoriales à l’autonomie et ne devra pas s’ériger en obstacle de développement local. En ce qui concerne le bilan de la décentralisation, il a estimé que beaucoup a été fait et que beaucoup reste encore à faire. « Le taux de scolarité élevé en Côte d’Ivoire est à mettre à l’actif des collectivités territoriales tout comme la multiplication des centres de santé à l’intérieur du pays », a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, Dr Christophe Kouamé s’est prononcé sur le sous-thème « La décentralisation, Gouvernance locale et Développement local au travers d’une approche territoriale ». Il s’est appesanti sur la participation du citoyen à la gestion des collectivités territoriales. « Les citoyens sont rarement interrogés par leurs conseillers sur leurs besoins ou initiatives et les stratégies qu’ils souhaitent voir mettre en œuvre pour le développement de leurs collectivités », a-t-il dénoncé. Il a souligné que les citoyens, les organisations de la société civile font l’objet de peu d’appui et de formation pour leur permettre de comprendre leurs droits et devoirs. Toute chose qui ne leur permet pas de prendre part aux processus, et d’exiger le compte-rendu des actions mises en œuvre par leurs élus. « La qualité, la continuité et l’efficacité du service public local commande la mise en place d’une fonction publique locale appropriée. Il s’agira d’assurer la sécurité juridique et sociale d’agents permanents, bénéficiaires d’une formation adéquate pour conduire le développement local. Il faut soustraire les agents des collectivités aux pressions, menaces et incertitudes politiques », a proposé le second panéliste.
Initialement prévu pour accueillir quatre panélistes, cette rencontre s’est limitée à ces deux interventions. Les deux autres communications relatives à « La décentralisation : quel bilan en Côte d’Ivoire ? » et « Le processus de décentralisation en Côte d’Ivoire : quelles stratégies de planification des activités des Conseillers municipaux pour un développement participatif réussi ? » n’ont pu avoir lieu en raison l’absence des communicateurs annoncés.