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Politique Publié le jeudi 18 octobre 2018 | Partis Politiques

Municipale à Lakota : le candidat Samy Merhy va saisir la chambre administrative

© Partis Politiques Par DR
Samy Merhy, Maire sortant de la commune de Lakota dans le centre-ouest du pays
Maire sortant de la commune de Lakota dans le centre-ouest du pays, Samy Merhy ne reconnait pas les résultats des élections couplées municipales et régionales du samedi 13 octobre dernier. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le mercredi 17 octobre dernier au restaurant Jardin d’Eden à la Riviera 3 à Cocody. « Je considère que le vote n’a pas eu lieu à Lakota vu les conditions dans lesquelles, on s’était retrouvé. Je ne reconnais pas la victoire de mon adversaire et pour l’instant, je suis toujours le maire de Lakota », soutient-il. Pour le premier magistrat de la ville de Lakota, le scrutin du 13 octobre dernier s’est déroulé avec beaucoup d’irrégularités et de violences. La preuve, on a enregistré dans sa circonscription, un décès et de nombreux dégâts matériels. Au nombre de ceux-ci, il faut ajouter le car de M. Samy Meryi qui a été incendié. Depuis le jour vote à aujourd’hui, son chauffeur est aussi porté disparu. 14 urnes ont aussi été saccagées. « Le candidat Abdoulaye Kouyaté voulait nous faire endosser la responsabilité du décès d’Oumar Kéïta, 32 ans de nationalité malienne. Il a donc filmé le corps et il allait de bureau en bureau pour demander à voir notre représentant en disant que le candidat Samy Merhi a tué son représentant alors il va tuer ses représentants. Mes surveillants ont pris peur. A 14h, on n’était plus représenté dans les bureaux de vote. Sous les menaces, moi-même, j’ai dû quitter la ville à 15h. La Commission électorale indépendante (CEI) était aussi fermée. Informé, le ministre de l’intérieur m’a demandé de me retrouver au bureau du préfet avec le candidat Abdoulaye Kouyaté pour discuter. Vu l’insécurité qui régnait, on ne pouvait pas être présent », a-t-il déclaré.

Le conférencier a par ailleurs noté qu’il y a eu des tirs sur les agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) dont l’un des éléments a été blessé. Des machettes, des fusils, couteaux ont également été saisis et mis à la disposition de la police locale. On dénombre au moins huit individus interpellés. « Pour nous, il n’y a donc pas eu d’élection à Lakota car à 14h30, on était obligé de quitter la ville. Nos représentants n’étaient pas là. On n’était pas présent au dépouillement. On n’a signé aucun PV », a révélé le maire Sami Merhy. En l’état actuel de la situation, lui et camp ont soumis tous les dossiers à leur conseil qui se chargera de saisir la chambre administrative de la Cours Suprême pour annuler le vote à Lakota. « Le vote a été annulé dans certaines régions alors qu’il y a eu pire chez nous avec mort d’homme. Mes avocats vont demander purement et simplement l’annulation du scrutin du 13 octobre dernier pour qu’on le reprenne », a insisté M. Sami Merhy.

Constatant qu’il y avait encore des marches de protestation cinq jours après le vote, le maire sortant demande à ses administrés l’apaisement, le calme et de ne pas céder à la provocation.
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