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Politique Publié le samedi 20 octobre 2018 | AIP

Avis opposés des candidats sur le déroulement de l’élection du 13 octobre à Séguéla (Papier d’éclairage)

© AIP Par Marc ATIGAN
Municipales et Régionales 2018: Ouverture des Bureaux de vote
Abidjan le 13 Octobre 2018. Dans le cadre des élections municipales et régionales, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce Samedi.
Séguéla, Un peu plus de 72 heures après la proclamation de la quasi-totalité des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI), les candidats au scrutin couplé municipal et régional à Séguéla, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, se sont exprimés sur le déroulement du vote qui, pour certains, est acceptable, quand pour d’autres, il est considéré comme un déni de démocratie, a relevé l’AIP qui s’était enquis mercredi et jeudi de la situation auprès de chacun des sept candidats.

« Tout s’est bien déroulé. La démocratie a prévalu. C’est vrai qu’il y avait de petits problèmes, mais ça ne peut pas faire invalider le scrutin », a déclaré, au téléphone, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à la tête de la municipalité, Ali Bakayoko, non sans adresser ses félicitations au vainqueur, le maire sortant Diomandé Lassina dit ‘’Castro’’, porte-étendard du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Pour le maire qui est ainsi reconduit avec une avance de 32 voix sur son challenger Bakayoko Idrissa, le vote a eu lieu dans une atmosphère de ‘’fraternité’’. D’où ses remerciements à toute la population, particulièrement à ses trois adversaires dont l’un, l’indépendant Bakayoko Moussa Boyard, est déjà venu le féliciter à son QG.

« Pour moi, samedi, le vote s’est déroulé dans un climat apaisé. Je déplore seulement ce qui s’est passé le lendemain à Téguéla. C’est un incident regrettable (La mort par balles de deux jeunes protestataires ayant érigé des barricades sur la route nationale reliant Séguéla à Daloa, ndlr) », s’est, pour sa part, exprimé Bouaké Fofana qui espère que ses adversaires s’adjoindront sous peu à lui, au sein du Conseil, pour booster le développement du Worodougou.

Face à ceux qui voient les choses sous le prisme de la positivité, ceux qui estiment que l’élection a été biaisée.

« Le scrutin ne s’est pas déroulé dans de bonnes conditions. Je suis déçu pour ma ville, pour ma région et pour mon pays », a laissé entendre Bakayoko Idrissa, communément appelé ‘’Kiss polo’’, le président départemental du Rassemblement des jeunes républicains (RJR) qui s’était présenté en indépendant. Sans toutefois verser dans le fatalisme, il appelle ses partisans au calme et à la mobilisation. « Dieu est grand. (…) Je suis républicain et ce n’est que le début d’une autre bataille », a-t-il ajouté, précisant que les résultats proclamés par la CEI ne sont que provisoires.

Selon la loi électorale ivoirienne, le droit de contester une élection dans une circonscription peut être exercé par tout candidat, toute liste de candidats ou tout électeur de la circonscription, dans un délai de cinq jours à compter de la date de proclamation des résultats.

« Je prends cela avec fair-play, sinon je ne pense pas que c’était un scrutin à la régulière », a, de son côté, dénoncé le député de la circonscription de Sifié-Kamalo-Worofla et candidat indépendant, Issiaka Fofana, se référant à plusieurs manquements qui, de son avis, sont ‘’les intimidations, la violence et même (…) le bourrage des urnes’’.

« Nous avons constaté beaucoup d’irrégularités. Des irrégularités qui frôlent le hold-up. C’est choquant et à la limite, on se demande pourquoi on organise des élections », a déclaré, amer, le député de la commune de Séguéla et également candidat indépendant, Diomandé Mamadou, qui assure ne pas être un mauvais perdant qui tente de se disculper. Venu avec une équipe de juristes ayant procédé aux différents constats, il promet qu’il y aura ‘’des procédures pour que le droit soit dit’’.

Suite à la proclamation des derniers résultats provisoires, mardi, par la CEI, les documents électoraux ont été transmis à la Cour suprême qui, après la période du contentieux électoral qui expire au plus tard le 23 octobre, devra les entériner ou les infirmer.

(AIP)

kkp/fmo
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