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Société Publié le dimanche 30 septembre 2018 | Abidjan.net

Après la libération de Simone Gbagbo : ‘’Cette amnistie n’est valable qu’en Côte d’Ivoire’’ selon Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI

© Abidjan.net Par Anon D
Les populations de Gagnoa au domicile de l`ex première dame Simone Gbagbo
Les populations de Gagnoa avec à leur tête plusieurs cadres dont Guikahué et Djédjé Bagnon apportent leur soutien à Simone Gbagbo, ce jeudi 30 aout 2018.
La Cour pénale internationale (CPI) ne démord pas dans sa volonté de traduire l’ex-Première dame devant cette juridiction. À en croire Fadi El Abdallah, porte-parole de la CPI, l’amnistie, accordée à l’ex-première dame Simone Gbagbo n’entrave en rien la procédure enclenchée.

« Les amnisties ne sont pas opposables au Statut de Rome et au Droit international : elles sont valables au niveau national. La CPI pourra continuer des affaires mêmes s’il y a des amnisties au niveau national», a-t-il indiqué lors d’une rencontre avec des journalistes ivoiriens, vendredi 28 septembre 2018, au siège de la Cour, à La Haye, aux Pays-Bas.

Mais, faut-il le mentionner, pour le collège d’avocats qui constitue la défense de Simone Gbagbo, qui a prévu engager une procédure "en annulation" devant la juridiction internationale dans ce mois de septembre, à partir du moment où la justice nationale ivoirienne a bien fonctionné pour aboutir à la libération de Simone Gbagbo, la CPI devrait s’autosaisir pour annuler son mandat d’arrêt. Sur ce point, Fadi El Abdallah est formel : « c’est uniquement les juges – de la CPI- qui peuvent constater si la procédure nationale a été sérieuse ou pas. Sur cela, ils doivent obtenir des éléments de preuves, des documents officiels de la part des autorités ivoiriennes ». En attendant ces documents officiels de preuves, Simone Gbagbo est dans le viseur de la juridiction internationale basée à Scheveningen, à La Haye.

Pour rappel, le lundi 6 août 2018, à la veille de la célébration des 58 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président de la République Alassane Ouattara dans son discours à la nation a annoncé la signature, ce même jour, d’une ordonnance d’amnistie en faveur de 800 prisonniers de la crise post-électorale. L’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, les anciens ministres de la Construction Assoa Adou et de la Défense, Moïse Lida Kouassi, de hauts dignitaires du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo détenu à la CPI, figuraient au nombre des prisonniers amnistiés.


D.Tagro, envoyée spéciale à La Haye (Pays Bas)
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