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Société Publié le mardi 4 décembre 2018 | CICG-Côte d’Ivoire

Le développement rural : le véritable enjeu des élections locales ( Libre opinion)

© CICG-Côte d’Ivoire Par DR
Habitants de Konogo heureux de recevoir de l`eau courante
De par les thématiques développées pendant la campagne, l’on peut affirmer que le développement rural constituait le véritable enjeu des élections régionales et municipales ivoiriennes du 13 octobre 2018. Chose compréhensible, vu que la majorité des conseils régionaux et municipaux ont pour champ d’action les zones rurales. Là où vivent les paysans, une cible d’environ 49,70 % de la population qui porte l’économie du pays.

Les préoccupations des candidats et électeurs tournaient autour de l’accès aux services sociaux : eau potable, santé, éducation, électricité, etc. On promettait ou sollicitait des écoles primaires, des “pompes villageoises”, des châteaux d’eau, l’électrification, l’amélioration des pistes rurales, l’augmentation du prix d’achat des produits agricoles, etc.

L’enjeu, au-delà du positionnement des partis politiques, se résumait aux conditions de vie des populations ; une préoccupation en droite ligne avec la politique de développement rural du gouvernement.

C’est en cela que le Président de la République, Alassane Ouattara, exprimait, le jour des élections, l’espoir de voir élire des personnes compétentes pour amplifier l’action publique. Les communes et conseils régionaux assurant un prolongement de l’action gouvernementale. Le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, ne disait pas autre chose lorsqu’il rappelait, dans une déclaration d’après-élections, que la question centrale demeurait le développement socio-économique.

En indiquant cela, l’exécutif ivoirien réaffirme sa détermination à améliorer les conditions de vie des Ivoiriens, de manière générale, et surtout celles de cette frange de la population qui a toujours porté l’économie du pays.

En matière de développement rural, il faut certes faire davantage, mais l’on note que des efforts ont été faits de 2011 à 2018 pour mettre à disposition des services sociaux. Il en est de même pour le reversement de plus de revenus aux producteurs agricoles.

Pour ce qui est des services sociaux, le gouvernement a essentiellement ciblé les zones rurales. Dans le secteur de l’eau, ce sont 2 250 nouvelles localités qui ont été desservies en eau potable de 2010 à 2017. Les 9 000 habitants de Yocoboué (Région du Lô-Djiboua), qui ont récemment bénéficié d’un château d’eau, après 34 ans d’attente, sauraient témoigner de l’impact de cet ouvrage sur leur vie.

En matière d’électricité, 4 469 localités ont été électrifiées en 2017, contre 2 847 en 2011, soit une croissance de 57 %. Et 408 882 ménages ont bénéficié de branchements sociaux de 2014 à novembre 2018, grâce à un paiement initial de 1 000 FCFA. Grâce au barrage de Soubré, les 15 000 habitants des villages de Petit Guéyo, Petit Mayo et Kpéhiri (Région de la Nawa), savourent aujourd’hui le bonheur d’avoir de l’électricité.

Dans le secteur éducation, 12 655 salles de classes primaires ont été construites en milieu rural entre 2013 et 2017. Et, grâce aux 127 collèges de proximité construits en zones rurales de 2015 à 2017, les élèves vivent désormais dans un rayon moyen de 5 km de la zone d’implantation des établissements, contre 20 km auparavant.

Volet santé, 300 centres ont été construits et équipés de 2012 à 2016. Comme résultats, 68 % de la population vivaient à moins de 5 km d’un centre de santé en 2017, contre 44 % en 2012. On note aussi que la mortalité infantile est passée de 112 décès pour 1 000 naissances en 1998 à 60 décès pour 1 000 en 2016. En outre, la Côte d’Ivoire est déclarée “pays libre de polio”. Aucun cas de poliomyélite n’a été enregistré depuis juillet 2011.

Dans le secteur agricole, le total des revenus distribués au monde agricole est passé de 3 400 milliards de FCFA en 2012, à 6 400 milliards de FCFA en 2017, soit un taux d’augmentation de 88 %. Résultat : le taux de pauvreté a enregistré une baisse en milieu rural depuis 1998, passant de 62,5 % en 2008 à 56,8 % en 2015.

C’est dire la place prioritaire du développement rural à l’agenda du gouvernement qui espère voir les élus renforcer son action sociale dans leurs localités. Cela est possible s’ils font preuve de créativité et surtout s’ils associent les populations à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets de développement.



Bakary Sanogo

Expert en Communication pour le développement

Directeur du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG) – Côte d’Ivoire
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